Ce lundi 23 septembre, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié ses nouvelles recommandations de bonnes pratiques concernant le diagnostic et la prise en charge du TDA/H. L’équipe a décrypté tout ça dans un précédent article pour mieux comprendre ces points clés, et ici, on fait un focus sur ce qui est dit concernant l’école ! Basées sur les avancées scientifiques, l’un des objectifs de ces préconisations est d’enrichir les pratiques professionnelles. Et justement, on parcourt ici les recommandations spécifiques au milieu scolaire, et donc, à destination des équipes pédagogiques ! 

Mais c’est quoi, la HAS ?

La HAS, ou la Haute Autorité de Santé, c’est l’organisme français indépendant dont le rôle est d’évaluer les produits de santé, les pratiques professionnelles et les organismes de soin. Principalement, sa mission est d’améliorer la qualité des soins, en fournissant des recommandations, basées sur des preuves scientifiques. Par son activité, la HAS contribue aussi à l’élaboration des politiques de santé en France.

Des aménagements individualisés

La Haute Autorité de Santé recommande la mise en place d’aménagements individualisés, à savoir des aménagements adaptés aux besoins de chaque enfant. Le plus souvent, ils incluent des plans personnalisés de réussite éducative (PAP), pour offrir des outils concrets. Pour les enfants ou adolescent·es avec un TDA/H par exemple, on peut retrouver des supports visuels pour aider à la concentration, un environnement sans distraction, ou encore des pauses régulières pour réduire l’hyperactivité motrice !

La collaboration école – famille – professionnel·les de santé

La HAS souligne aussi la nécessité d’une collaboration étroite entre l’école, la famille et les professionnel·les de santé, pour une prise en charge optimale. Pour ça, les équipes éducatives doivent être formées, pour comprendre les spécificités du TDA/H et adapter les méthodes pédagogiques en considérant ces spécificités. Ces formations peuvent, par exemple, concerner l’apprentissage de méthodes d’enseignement plus structurées (comme des consignes claires et répétées). 

Les supports visuels en classe

Dans ces recommandations de bonne pratique, il est aussi préconisé d’utiliser des supports visuels en classe. Ce sont des outils qui permettent de faciliter la concentration et l’organisation des enfants avec un TDA/H ! La HAS recommande donc de structurer les informations partagées, grâce à des supports comme : 

  • Des tableaux ou des schémas, pour mieux visualiser les étapes d’une tâche.
  • Des listes de tâches, avec des images ou des pictogrammes, pour permettre à l’enfant de mieux comprendre ce qu’il doit faire.
  • Des calendriers visuels ou des plannings, pour aider à organiser les journées et suivre les devoirs.

Ces supports visuels apportent une aide précieuse. Ils permettent d’aider l’enfant à canaliser son attention sur des éléments concrets, et faciles à interpréter. 

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L’importance d’un environnement sans distraction

La HAS met l’accent sur l’importance d’un environnement sans distraction. Pour ça, l’aménagement des espaces est essentiel ! Il est alors recommandé plusieurs ajustements dans ce sens, pour créer des environnement plus structurés et moins stimulants : 

  • Réduire les stimuli auditifs et visuels dans l’environnement de l’enfant. Ça peut inclure l’utilisation de coins calmes pour le travail scolaire, éloignés des sources de bruit ou de distractions visuelles (comme les téléphones ou les fenêtres). 
  • Assurer une place stratégique en classe pour limiter les distractions. Par exemple, l’enfant peut s’asseoir à l’avant de la classe ou dans un endroit où il est moins exposé aux distractions extérieures, pour l’aider à rester concentré. 

Enfant studieuse en classe

On récapitule

En milieu scolaire, la Haute Autorité de Santé insiste donc principalement sur le rôle primordial de l’accompagnement pédagogique  

Concrètement, ça signifie :

  • Placer l’enfant à l’avant de la classe ou près de l’enseignant·e. Ça permet à l’enfant d’être moins distrait par les autres élèves, et de rester plus focalisé sur les consignes. 
  • Éviter les sources de distraction comme les fenêtres, les portes, ou les zones de fort passage. Ces éléments peuvent capter facilement l’attention des enfants avec un TDA/H, augmentant alors leurs difficultés de concentration. 
  • Accès direct à l’enseignant·e : En étant plus proche de l’enseignant·e, l’enfant peut plus facilement demander de l’aide ou des clarifications. Il renforce ainsi son engagement dans envers son apprentissage. 

En complément, et seulement si les solutions de première intention ne sont pas concluantes, un traitement médicamenteux peut être prescrit, et toujours en parallèle d’un suivi pluridisciplinaire de l’enfant. Plus généralement, toutes ces mesures ont pour objectif de permettre aux enfants d’avoir un soutien optimal, pour composer avec les spécificités du TDA/H tout en favorisant leur inclusion scolaire et leur bien-être global.

>> Pour en savoir plus : TDAH de l’enfant et adolescent : former plus de professionnels pour réduire les délais de prise en charge

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