La kinésithérapie respiratoire désigne l’ensemble des techniques de rééducation et de kinésithérapie qui permettent une amélioration respiratoire chez le patient. Mais qu’est-ce que c’est vraiment ? Quelles sont les techniques utilisées au sein d’une telle pratique ? Et, surtout, la kinésithérapie respiratoire conviendra-t-elle vraiment à mon enfant ? Hop’Toys est là pour répondre à vos interrogations.
Kinésithérapie respiratoire, qu’est-ce que c’est ?
La kinésithérapie respiratoire est apparue dès le début des années 1960 sur les terres anglo-saxonnes. Initialement nommée « Conventional Chest Physiotherapy », cette technique s’adressait d’abord aux enfants et adolescents porteurs de la mucoviscidose.
Désormais, la kinésithérapie respiratoire convient à toutes les personnes porteuses de troubles ou maladies respiratoires. Les différentes techniques s’appliquent aux cas de pathologies respiratoires obstructives et, ainsi, permettent d’évacuer les sécrétions bronchiques et/ou de désobstruer le nez. La kinésithérapie respiratoire convient aux nourrissons atteints de bronchiolite ou de bronchite âgés de un mois à deux ans.
Le kinésithérapeute, en plus d’exercer les soins sur votre enfant, est présent pour vous informer et vous offrir de précieux conseils à mettre en pratique dans votre quotidien. La séance débute sur une observation et une auscultation, et s’agrémente toujours de questionnement sur l’état de l’enfant (le sommeil, l’alimentation et, plus particulièrement, sa toux actuelle et ses antécédents médicaux…)
Quelles sont les différentes techniques de la kinésithérapie respiratoire ?
Dans le cadre de la kinésithérapie respiratoire, il existe plusieurs techniques différentes et utilisées pour diverses nécessités. En voici une liste explicative – non exhaustive.
Désencombrement des voies aériennes supérieures
Au début de la séance, il faut désobstruer le nez de l’enfant. Pour cela, on peut utiliser du sérum physiologique en aérosol ou en petites ampoules ou un bouche-bébé qui permet d’aspirer les mucosités présentes. Ces techniques sont généralement apprises aux parents à l’issue de la séance.
Ensuite, le kinésithérapeute effectue la technique rhinopharyngée rétrograde. En d’autres termes, il maintient la bouche de l’enfant fermée par un appui au niveau maxillaire inférieur en fin d’expiration ; cela permet à l’enfant d’inspirer par le nez, ce qui entraîne automatiquement les sécrétions vers le pharynx.
Dès lors, les sécrétions nasales sont rejetées hors de la bouche de l’enfant grâce à la technique d’antépulsion pharyngo-buccale ; le médecin empêche la déglutition avec un appui mentonnier sous-lingual et l’enfant peut alors recracher le tout.
Le désencombrement bronchique
Le désencombrement bronchique s’effectue par l’AFE – ou technique d’Accélération du Flux Expiratoire. Pour la pratiquer, le kinésithérapeute pose une main sur la zone thoracique et l’autre main sur la zone abdominale. En effectuant des mouvements synchrones et convergents sur une fréquence de 5 à 10 accélérations successives du flux et avec un léger temps de repos, le médecin provoque la toux de l’enfant et favorise alors le rejet des mucosités.
La technique de la toux provoquée
En comprimant doucement les zones de la trachée, le kinésithérapeute déclenche le réflexe de toux. C’est une technique utilisée surtout chez les enfants en bas âge – jusqu’à 2/3 ans – puisqu’ils sont en incapacité de tousser à la demande. Les enfants plus âgés, eux, auront généralement cette capacité, et n’auront pas besoin de suivre la technique de la toux provoquée.
La broncho-aspiration
À l’aide d’une sonde, un aspirateur à mucosité désencombre les voies aériennes supérieures. C’est une technique utilisée lorsque la toux n’est pas efficace – ou impossible ; le soin est donc proposé aux personnes âgées ou aux très jeunes enfants.
Et en dehors de la séance ?
En dehors des séances de kinésithérapie respiratoire, le praticien peut conseiller aux parents quelques bons gestes à mettre en application dans la vie de tous les jours. En effet, ces conseils permettent de favoriser le bien-être de l’enfant.
- Veillez au sommeil de l’enfant. Dans l’idéal, couchez le sur le dos, dans une position légèrement surélevée. Cette position facilite la respiration et le sommeil de l’enfant.
- Protégez l’environnement de sommeil de l’enfant. Gardez sa chambre à la bonne température – pas plus de 2à degrés et pas moins de 18 degrés. Aérez-la régulièrement pour renouveler l’air ambiant.
- Ne fumez jamais en présence de votre enfant. Évitez-lui autant que possible le tabagisme passif – qui nuirait gravement à sa santé.
- Veillez à votre hygiène de vie ; lavez-vous les mains très régulièrement et, si vous vous trouvez porteur.se d’un virus, réfléchissez à l’éventualité de porter un masque.
- Hydratez l’enfant autant que possible.
Carine, blogueuse et instagrameuse plus connue sous le pseudo la_vie_de_tata_carine, partage explications et conseils quant à la pratique du lavage de nez. Kiné pour les bébé, et spécialisée dans la kinésithérapie respiratoire, elle nous semble être une référence à suivre en la matière.
La kinésithérapie respiratoire permet de soulager et protéger la condition respiratoire de votre enfant. Avant, pendant et après une séance, veillez au bien-être de votre loulou !
Sources :
Margot Pugin, « Kiné respiratoire pour bébé : comment la pratiquer à la maison », Parents, 29/07/2018
Anne-Flore Gaspar-Lolliot, « À quoi sert la kinésithérapie respiratoire pour bébé ? », Doctissimo, 29/10/2018
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