Les AVS, auxiliaires de vie scolaire, sont des assistants d’éducation spécialisés dans l’accompagnement scolaire d’enfants ou d’adolescents en situation de handicap. Nouvellement nommé AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap), nous avons voulu mettre en lumière ce métier pour mieux comprendre leur quotidien et leur rôle déterminant dans l’apprentissage des enfants exceptionnels via une série de portrait. 

Découvrez ci-dessous celui de Laura, jeune AVS de 21 ans.

Depuis quand exercez-vous le métier d’AVS et quelle formation avez-vous suivi ?

Je suis AVS depuis un peu moins d’un an. J’ai passé un bac scientifique il y a deux ans à la suite duquel je suis allée en STAPS. Voyant que la formation proposée ne me convenait pas, j’ai postulé à un poste d’AVS.

Depuis quand exercez-vous le métier d’AVS et quelle formation avez-vous suivi pour être aujourd’hui AVS?

Je suis AVS depuis octobre 2013 et je n’ai suivi aucune formation pour avoir ce poste, on me demandait seulement d’avoir 20 ans et le bac.

Qui avez-vous accompagné et qui allez-vous accompagner l’année prochaine ?

Cette année j’ai accompagné 11 élèves d’une classe d’ULIS (Unité Localisée d’Intégration Scolaire) thérapeutique au sein d’un collège. Cette classe dépend d’un CMP (Centre Médico Psychologique) et les élèves ont des troubles du comportement. L’année prochaine je serai de nouveau AVS dans cette même classe.

Comment se passe une journée type ?

Le matin je suis pendant trois quart d’heure en vie scolaire du collège puis je rejoins l’instituteur et l’aide-soignant avec qui je travaille. Nous préparons la journée à venir puis à 9h00 les élèves arrivent. J’accompagne certains élèves en inclusion (cette année deux élèves en histoire géographie), sinon je suis dans la classe avec l’enseignant. J’aide donc celui-ci à travailler avec les élèves.

Je peux en prendre certains en petit groupe ou individuellement pour leur réexpliquer la leçon ou pour les aider à faire leurs exercices. J’ai également deux petits groupes de 4 à 5 élèves à qui je donne des cours d’anglais à raisons de deux séances d’une heure par semaine. Les cours d’arts plastiques sont assurés par l’aide-soignant et moi-même. Le midi, accompagnée de l’aide-soignant, je mange avec eux et assure la surveillance de la cour du collège avec mes collègues AED. A la fin de la journée je les accompagne au portail afin qu’ils prennent leur taxi.

Quelle est votre relation avec le corps enseignant ?

L’enseignant avec qui je travaille le plus souvent est l’instituteur de la classe. Il suit de près le travail que je fais avec les élèves. Parfois, nous nous partageons la classe afin de pouvoir travailler de manière efficace avec les élèves selon leur niveau scolaire. Les professeurs des classes où les élèves sont inclus me donnent les cours afin que je puisse retravailler avec les élèves s’ils sont en difficultés.

Abordez-vous certains apprentissages par le jeu ?

Les cours d’anglais que je donne sont souvent sous forme ludique lorsque cela est possible afin que les élèves soient au maximum intéressés et attentifs. C’est une méthode qui selon moi leur permet d’acquérir les apprentissages et qui leur permet d’avoir moins de complexes quant à leurs difficultés.

Quels sont les avantages et les inconvénients de votre métier ?

Les avantages de ce métier sont l’acquisition de connaissances du milieu du handicap et donc de la possibilité de trouver une formation direct en lien avec ce métier. De plus il ne faut pas de qualification pour postuler ce qui permet donc d’avoir de l’expérience professionnelle pour s’orienter. Enfin, les horaires sont un avantage car pour moi ce sont celles d’un collégien, ce qui me permet de pouvoir avoir des activités à côté.

Les inconvénients sont le fait de ne pas avoir de possibilités d’évolution dans le métier et de ne pouvoir travailler en tant qu’AVS que 6 ans. De plus, un temps plein d’AVS est de 25 heures, ce qui pour certain est peu pour pouvoir assurer financièrement. J’ai donc un contrat d’AED et travaille 35 heures par semaine.

Quelles sont vos joies au quotidien ? Votre meilleur souvenir ?

Les joies au quotidien sont de voir la progression des élèves. C’est toujours valorisant de voir que certains sont réceptifs aux méthodes que l’on met en place. De plus, nous voyons leur évolution scolaire et sociale au sein du collège. Leur rendre service est pour moi une joie étant donné qu’ils en ont besoin et qu’à leur âge ils s’en rendent compte.
Mon meilleur souvenir est les trois jours que nous avons passé en classe verte en autonomie. Les élèves se sont vraiment investis et ils étaient heureux de pouvoir montrer qu’ils étaient capables de faire beaucoup de choses (cuisine, ménage, activités…).

Quels conseils donneriez-vous aux personnes souhaitant exercer ce métier ?

Pour exercer ce métier, il faut aimer venir en aide aux personnes en difficultés et avoir un bon contact avec les enfants. Je dirai que la principale qualité à avoir est la patience et surtout être à l’écoute des jeunes. C’est un métier qui apporte énormément et qui permet à des enfants de pouvoir suivre une scolarité la plus normale possible.

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