Le quotidien offre de nombreuses occasions de valoriser votre enfant ! Mais valoriser ne veut pas forcément dire s’extasier sur toutes ses actions et réalisations. L’important est de savoir doser afin de ne pas gonfler l’égo d’un enfant à partir de rien.
1 Donnez-lui des responsabilités au jour le jour
Les tâches de la vie quotidienne comme ranger le linge, vider le lave-vaisselle, arroser les plantes sont des opportunités d’actions que l’enfant va pouvoir réaliser pour en retenir une certaine fierté. Laissez-le participer aux activités de la famille autant que possible afin qu’il se sente intégré et visible et non mis à l’écart. Veillez à ne pas trop le « préserver » du fait de son handicap. Par exemple, vous pouvez utiliser des aides « easy tech » comme des contacteurs et des boîtiers d’adaptations afin d’intégrer un enfant porteur d’un handicap moteur dans des activités diverses : cuisine, peinture… Vous trouvez de nombreuses idées d’utilisation d’un contacteur ici.
2 Donnez-lui la possibilité de s’individualiser
Essayer de respecter ses choix et préférences : il a ses propres goûts, ils doit avoir ses propres jeux… En faisant des activités extra-scolaire qui lui sont propres, vous donnez à un enfant un moyen de s’affirmer et d’exprimer son individualité. C’est important pour tous les enfants et donc vrai aussi pour les enfants porteurs de handicap. Découvrez nos différents billets autour des activités sportives ou culturelles adaptées aux enfants porteurs de handicap.
3 Évitez qu’il apparaisse comme « inférieur » dans ses réalisations
Ainsi, la comparaison avec d’autres enfants peut blesser l’amour propre d’un enfant et le décourager. De même, lors des apprentissages, prévoyez des activités et un matériel adapté à son âge et ses capacités et optez plutôt vers une progression étape par étape. Si un enfant a des difficultés pour réaliser un geste, proposez-lui des aides ou du matériel ergonomique tout en veillant à ce que ce matériel ne soit pas différenciant ou discriminant : par exemple, s’il est ado, choisissez une cuillère adaptée au design neutre et non enfantin… s’il doit travailler sur des exercices de graphisme, n’utilisez pas des livres de maternelle…
4 Ne pas céder à la tentation de faire à sa place
Même s’il a du mal à réaliser seul une tâche, ne la faites pas pour lui, même si cela vous permet de gagner du temps ! L’idéal est de l’accompagner dans l’apprentissage en identifiant les tâches qu’il a du mal à réaliser (voir notre billet sur l’analyse de tâche) et de mettre en place des aides, savamment dosées. Ces aides peuvent être matérielles (des aides à la préhension, des supports anti-glisse…), physiques (vous l’aidez en accompagnant le geste comme avec les ciseaux d’apprentissages). Vous pouvez aussi utiliser des aides gestuelles (ex : bouger votre main pour suggérer un comportement…), visuelles (voir notre billet sur les routines et les aides visuelles ) et verbales (on donne une instruction verbale à l’enfant). Vous pouvez aussi lui demander de vous imiter en réalisant une tâche en même temps que lui (par exemple, apprendre à se brosser les dents…).
5 Valoriser ses actions
Même si le résultat n’est pas parfait, et ne vous attendez pas à ce qu’il le soit toujours, vous pouvez trouver quelque chose à valoriser dans les actions et tâches d’un enfant. Par exemple, « tu m’aides beaucoup en rangeant les courses avec moi »… L’enfant doit prendre conscience de sa réussite et pour cela les compliments sont indispensables ! Néanmoins, trop de compliments et de flatteries risquent de faire peser une trop forte pression sur lui. Trop de critiques le blessent et abîment son estime de lui-même, le poussant à la passivité. Tout est une question de dosage et de manière de dire les choses !
6 Renforcer les comportements positifs
L’utilisation de récompenses pour motiver le progrès et développer les apprentissages n’est pas nouvelle et est utilisée depuis belle lurette ! Notre salaire en fin de mois n’est-il pas pour nous, adultes, une carotte comme une autre ? Dans un contexte éducatif, une récompense est une réponse positive donnée à un enfant, et qui vise à encourager l’apparition d’un comportement souhaité. On parle plus spécifiquement de renforçateurs dans le cadre d’un programme ABA. Lorsque l’on désire augmenter un comportement, il faut le renforcer, en permettant à l’enfant d’obtenir quelque chose d’agréable : c’est le renforcement positif. On peut aussi permettre à la personne d’échapper à quelque chose de désagréable (ex : une douleur qui s’arrête) : c’est alors un renforcement négatif. Pour en savoir plus sur l’utilisation des renforçateurs, n’oubliez pas de lire notre article « Utiliser des renforçateurs pour motiver ».