L’acquisition de la continence est une grande étape dans la croissance d’un enfant, tout comme l’étaient la marche et le langage avant elle. Cette acquisition doit se faire en douceur et est possible dès que l’enfant prend conscience de son corps, qu’il renvoie des signes de maturité et qu’il est fin prêt à partir à la conquête de cette nouvelle compétence. La continence fait partie des moments importants de leur début de vie et il faut qu’elle soit accomplie dans le respect du rythme de l’enfant. Et également, avec un accompagnement parental. Il s’agira de les guider en gardant bien à l’esprit que l’enfant est le seul maître de cette acquisition.
Comment savoir quand l’enfant est prêt, si c’est le bon moment ?
8 enfants sur 10 deviennent propres spontanément. Les filles le sont souvent plus rapidement que les garçons. Très souvent, on dit qu’un enfant est prêt à se séparer de son lange au moment où il sait monter les escaliers. Majoritairement, l’acquisition de la continence ne se fait pas avant l’âge de 2 ans. Il faut en effet que l’enfant ait acquis une certaine stabilité pour pouvoir se tenir sur son pot. Si vous sentez que votre enfant présente ces signes physiques et cognitifs, n’hésitez pas à commencer à lui en parler.
L’acquisition, les 3 grandes étapes :
- L’enfant sait identifier ses besoins et reconnaître les signes.
- L’enfant est capable de se retenir et ne pas assouvir ses besoins dans l’immédiat.
- Il recherche et reconnait les lieux pour assouvir son besoin d’aller à la selle ou d’uriner.
Les signes précurseurs :
- Il commence à exprimer ses besoins distinctement et il porte de l’intérêt à ce sujet.
- L’enfant souhaite porter des sous-vêtements « comme les grands ».
- Il ne supporte plus la sensation d’avoir son lange sale ou mouillé.
- Il peut rester plusieurs heures avec son lange sec, les besoins sont espacés.
- L’enfant reconnaît l’odeur, l’aspect et les sons de son urine et de ses selles.
- Il peut baisser et remonter son pantalon tout seul avec des vêtements adaptés.
- Il est capable de s’asseoir et de rester dans la même position au moins 5 minutes.
Les solutions les plus simples sont les meilleures
- Mettre un pot à disposition de l’enfant ou un adaptateur à ses toilettes.
- Expliquer à l’enfant à quoi servent les toilettes.
- Éduquer l’enfant sur le sujet avec des livres ou grâce au kit Tom Tag sur l’hygiène.
- Respecter son intimité (le pot ne doit pas être mis aux yeux de tous).
- Tenir un journal de bord en y répertoriant la fréquence et les horaires auxquels votre enfant va au pot.
- « Se salir pour mieux rebondir » (s’il est demandeur, le fait de porter des sous-vêtements et non plus des langes lui fera prendre conscience de l’humidité et de la saleté)
- Utiliser des renforçateurs : « Un pipi ou un caca fait dans le pot, c’est une gommette sur ton tableau ». Cette méthode permet à l’enfant de ressentir de la fierté qui le motivera à continuer.
>> À télécharger gratuitement : Tableau de récompense – acquisition de la continence
Quelques conseils à destination des parents
- Joie de vivre et humour : gardez le sourire et un peu de dérision ! Dédramatisez les accidents, créez de petits rituels amusants rien qu’à vous, etc.
- Patience : ne craquez pas soldats ! Vous allez y arriver ! Le soutien que vous apportez à votre enfant est primordial dans l’accomplissement de cette nouvelle aventure. Il compte sur vous !
- Détermination : si vous ne baissez pas les bras, il ne les baissera pas non plus. Vous êtes une équipe !
Qu’en est-il pour les enfants aux besoins spécifiques ?
L’étape de l’acquisition de la continence chez un enfant aux besoins spécifiques est aussi importante que chez n’importe quel autre enfant. Cependant, elle peut s’avérer plus complexe et difficile à passer. Les signes qui montrent aux parents que leur enfant est prêt sont les mêmes que pour un enfant qui n’a pas de besoins spécifiques. Il y a tout de même quelques éléments qui vont varier dans cette acquisition, comme l’âge notamment. C’est-à-dire qu’un enfant aux besoins spécifiques peut porter des couches parfois jusqu’à ses 13 ans. Il est question, là encore, de rythme. Les parents doivent écouter et respecter une nouvelle fois leur enfant avec beaucoup de patience.
Pour vous, quelques conseils supplémentaires
Scénariser les étapes avec des éléments visuels
Le fait de voir et de revoir cette scène se répéter à travers des images concrètes déclenchera chez l’enfant des automatismes, des habitudes, des rituels. Grâce à ces pictogrammes, l’enfant gagne aussi en autonomie. Et, à force de s’exercer, il pourra selon ses besoins, procéder à toutes les étapes sans avoir besoin de l’aide de ses parents pour les lui expliquer.
