Savoir reconnaître ses réussites, ses petites victoires au quotidien, ce sont des choses qui nous aident tout au long de notre vie. En effet, elles vont nous aider à construire notre confiance. Mais aussi, cela nous aide à acquérir progressivement une meilleure estime de nous-mêmes. C’est important de savoir se faire confiance, et ce, dès le début de sa vie. Parce que le regard que l’on porte sur soi est important, aujourd’hui, nous vous donnons 14 conseils pour aider dans l’empowerment.

1. Aider la personne à bien comprendre son environnement

C’est une première étape, elle est donc incroyablement importante pour pouvoir l’aider dans son développement et son empowerment. Partir à la découverte de nouvelles choses, ça aide non seulement à mieux comprendre ce qui nous entoure mais aussi à mieux nous comprendre. Avec un environnement riche en opportunités d’exploration et d’expérimentation, votre enfant va pouvoir construire des bouts d’expérience, s’aventurer et se confronter à des défis à la hauteur de ses possibilités. Ils permettront d’aller un peu plus loin à chaque pas, découvrir ce que l’on aime, ce que l’on n’aime pas.

Pour aider votre enfant à mieux comprendre le monde qui l’entoure, proposez-lui par exemple de se promener dans différents environnement et d’explorer de nouveaux endroits. La plage, la montagne, la forêt sont d’excellents endroits pour en faire des explorateurs curieux. Et si ce n’est pas possible, faites-le avec des minimondes ! En effet, vous pouvez créer des minimondes avec le bac d’exploration et divers éléments en lien avec la thématique proposée.

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2. Apprenez-lui à se connaître

Ses préférences

Apprendre à se connaître, c’est un long processus qui demande du temps, de la patience et beaucoup d’expérimentations. On ne naît pas directement en sachant ce qu’on aime et ce qu’on n’aime pas ! Il faut alors prendre du temps pour découvrir, essayer et comprendre nos préférences. Pour cela, il est important de le laisser exprimer ses émotions, ses opinions. Le forcer à utiliser un jeu qu’il n’aime pas, c’est risquer de créer de la frustration.

Pour lui permettre d’identifier ses goûts, vous pouvez lui proposer de nouvelles textures, formes et couleurs dans ses jeux ou de visiter des endroits où il n’est jamais allé, faites s’épanouir sa culture musicale en lui faisant découvrir des nouveautés… Bref, il existe bien des possibilités pour aider dans la connaissance de soi !

Afin d’introduire de nouvelles textures, formes et sensations, vous pouvez par exemple vous tourner vers des pierres tactiles, des tissus, des balles sensorielles ou du gel.

>> À découvrir : « Que faire avec le gel multisensoriel ? »

Ses émotions

Mais se connaître, c’est aussi connaître ces émotions, leurs origines, leur action sur notre corps et comment mieux les gérer. Ce qu’on appelle l’intelligence émotionnelle, c’est le fait de savoir identifier et comprendre ses émotions et de les gérer. Bien évidemment, ça ne veut pas dire de ne pas en avoir, juste savoir les faire transparaître de manière saine et au bon moment.

Emoticartes Enfants : Un fabuleux outil ludo-éducatif pour aider les enfants à comprendre et à maîtriser leurs émotions ! L’enfant devra repérer l’émotion qui le traverse (désagréable ou agréable), la nommer et retrouver dans les cartes ressources ce qui lui permettra de mieux la gérer (à travers des jeux et activités). Le jeu devra être mené par un adulte.

Volcan des émotions : Pour aider l’enfant à prendre conscience de ses émotions et des solutions qui s’offrent à lui pour éviter «l’explosion du volcan». Pour tous ceux qui ont de la difficulté à gérer leurs émotions, comme la colère, l’anxiété, la peur ou la peine.

>> À lire aussi : « Évoquer les émotions dès le plus jeune âge »

3. Aider la personne à trouver sa façon de faire les choses

Accompagner la personne vers une connaissance de son propre fonctionnement est primordial. Mais il faut aussi garder en tête que ce qui marche pour certains n’est pas forcement efficace pour elle.

