En 2024, l’accessibilité dans les lieux publics est un nouveau sujet de société. Souvent, de simples sorties au musée peuvent être une véritable épreuve et de ce fait, l’accès à la culture n’est plus garanti. Mais alors, les lieux culturels et l’accessibilité en 2024, on en est où?

lieux publics accessibles

Dans de nombreux musées partout en France, l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap moteur est à présent une norme. Des toilettes accessibles aux rampes d’accès en passant par les ascenseurs, chaque établissement recevant du public (EPR) est tenu d’être accessible. C’est depuis janvier 2015 que ces normes doivent être respectées pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Mais si la mobilité est prise en compte, qu’en est-il des personnes avec des besoins spécifiques, et des handicaps invisibles?

Les handicaps invisibles

Les handicaps invisibles ne sont pas toujours très bien compris dans notre société. Même si en 2024, ils sont de plus en plus mis en avant sur les réseaux sociaux. L’accessibilité des lieux publics pour les personnes avec des besoins spécifiques n’est pas toujours au top. Par exemple, les lumières agressives, les bruits parasites, le brouhaha ambiant… Alors il était nécessaire de mettre en place des initiatives pour leur faciliter le quotidien.

Les centres commerciaux

Les premiers lieux publics à avoir mis en place des initiatives pour l’accessibilité des handicaps invisibles, ce sont les centres commerciaux. En effet, dans de nombreuses enseignes, une fois par semaine, il y a ce que l’on appelle « les heures calmes ». Pendant une heure, la lumière est tamisée, la musique d’ambiance est coupée, afin de faciliter le parcours d’achat des personnes qui peuvent être facilement dérangées par un trop plein de stimulation sensorielle.

Lieux culturels et accessibilité en 2024, on en est où?

De nombreux musées en France ont commencé à prendre en compte les besoins spécifiques. Certains nous passent commande dans le but de créer des « sensory bags » qu’ils mettent par la suite à disposition du public sur demande. C’est le cas par exemple, du Centre Pompidou à Paris, où des sacs sont disponibles, ainsi que des emplois du temps personnalisables.

Des visites uniques

Au Musée du Quai Branly- Jacques Chirac, une nouvelle visite a récemment vu le jour. Une visite sensorielle pour permettre à un public TSA d’apprécier les expositions. La visite se fait par groupes. Les besoins des personnes sont spécifiquement pris en compte. De nombreuses pauses sont prévues dans la visite: jusqu’à 5. De plus, le musée s’est équipé d’enregistreur hexago ! Afin de faciliter la communication avec ce public, l’enregistreur permet de communiquer avec des termes simples et compréhensibles. Les premières visites ont été testées récemment, et le musée espère les pérenniser !

De plus, pour les personnes avec des besoins spécifiques, le musée propose également des visites spéciales le lundi, son jour de fermeture!

Le Quai Branly souhaite d’ailleurs aussi mettre en place des « sensory bags » d’ici la fin de l’année!

accessibilité dans les musées

Crédits: Chuanjin

Et ailleurs?

Au Palais de Tokyo, il est possible de demander à l’accueil des casques anti-bruit. C’est la même chose au Musée du Louvre, où l’on peut demander des Sensory Bags à l’accueil du musée. Une seule condition bien-sûr: les rendre à la fin !

Au Musée national de la Marine à Paris, nombreuses sont les initiatives mises en place pour les personnes sur le spectre de l’autisme. Des casques anti-bruit pour les adultes et les enfants, aux lunettes de soleil.. Chaque problématique est prise en compte. Mais ce n’est pas tout! La branche parisienne du musée, dispose également d’une salle nommée « La Bulle » et qui s’inspire du concept Snoezelen.

lieux inclusifs

Crédits: Musée National de la Marine

Mais pas qu’à Paris! 

Si les plus gros musées sont tous regroupés dans la capitale, les musées de province ne sont pas laissés pour compte! En effet, à Montpellier, le Musée Fabre a mis en place des visites spéciales ainsi que des fidgets à disposition. C’est pareil à Rennes, au musée des Beaux-Arts.

Dans la plupart des lieux publics et inclusifs, des livrets en FALC (Français Facile à Lire et à Comprendre), sont mis à disposition pour permettre la compréhension de la visite ou des expositions aux personnes en ayant besoin.

De nombreux sites répertorient d’ailleurs les musées accessibles !

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