La voix est le produit de la coordination de 3 systèmes : la respiration, la phonation et la résonance. C’est aussi un outil de communication essentiel pour l’être humain ! Il est donc essentiel d’en prendre soin mais aussi de la travailler afin de pouvoir échanger avec le monde qui nous entoure. Découvrez 8 idées pour apprendre à travailler sa voix.
Des idées permettant de travailler le souffle
Travailler le souffle avec des jouets
Vous pouvez opter pour l’utilisation de jouets pour travailler le souffle de façon ludique. Quand on veut travailler et apprendre à mieux utiliser notre voix, on est obligé de travailler le souffle. En effet, le souffle est le support de la voix. Sans lui, les cordes vocales ne peuvent pas vibrer, et donc il n’y a pas de voix. Des jouets comme le levita-ball ou les fleurs à souffler vous permettront de faire travailler le souffle.
Levita-ball : L’objectif est ici de travailler le contrôle continu du souffle. Il suffit de placer l’extrémité d’une paille dans cet objet en bois et de souffler dedans pour faire se soulever la balle en polystyrène.
Fleurs à souffler : 20 petites fleurs à souffler que l’on s’amuse à faire tournoyer telles des moulins à vent. Ces petites fleurs blanches permettront de faire travailler le souffle en continu.
Travailler la tenue du souffle
Une autre façon de travailler le souffle est l’imitation de son. Ci-dessous des exemples à réaliser :
- Imiter le rasoir électrique : z————————
- Imiter l’abeille : bz———————————
- Souffler une bougie sans l’éteindre : f——————————-
- Imiter le serpent : s—————————-
- Imiter les cigales : ts ts ts ts ts ts ts
- En faisant siffler une consonne (s——— ou f————)
Il existe également d’autres exercices à faire tout seul ou en collectif. Avec un crayon imaginaire, on trace lentement des lignes droites devant soi en soufflant longuement avec la bouche. Entre chaque nouveau trait, on retient sa respiration. On continue jusqu’à épuisement du stock d’air. On peut aussi faire deviner aux autres les objets que l’on dessine (lettre, clef de sol, voiture…)
Des jeux qui stimulent le diaphragme
Toujours dans le travail du souffle, il existe un exercice qui permet de faire travailler le diaphragme. C’est la partie du corps qui permet d’apporter du souffle dans vos poumons. Ce souffle pourra être ensuite utilisé pour être envoyé vers vos cordes vocales et les faire vibrer. Ici, c’est encore un jeu d’imitation qui permet de stimuler le diaphragme :
- Imiter la locomotive : tch tch tch tch tch tch
- Éteindre une bougie d’un souffle bref
- Chasser un chat : pchitt !
- Dire chut plusieurs fois de suite : chut chut chut chut chut
- Rire : Ah ah ah ah ah
- Respiration haletante du petit chien
Des idées pour travailler la prise de conscience de la voix de façon ludique
Amplifier le retour de la voix
Lorsqu’un enfant apprend à parler, il est important de lui faire prendre conscience de sa voix. Grâce au Toobaloo, votre enfant entendra instantanément les sons qu’ils prononcent de manière distincte et sans parasite sonore environnemental. De plus, Le Toobaloo amplifie la voix et permet également une autocorrection.
Amplifier les sons et les déformer
Avec le mégaphone, on va inciter l’enfant à jouer avec sa voix et à la découvrir. Votre enfant pourra changer sa voix en robot ou encore en extraterrestre. Un outil ludique vraiment efficace pour encourager la vocalisation et la prononciation.
Toobaloo : Il permet une auto-correction. L’utilisateur (enfant ou adulte) peut poser son souffle et son débit pour une meilleure articulation.
Mégaphone : Un outil ludique très efficace pour encourager la vocalisation et la prononciation.
Travailler l’intensité de la voix
Dans le travail de la prise de conscience de la voix, il est essentiel que l’enfant travaille l’intensité afin de comprendre qu’il peut utiliser sa voix de différente manière. C’est-à-dire qu’il peut parler très fort ou alors au contraire tout bas. Ci-dessous un petit exercice pour lui faire travailler l’intensité :
Prenez deux cartes pour représenter quand l’enfant doit parler fort et quand l’enfant doit parler tout bas. Cela peut être par exemple une carte avec un orchestre dessus, pour parler fort, et une carte avec un bébé qui dort, pour parler tout bas. Expliquez à votre enfant que, lorsque vous lui montrez la carte avec l’orchestre, il peut parler fort, et quand c’est la carte avec le bébé qui dort, il doit parler tout bas.
Une fois que votre enfant s’est bien habitué, on peut passer à la première partie du jeu : la reconnaissance. Pour cela, choisissez une comptine que votre enfant connaît, parlez plus ou moins fort et demandez dans le même temps à votre enfant de venir choisir le carton qui correspond à votre intensité.
Une fois que vous avez réalisé la première partie du jeu, vous pouvez passer à la seconde qui est la production. Montrez un des deux cartons, et votre enfant doit produire l’intensité adéquate. Par exemple, l’intensité en histoire :
Ohé ohé (voix normale)
Où te caches-tu ?
Ohé ohé (tout bas)
Au fond du bois
Ohé ohé (voix normale)
Où te caches-tu ?
Ohé ohé (un peu plus fort)
Pas loin de toi
Ohé ohé (voix normale)
Où te caches-tu ?
Ohéohé (fort)
derrière toi !
Travailler la hauteur de la voix
De même que pour l’intensité, vous pouvez travailler également la hauteur de la voix. Il s’agit de moduler la voix en passant du grave à l’aigu. Attention : il faut faire attention à respecter l’étendue vocale de l’enfant, qui n’est pas la même que celle de l’adulte. La voix de l’enfant est plus aiguë. Il ne faut donc pas emmener l’enfant vers des notes trop graves pour lui, de même qu’il ne faut pas que l’enseignant suive l’enfant trop haut !
On peut travailler la hauteur de la voix par le même procédé que pour l’intensité. C’est-à-dire que l’on va choisir deux cartes, une pour la voie aiguë et une autre pour la voix grave. On fera une première partie reconnaissance pour bien que l’enfant comprenne la différence entre aiguë et grave, puis une partie production afin qu’il puisse travailler lui-même la hauteur de sa voix.
Des idées pour travailler l’articulation, la prononciation et le placement de la voix
Travailler l’articulation avec des virelangues
Un virelangue est une locution à caractère ludique, caractérisée par sa difficulté de prononciation ou de compréhension orale, voire des deux à la fois. Ces courtes phrases permettent à l’enfant de travailler l’articulation, la prononciation mais aussi la respiration. Quelques exemples de virelangues :
- Didon dîna dit-on de dix dos dodus de dix dodus dindons.
- Si six scies scient six cyprès, six cent six scies scient six cent six cyprès.
- Ton tas de riz tenta le rat. Le rat tenté, le riz tata.
Article publié le 14 avril 2016. Mis à jour le 28 mai 2021.