Associer les neurosciences à l’éducation et/ou l’enseignement est un sujet d’actualité. Grâce à l’avancée des recherches, on en sait beaucoup plus sur le développement des enfants. Suite à ces découvertes, plusieurs hypothèses et recommandations ont été émises par des pédiatres et des pédagogues pour mieux comprendre les enfants et savoir comment agir avec eux pour être en cohérence et en harmonie avec leur développement naturel. Sur le principe c’est super, mais qu’est ce qu’elles nous apprennent vraiment les neurosciences ? Petit retour sur les récentes découvertes qui chamboulent la vision de l’éducation.
Les 3 grands mécanismes naturels d’apprentissage
Les neurosciences ont permis de mettre en évidence 3 grands mécanismes naturels d’apprentissage chez les jeunes enfants. Ces 3 mécanismes permettent le développement global de l’intelligence chez les enfants et il ne faut en aucun cas les freiner. D’accord, mais c’est quoi ces 3 processus? Et bien les voici :
- La plasticité cérébrale qui permet au cerveau de l’enfant de se former petit à petit. Le cerveau de l’enfant à la naissance est immature, il se structure et se développe au fur et à mesure de l’exploration que font les tout-petits de leur environnement. Cette plasticité cérébrale pousse les enfants à découvrir le monde et à s’éveiller afin de créer des milliards de connexions synaptiques (zone de contact entre deux neurones ou un neurone et une autre cellule). C’est pourquoi nos enfants sont de véritables explorateurs dès leur plus jeune âge. Un rien les émerveille et les attire, l’enfant se nourrit du monde.
- Le développement des compétences exécutives qui permettent à l’enfant d’agir de manière organisé afin d’atteindre ses objectifs. Le développement de ces fonctions est fondamental car celles-ci permettent à l’enfant d’apprendre et de retenir ces apprentissages. Il existe 3 compétences exécutives : la mémoire de travail, le contrôle inhibiteur et la flexibilité cognitive. Ces 3 compétences agissent lorsque nous souhaitons réaliser quelques choses : faire ses lacets, écrire un poème, jouer d’un instrument.. Ces compétences exécutives se développent entre 3 ans et 5 ans. C’est la célèbre période du « c’est moi qui le fait tout seul ». L’enfant doit faire par lui-même pour développer les compétences exécutives.
- La nécessité de la bienveillance pour se développer. On l’a vu au dessus, les enfants explorent le monde seul, mais s’ils peuvent avoir un soutien bienveillant c’est encore mieux ! Il ne faut pas oublier la relation qui est un élément très important dans leur développement. Il ne faut pas cesser d’interagir avec lui afin de le motiver et de le soutenir dans son exploration.
Comment se servir de ces connaissances dans l’éducation et l’enseignement ?
Mais au quotidien, à la maison ou en classe ça donne quoi? Voici quelques petits conseils qui suivent les connaissances obtenues grâce aux neurosciences :
- Tentez de freiner ses propres peurs quand notre enfant fait quelque chose. On le sait, on a peur qu’il se fasse mal, qu’il tombe ou alors qu’il casse quelque chose… Mais les phrases du type « attention », « ne monte pas là », « attends moi », « ne touche pas à ça »… sont de véritables freins à l’exploration des enfants. Lorsque nous disons ces phrases, nous entravons quelque part leur développement et l’intelligence qui est en train de se construire chez eux.
- Faire attention à notre langage et à nos actions au quotidien. Que l’on soit parents ou enseignants il est important de faire attention à comment nous nous comportons. En effet, les enfants sont de véritables éponges et retiennent beaucoup de choses comme nous avons pu le voir. Mais ils vont retenir dans la durée, surtout ce qui est dit et/ou fait au quotidien. Nous devons avoir une attitude responsable face aux enfants, nos comportements et attitudes préparent les leurs. Bien sûr cela est très difficile, car nous avons de vieilles manies !
- Pour développer les fonctions exécutives des enfants il faut laisser place à l’autonomie des enfants dès 3 ans. Alors n’hésitez pas à encourager votre enfant à faire seul certaines tâches (bien entendu en lui montrant au préalable comment cela se fait). Par exemple, demandez lui de vous aider à faire le ménage, cela l’amusera et il développera ses fonctions exécutives. Vous pouvez aussi l’inciter le plus souvent possible à mettre seul ses chaussures, son manteau, à manger… Avec l’aide de ces petites tâches (pour nous), nous l’aidons à développer les fonctions exécutives. En effet, l’enfant pour atteindre l’objectif donné devra se concentrer (contrôle inhibiteur), se souvenir de comment on fait (mémoire de travail), et ajuster son comportement en cas d’erreur (flexibilité cognitive).
- Ne pas freiner le désir de faire seul des enfants et ne pas hésiter à encourager son enfant avec des phrases du type : tu peux le faire, tu vas y arriver…
Du matériel pour accompagner le développement des plus jeunes
Que ce soit en classe ou à la maison, on a tous besoin de matériel pour aider les enfants à se développer de la manière la plus naturelle possible.
Du matériel pour faire des activités pratiques. Avec les activités pratiques on va développer les fonctions exécutives des enfants. Voici quelques idées et du matériel à utiliser :
- Laissez les enfants passer le balais
- Laissez les enfants se servir eux même de l’eau lors des repas
- Laissez les enfants tenir leur cuillère (…)
- Les cadres d’habillage Montessori :
Bien d’autres activités existent pour travailler des activités de vie pratique avec les enfants et les élèves. Voici du matériel :
Les tablettes thermiques Montessori pour affiner les sens et s’ouvrir au monde ET du matériel mathématique avec les barres rouges et bleues Montessori.
Du matériel pour le langage avec les lettres rugueuses Montessori et du matériel pour étudier les couleurs avec le nuancier des couleurs Montessori.
Source :
http://blogcomposite.blogspot.fr/2012/11/education-non-violente-et-developpement.html
https://www.celinealvarez.org/
http://apprendreaeduquer.fr/preuves-neurosciences-education-bienveillante/