Les enfants ont besoin de découvrir ce qu’ils sont eux-mêmes.

^{Christelle Béchouche, adulte diagnostiquée DYS.}

Distavie : «Nomme une chose qui t’aide à relaxer et explique pourquoi cela t’aide». A travers ces 146 cartes évoquant diverses thématiques (identité, société, relations, avenir, mensonge…), ce jeu permet aux adolescents de s’exprimer sur des sujets variés les concernant. Le jeu les amène ainsi à développer des habiletés sociales.

ImProsocial : « Tu as abîmé un livre qu’un ami t’a prêté… » Que fais-tu dans cette situation ? Ce jeu permet d’aider les enfants dès 8 ans à réfléchir aux différents comportements qu’ils peuvent adopter dans des situations mettant leurs habiletés sociales au défi. On peut même faire de l’improvisation !

4. Partagez des moments de qualité avec lui !

Il est important de passer du temps avec votre enfant. Si cette phrase peut sonner comme une évidence, il faut encore savoir l’appliquer réellement ! Soyez attentifs à ses passions, discutez-en avec lui et laissez-le en parler ! Vous construirez ainsi la confiance de votre enfant, car il se sentira écouté.

Vous pouvez d’ailleurs trouver des activités à faire avec lui liées à ses intérêts : un jeu de construction lié à l’espace, une balade en forêt… Il y a plein d’idées que vous pouvez trouver ! Autre idée importante, prenez le temps de l’écouter, et valorisez vraiment ses idées, ses efforts et ses opinions ! Il faut qu’il se sente capable de réussir et qu’il puisse s’exprimer librement.

5. Utilisez des outils psychoéducatifs

Parmi les autres composantes essentielles de l’empowerment, on retrouve aussi l’estime et la confiance en soi. Deux capacités importantes, fortement liées, qui l’aideront à avancer chaque jour plus loin. En ayant confiance en lui, il sera persévérant, impliqué et continuera à avancer malgré les échecs et les difficultés. L’estime de soi l’aide à avoir une vision positive de la vie, ce qui est essentiel pour pouvoir se rendre compte des progrès qu’il réalise et atteindre ses objectifs.

La roulette de l’estime de soi : La roulette de l’estime de soi permet de valoriser l’image de soi des enfants de manière dynamique, amusante, positive et enrichissante. Les roues indiquent des actions verbales ou non verbales à réaliser sous forme de photographies concrètes. La roue rouge indique les différentes actions à mener sans contact physique entre les participants et la roue bleue indique les différentes actions à mener avec contact physique entre les participants.

La montagne de la confiance : Ce jeu est conçu pour aider les jeunes dès 7 ans à réfléchir aux différentes composantes de l’estime de soi : le sentiment de sécurité, la connaissance de soi, le sentiment d’appartenance et le sentiment de compétence. Ils sont appelés à répondre à des questions qui les concernent en faisant le parallèle avec le vécu du yéti.

6. Ayez des gestes d’encouragement au quotidien

L’éducation positive est importante pour nos enfants. En ayant des gestes et des mots d’encouragement, on aide notre enfant sur bien des domaines. En effet, adopter une attitude chaleureuse et lui accorder toute l’attention dont il a besoin lui permet d’oser demander de l’aide quand il en aura besoin. Il saura qu’il peut compter sur vous et gagnera aussi confiance en lui ! La confiance en soi, c’est très important mais aussi très fragile. Ainsi, évitez au maximum les mots blessants et les comparaisons avec autrui, qui risqueraient de causer plus de mal que de bien.

>> À télécharger : 10 phrases pour rebooster la confiance

7. Évitez de faire une « Course au progrès »

Chaque personne évolue à son rythme, à sa vitesse ! En tant que parent, on a envie de voir notre enfant progresser, enchaîner les réussites, mais il ne faut pas se lancer dans une course effrénée au progrès ! Vous risquez au contraire de le fatiguer (et vous aussi !) encore plus vite et ne de pas lui permettre d’avancer sainement. Centrez-vous sur la personne et avancez à son rythme.

