L’expression artistique et le handicap – Partie 2
Lorsque l’on porte un handicap et même à cause de cela, pouvoir créer devient un moyen privilégié de répondre à un besoin absolu de communiquer. Au-delà de toute passivité engendrée par le handicap, par delà le langage verbal, l’expression artistique permet de laisser libre cours à son imagination, d’exprimer ses émotions, positives ou négatives, de se remémorer des souvenirs…
L’éveil artistique
Tout éveil artistique commence naturellement en apprenant aux enfants à regarder, à observer. Tout peut être sujet de curiosité ou d’émerveillement : les bruits et la beauté de la nature comme le chant des oiseaux, le roulement des vagues, les jeux d’ombres à différents moments de la journée, l’intensité des couleurs en été… Totalement dans le ressenti, en spectateur ébloui, l’enfant découvre un monde fait de couleurs, de bruits, de contrastes, de détails. Puis de spectateur émerveillé, l’enfant passe acteur et créateur.
Nos recommandations pour l’éveil des sens :
L’expression corporelle
Le plus accessible des moyens d’expressions corporelles est certainement la danse : le corps traduit alors spontanément la musique, les rythmes. Pour les enfants porteurs de handicap, on misera surtout sur l’improvisation des gestes dans un esprit de fête plutôt que l’étude de « pas » de danse structurées. L’important est de ne porter de jugement sur les mouvements effectués.
Des jeux autour des mimes permettent aussi de travailler de manière très ludique l’expression corporelle. Que ce soit lors de danses improvisées ou de chorégraphies plus structurées, vous pouvez utiliser des accessoires divers, comme des foulards, des grelots ou des pompons, pour aider l’enfant à libérer son mouvement. Les sacs de danse permettent eux aussi de libérer le mouvement mais aussi l’expression corporelle toute entière : l’enfant se sentant comme protégé par l’enveloppe…
La peinture gestuelle
Pour certains, le dessin ou la peinture figurative peut se révéler un champ de réalisation trop limité, aux règles trop strictes : il s’agit de reproduire un élément de son environnement après l’avoir observé et intégré. Ainsi, notamment pour de jeunes enfants porteurs de handicap mental, on privilégiera une approche plus informelle du dessin et de la peinture. En utilisant du matériel adapté à sa dextérité, ou même tout simplement avec ses doigts, l’enfant s’approprie la feuille blanche : des stries, de larges aplats, des formes libres… Cette peinture gestuelle, contrairement au dessin ou à la peinture figurative, donne la priorité à l’action de peindre.
Nos recommandations pour la peinture :
|