Pour clôturer le mois de l’autisme, nous avons choisi le témoignage de Virginie Gallien, diagnostiquée sur le spectre à 40 ans. Virginie est une femme comme les autres. Elle est mariée, et est maman de 3 enfants: 20 ans, 15 ans et 10 ans. Comment on accepte une telle nouvelle à l’âge adulte? Elle nous raconte.
Virginie, diagnostiquée à 40 ans
L’année dernière, j’ai reçu mon diagnostic d’autisme à l’âge de 40 ans. Cela a été un choc pour moi, car je n’avais jamais envisagé que je puisse être autiste. J’ai toujours eu des difficultés à comprendre les interactions sociales et à m’adapter aux changements, mais je pensais que c’était juste ma personnalité.
Lorsque j’ai reçu mon diagnostic, j’ai ressenti un mélange de soulagement et de confusion. D’un côté, j’étais soulagée de mettre un nom sur mes difficultés et de comprendre enfin pourquoi je me sentais si différente des autres. D’un autre côté, j’étais confuse et un peu effrayée par ce que cela signifiait pour mon avenir. J’ai commencé à faire des recherches sur l’autisme et à en apprendre davantage sur le spectre autistique. Mais, j’ai réalisé que l’autisme n’était pas une maladie, simplement une manière différente de fonctionner.
J’ai également découvert une communauté de personnes autistes qui partageaient mes expériences et mes défis.
Vers une acceptation?
Au fil du temps, j’ai appris à accepter mon autisme et à en faire une force. J’ai commencé à mettre en place des stratégies pour mieux gérer mes difficultés et à me sentir plus à l’aise dans ma peau. J’ai également commencé à sensibiliser les autres à l’autisme et à lutter contre les stéréotypes et les préjugés.
Aujourd’hui, je suis fière d’être autiste et de faire partie d’une communauté aussi diversifiée et inspirante. Mon diagnostic d’autisme a été un tournant dans ma vie, et je suis reconnaissante d’avoir enfin trouvé ma place dans ce monde.
Comment cela se caractérise?
Je ressens souvent le besoin d’avoir une routine stable et prévisible. Les changements soudains ou imprévus peuvent être très perturbants pour moi, et j’apprécie donc d’être informée à l’avance de tout changement afin de mieux me préparer mentalement.
J’ai également besoin d’une communication claire et directe. Les signaux sociaux subtils peuvent parfois me dérouter, et j’ai du mal à les interpréter correctement. C’est pourquoi j’apprécie lorsque les gens s’expriment de manière claire et non ambiguë avec moi.
Le besoin de temps seule est également très important pour moi. Les stimuli sensoriels et sociaux peuvent être épuisants, et j’ai besoin de temps pour me retirer et me ressourcer. Cela me permet de me recentrer et de retrouver mon équilibre émotionnel.
L’importance de la communication
Je ressens souvent le besoin d’avoir une routine stable et prévisible. Les changements soudains ou imprévus peuvent être très perturbants pour moi, et j’apprécie donc d’être informée à l’avance de tout changement afin de mieux me préparer mentalement. De plus, j’ai également besoin d’une communication claire et directe. Les signaux sociaux subtils peuvent parfois me dérouter, et j’ai du mal à les interpréter correctement. C’est pourquoi j’apprécie lorsque les gens s’expriment de manière claire et non ambiguë avec moi.
Le besoin de temps seule est également très important pour moi. Les stimuli sensoriels et sociaux peuvent être épuisants, et j’ai besoin de temps pour me retirer et me ressourcer. Cela me permet de me recentrer et de retrouver mon équilibre émotionnel.
Et le travail dans tout ça?
Dans le cadre de mon travail en tant qu’agent administratif comptable, je communique ouvertement avec mes collègues et mon superviseur sur mes besoins spécifiques en termes d’organisation et de communication. Je leur explique par exemple que j’ai besoin de directives claires et précises pour bien comprendre les tâches à accomplir. Qu’il ne faut pas me donner trop d’informations en même temps. Je leur demande également de me donner un délai raisonnable pour effectuer certaines tâches, afin de mieux gérer mon temps et de ne pas me sentir submergée.
De plus, plusieurs aménagements ont été mis en place pour faciliter mon temps de travail . Tout d’abord, mon superviseur et mes collègues ont pris le temps de me connaître et de comprendre mes besoins spécifiques en tant que personne autiste. Aussi, mon espace de travail a été organisé de manière à réduire les stimuli sensoriels qui pourraient me perturber. Par exemple, j’ai un bureau seule où je peux me concentrer sans être dérangée par le bruit ambiants.
La vie en société pour Virginie, diagnostiquée à 40 ans
En ce qui concerne mon expérience dans les magasins, je commence à m’adapter en utilisant des écouteurs pour filtrer les bruits ambiants qui peuvent être perturbants pour moi. Je planifie mes visites en dehors des heures de pointe pour éviter les foules et les stimuli sensoriels excessifs. Un magasin proche de chez moi à mis en place des plages horaires (le mardi de 13h30 à 15h30) pour les personnes autistes avec un environnement plus serein : pas de musique, peu de lumière artificielle et des caisses presque silencieuses.
En général, je m’efforce de rester flexible et ouvert aux ajustements nécessaires pour m’adapter à mon environnement. Je suis très reconnaissante envers mes collègues et mes proches qui comprennent mes besoins spécifiques et qui m’apportent leur soutien pour que je puisse m’épanouir dans mon travail et dans ma vie quotidienne.
Et la vie de maman ?
Concernant mes enfants ils sont formidables. Ma différence n’à jamais été un obstacle ou un soucis pour eux. Bien au contraire. Ils m’aident depuis toujours, bien avant mon diagnostic et naturellement. Ils ne se posent pas de questions. Je suis leur maman, je suis comme je suis. On s’aime de manière inconditionnelle.
J’aimerais ajouter, qu’ensemble, cultivons la bienveillance! Mais aussi, la compréhension et l’empathie envers les personnes autistes. Encourageons l’éducation, la sensibilisation et l’accessibilité pour favoriser l’inclusion de tous. Chaque geste de solidarité et d’ouverture contribue à construire un monde plus inclusif et bienveillant pour tous.
Ensemble, faisons de la différence une force et célébrons la richesse de la diversité humaine.
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