Soyez bienveillants ! Laissez vos enfants évoluer à leur rythme et laissez-les découvrir les choses par eux-mêmes. Cela demande un peu d’adaptation, mais ils en seront ainsi beaucoup plus autonomes, c’est aussi ça l’empowerment !

8. Aider à développer sa zone de contrôle sur son environnement

Offrez la possibilité d’avoir du contrôle

Les enfants peuvent avoir une grande autonomie si nous leur donnons les moyens de le faire. En leur donnant les clés pour faire leurs propres choix et en les aidant à comprendre et maîtriser leurs alentours, ils vont gagner en confiance et vivre leurs futures expériences en toute sérénité. Une première étape pour leur permettre d’avoir une influence sur leur environnement, c’est de leur permettre de d’avoir du contrôle sur une situation donnée. Par exemple, pour un enfant avec un polyhandicap, branchez un contacteur à un ventilateur en cas de forte chaleur pour lui donner le contrôle sur sa sensation de confort.

Rendez les jouets accessibles

Toujours dans l’idée du contrôle sur l’environnement, il est important de comprendre que les enfants n’ont pas forcément les mêmes capacités d’accès que nous. Ils sont plus petits, parfois moins habiles, et dans le cas d’un handicap, ils n’ont pas les mêmes capacités pour prendre un jouet. Ainsi, pour aider votre enfant, vous pouvez adapter l’environnement pour rendre ces jouets plus facilement accessibles.

Pour l’aider sur ce point de l’empowerment , vous pouvez donc trouver des solutions alternatives de rangement. Des rangements plus bas pour qu’il puisse les sortir sans votre aide, choisir des bacs à roulettes pour faciliter le déplacement, permettre d’identifier facilement quel jeu est dans quel boîte… Le but final de cette réorganisation, c’est que l’enfant, très tôt, puisse choisir avec lesquels il veut jouer.

9. Lui apprendre à faire ses propres choix de manière éclairée

Aidez-le à devenir autonome !

Faire preuve d’autonomie, ce n’est pas uniquement faire par soi-même ! Pour l’aider dans l’empowerment, il faut aussi l’aider à être autonome et à faire les choses par lui-même ! Donnez-lui des responsabilités et des tâches autour de la maison (à adapter selon son âge). S’il a l’âge, vous pouvez lui proposer de faire ses tâches seul « comme un grand » comme ils aiment dire !

>> À lire aussi : « Infographie : Quelles tâches pour favoriser l’autonomie ? »

10. Guidez la personne pour qu’elle s’attribue ses propres réussites

Il n’est pas toujours facile de s’attribuer nos réussites. Les enfants ne comprennent pas forcément le lien entre leurs actions et le résultat. Il est donc important de leur apprendre à s’attribuer leurs succès, leurs progrès pour pouvoir gagner confiance en eux. Pour aider, vous pouvez par l’amener à lier ses actions à leur résultat. Cette compréhension de lien de causalité se développe très tôt par le jeu.

Pour une personne avec un polyhandicap

Pour les personnes avec un polyhandicap, l’usage d’un contacteur, dès que cela est possible, permet d’acquérir cette compréhension. En appuyant sur le bouton, l’enfant déclenche le ventilateur une lumière… C’est un très bon moyen d’apprendre la causalité tout en leur permettant aussi d’influer sur leur environnement.

Contacteur au doigt : Ce petit contacteur bouton peut être actionné avec le doigt, les bras et tout autre partie du corps. La sangle incluse permet d’attacher facilement le contacteur selon les positions pratiques pour l’utilisateur. Ce contacteur a également une base collante qui permet de le fixer directement sur des surfaces en tissu.

Contacteur coussin : Ce contacteur durable est recouvert d’un coussin souple, doux et amortissant. Il répond aux besoins des utilisateurs avec un contrôle moteur limité. Sa surface d’activation est de 8,8 cm. Sensible, il s’active avec une force de seulement 150 g et offre un retour tactile et auditif. Peut s’attacher avec une sangle ou une épingle de nourrice sur les surfaces en tissu ou sur l’appuie-tête d’un fauteuil roulant par exemple.