IdéoModule – petite enfance : le pictogramme est un dessin schématique qui traduit une idée par une scène figurée et symbolique. Le dessin est destiné à signifier des indications simples. L’information donnée est ainsi plus facilement compréhensible par l’enfant. Pensé et conçu par le papa d’un enfant porteur d’autisme afin d’installer les routines de son enfant et ainsi le rassurer, Idéo Picto est un ensemble de pictogrammes prêt à l’emploi. Avec ces pictogrammes on peut faire beaucoup de choses ! Notamment, mettre en place des routines ou expliquer des changements, c’est donc un parfait outil pour accompagner les enfants vers plus d’autonomie.
Mettez en place un signal d’alerte qui n’appartient qu’à vous
Si votre enfant n’est pas verbal, vous pouvez l’habituer à utiliser la langue des signes ou des signaux sonores pour qu’il puisse vous faire comprendre son besoin d’aller au pot.
>> À télécharger : La langue des signes pour bébé
La continence accessible à tous ?
Certains enfants ne deviendront jamais continents. Certains n’auront jamais les compétences physiques et cognitives pour cela. En effet, si l’enfant n’arrive pas à contrôler ses sphincters (c’est-à-dire maîtriser les muscles qui permettent d’ouvrir et fermer la vessie et l’anus), il ne pourra alors pas devenir continent naturellement et spontanément.
Hop’Toys met à disposition de ces enfants, de ces adultes incontinents malgré eux, de très beaux vêtements, maillots et sous-vêtements pour pallier leurs fuites, liquides ou solides en toute discrétion. Ces habits permettent aux personnes en situation d’incontinence de ne pas faire face aux regards des autres lorsqu’elles ont des fuites.
Elles n’ont plus besoin de se cacher et peuvent participer à des loisirs extérieurs comme tout un chacun.
>> Découvrir la sélection vêtements besoins spécifiques
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Pyjama incontinence-short : voici la solution pour que vous et votre enfant passiez des nuits sans stress, le pyjama incontinence ! Discret et efficace, ce short sera la solution pour que votre enfant puisse passer des nuits chez ses copains ou en famille.
L’école et la continence
La rentrée des classes est souvent source d’angoisse pour les parents. Il ne faut pas qu’elle le soit pour deux raisons :
- L’enfant doit être préservé de l’angoisse parentale, car s’il commence à ressentir le stress de ses parents s’inquiétant qu’il ne soit « toujours pas propre » à l’aube de la rentrée, il se braquera et l’acquisition de la continence échouera.
- Nous conseillons aux parents de se renseigner auprès du directeur de l’école qui accueillera l’enfant pour voir ensemble ce qui est prévu lorsqu’un enfant scolarisé n’est pas encore continent. La continence de l’enfant n’est pas imposée par la loi, l’école n’a donc pas le droit de refuser un enfant qui n’a pas la maturité physiologique nécessaire pour contrôler ses sphincters : couches « culottes », rechanges… Il existe plein de solutions qui pourront être utilisées dans le respect de la physiologie de l’enfant.
Si besoin il y a, accordez-vous une pause !
Il est possible que l’enfant présente des signes montrant qu’il veut se séparer de sa couche, alors qu’il n’est pas encore tout à fait prêt… Ce n’est pas grave ! Si vous commencez à ressentir des signes de détresse, de frustration face à l’échec lors du premier essai, il est préférable d’arrêter l’expérience, pour cette fois, et de reprendre plus tard. Il vaut mieux faire une pause pendant le processus plutôt que de braquer l’enfant et le résigner à devenir continent. Même si vous avez l’impression que vos efforts sont infructueux, ne baissez pas les bras, car s’il ne présente pas de pathologies l’empêchant de devenir continent, il le sera tôt ou tard.
Une autre solution est également possible, vous pouvez confier cet accompagnement à quelqu’un qui vous est proche, mais surtout qui est proche de l’enfant pour qu’il soit en confiance. Certaines personnes confient l’acquisition de la continence aux grands-parents de l’enfant notamment. Il ne faut pas perdre de vue que les objectifs dans ce processus sont le bien-être et l’accompagnement de l’enfant dans cette aventure. Ne prenez pas le risque de braquer l’enfant si vous sentez que vous perdez le contrôle ou que vous n’aurez pas la patience. N’hésitez pas à déléguer, ce n’est pas une honte !
Sources :
Catherine Marchi, 10 conseils pour que votre enfant soit propre à la rentrée, Parents.fr, le 10 mars 2017
Monique Busquet, « Acquisition de la propreté » : le point de vue d’une psychomotricienne, le 24 avril 2017
Article publié le 18 novembre 2021, mis à jour le 08 août 2023