Contacteur à mordre : Actionnez ce contacteur très résistant en le mordant ! Il est également assez sensible pour être détecté par une simple pression des lèvres. Prise jack 3,5 mm mâle et câble souple de 110 mm.

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11. Construisez sur les échecs et les erreurs

Des erreurs, on en a tous fait et on en fera toujours, l’erreur est humaine après tout ! Pour autant, l’erreur ne doit pas être un frein à notre progrès ! Malheureusement, aujourd’hui, on a plus facilement tendance à mettre en avant l’échec que les réussites. Les copies d’élèves marquent les fautes d’un rouge vif, et ce focus sur l’échec risque de créer une peur paralysante chez l’enfant, il aura si peur d’échouer qu’il refusera de se lancer !

Pourtant, il est important de lui apprendre que ses erreurs lui permettront de mieux maîtriser son sujet et de progresser. Il faut donc lui apprendre à se relever de ses échecs, à les accepter et à les utiliser pour progresser. Pour cela, il faut que l’enfant se sente en confiance, qu’il se sente soutenu et qu’il ait la possibilité de se tromper sans être jugé. Donnez non seulement cette vision positive, mais aussi des clés de compréhension, pour aider l’enfant à analyser ses erreurs et à savoir comment les corriger plus tard. Encore une fois, cela peut porter sur de petites choses… Par exemple, lorsque l’enfant joue avec un encastrement et qu’il se trompe de forme…

12. Calibrez bien les défis

Pour ne pas décourager l’enfant, il est important de bien calibrer les défis, de les construire intelligemment. L’idée, c’est de permettre d’avoir envie d’avancer tout en créant des petits défis au quotidien ! Pour bien fixer les défis, il est recommandé de les diviser en tâches plus simples, plus facilement compréhensibles. Par exemple, au lieu de dire « Ranger la chambre », on peut découper en petites étapes :

• Nettoyer le bureau
• Faire le lit
• Ranger l’armoire
• Passer l’aspirateur

Ainsi, une tâche difficile sera décomposée en plusieurs petites tâches, plus faciles, et donc le projet devient plus simple à démarrer car il semble moins « insurmontable ». Ainsi, on aide son enfant dans l’empowerment !

13. Accompagner vers une connaissance de ses droits

Nous avons tous des droits, des droits de faire des choses et de ne pas en faire, des possibilités et des interdictions. Il est important d’aider votre enfant à comprendre ces notions pour l’aider à avoir une bonne connaissance de ses droits. Il doit pouvoir comprendre ce qu’il peut ou ne peut pas faire selon les situations. Cela le responsabilise, mais lui permet aussi de comprendre les limites que ses parents veulent lui imposer et lui donner les clés pour les respecter.

Il faudra aussi l’aider à connaître les personnes ressources, comment s’adresser à elles en cas de problème. En l’aidant à savoir à qui il peut parler en étant ouvert, il aura ainsi plus de facilités à venir se confier s’il a des difficultés ou fait face à des obstacles. Certains adultes sont là pour l’écouter et d’autres pour le conseiller. Pourquoi ne pas préparer avec lui la liste des numéros de téléphone utiles ?

14. Donnez et discutez d’exemples de représentation

Pour les enfants concernés par le handicap, il est parfois difficile de se reconnaître dans la société. La visibilité des personnes en situation de handicap est certes en croissance mais reste encore marginale. Et il est important d’avoir des modèles, des personnes à qui s’identifier ! En effet, en se sentant représenté, on gagne en confiance en soi, on développe ses forces et on va plus loin ! Ainsi, cherchez des personnes auxquelles votre enfant va pouvoir s’identifier et discutez-en avec lui. Le but, c’est de l’aider à se projeter et à se développer dans l’empowerment ! 

L’empowerment, c’est un travail de fond qui se fait tout au long de la vie de l’enfant, étape par étape. Il existe d’autres moyens pour l’aider dans tout ces points, différentes activités et approches. Vous en connaissez d’autres ? Dites-les nous en commentaires ! 

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