On en a beaucoup parlé au moment du déconfinement, mais la question est toujours d’actualité ! Parmi les raisons qui ont poussé une majorité de parents à ne pas remettre leurs enfants en crèche ou à l’école au moment du déconfinement, le fait de ne pas vouloir les (ré)enfermer dans des espaces clos a beaucoup été avancé. On peut en effet s’interroger : après plusieurs semaines de confinement, à manquer d’air, d’espace, d’activités motrices, nos enfants, déjà habituellement en « déficit de nature », déjà trop sédentaires, devaient-ils rester à l’intérieur ? La crise sanitaire et les nécessaires aménagements qu’elle opère ne pourraient-ils pas interroger ce modèle éducatif et pédagogique ? À l’heure où de plus en plus de voix s’élèvent pour demander un plus grand accès à l’extérieur, penchons-nous sur les intérêts de faire l’école ou la crèche dehors.
Déconfiner pour se reconfiner ?
Une nécessité face aux consignes sanitaires
4 m2. C’est la superficie minimale à garantir à chaque enfant à l’école ou à la crèche. Or, les établissements (dans tous les cas les écoles) ne disposent souvent pas d’espaces intérieurs suffisants pour permettre le respect de cette distance. Les classes, mais aussi, et surtout les couloirs, escaliers, entrées sont trop exigus pour permettre au nombre habituel d’enfants de s’y trouver en même temps.
Dès lors, même si tous les parents souhaitaient remettre leur(s) enfant(s) en collectivités, celles-ci ne seraient pas en mesure de tous les accueillir en même temps. La solution choisie avait donc été de n’accueillir qu’une partie des enfants, de faire des groupes tournants. Mais quid dès lors de la socialisation ? De la dynamique du groupe classe ?
De plus en plus de voix s’élèvent pour appeler à faire classe à l’extérieur. Le 27 avril 2020, un collectif de 230 enseignant·e·s, pédagogues, professionnel·le·s de l’enfance, médecins, associations écologiques signait une tribune dans le Monde de l’éducation appelant à faire l’école dehors. Quelques jours plus tard, une pétition était lancée dans ce même objectif. En septembre, elle recueillait plus de 3000 signatures.
Partis à la rencontre de chercheurs, éducateurs, enseignants, qui se penchent depuis longtemps sur l’importance d’un environnement naturel dans le bien-être de l’enfant, Matthieu Chéreau et Moïna Fauchier-Delavigne, auteurs d’ouvrages sur l’éducation et sur le rapport de l’enfant à la nature (et de cette tribune), expliquent :
(…) les enfants qui bénéficient de cette approche acquièrent des compétences solides – d’un point de vue physique, mais aussi cognitif et social – et une appétence indéniable à la joie. Une autre éducation est possible, grâce à laquelle l’enfant redécouvre la richesse du monde dans lequel il vit.
Une démarche pas seulement sanitaire
Si cette approche pédagogique présente sans nul doute un intérêt en période, elle apporte bien d’autres bénéfices, bien plus profonds encore.
Ce retour (à l’école après le confinement, ndlr) n’est-il pas une occasion de bousculer nos habitudes et de réinvestir nos cours de récréation, nos parcs, nos coins de nature, comme lieu d’apprentissage alliant développement physique, psychique et cognitif ? (Profs en transition.com)
La nature c’est bon pour la santé
Le contact avec la nature fait du bien à la santé, c’est un fait aujourd’hui scientifiquement établi. On parle même de « vitamine G », pour « green ». Outre les bénéfices physiques, toutes les études entreprises sur le sujet depuis plusieurs années (celle du suédois Grahn, celle réalisée par l’Université du Michigan, ou, à Barcelone, sur 2500 enfants âgés de 6 à 10 ans – pour n’en citer que quelques-unes) prouvent que la nature a également un impact positif sur la santé psychique, et qu’elle favorise le développement cognitif, émotionnel et moteur des enfants. Toutes les observations mettent en avant de meilleurs résultats dans tous les domaines de développement lorsque l’enfant est en contact accru avec la nature :
- meilleure capacité de concentration,
- développement de la créativité,
- développement de la mémoire immédiate,
- réduction des conflits,
- développement de l’agilité,
- meilleure capacité d’écoute,
- réduction de l’agitation…
Tous les retours d’expériences soulignent le mieux-être psychologique des enfants dont la scolarité se fait dans une proximité à la nature ; ils sont plus détendus, développent esprit de coopération, autonomie et estime de soi et seraient même moins souvent malades ! Et c’est dans parler du mieux-être que ressentent aussi les enseignant·e·s et éducateurs·trices de jeunes enfants !
Tous les maux du déficit de nature
Au contraire, comme l’a théorisé Richard Louv en 2005 dans son ouvrage Last Child in the wood le manque de nature ou « déficit de nature » engendrerait de nombreux maux physiques et psychiques. Il accentuerait les risques d’obésité, de diabète, de maladies cardio-vasculaires, d’asthme et même de myopie par manque de lumière naturelle, sans parler de la carence en vitamine D. Les excès d’écran, le manque de jeux libres au plein air, de verdure entraîneraient eux des troubles de l’attention, des difficultés à se concentrer, des troubles du comportement, de l’hyperactivité, de l’agressivité, un repli sur soi, une tendance à l’isolement et une altération des perceptions de la réalité (moins de capacité à percevoir le danger, à connaître ses capacités physiques, à identifier ses sentiments et ceux des autres, à adopter un comportement responsable).
Nous en sommes tous de plus en plus conscients : il est temps de se rapprocher de la nature ! Ouvrir les portes des classes pourrait donc être une première étape.
>> En savoir plus sur le déficit de nature chez l’enfant
Quel intérêt pour les apprentissages ?
Des bénéfices moteurs évidents
Les bénéfices moteurs sur le développement de l’enfant du simple fait d’être à l’extérieur, donc d’avoir plus d’espace, un sol pas forcément plat, de pouvoir courir, sauter, lancer, grimper, glisser, se balancer paraissent évidents. Les ergothérapeutes appellent d’ailleurs depuis longtemps à un plus grand accès à des activités qui permettent de stimuler notamment les sens vestibulaire et proprioceptif de l’enfant. L’ergothérapeute Isabelle Babington explique :
Il faudrait pouvoir organiser des pauses motrices, des pauses actives, pour que les enfants bougent. […] Grimper, sauter, tripoter des textures, se balancer, nourrit le cerveau des enfants pour les apprentissages ultérieurs et participe à la modulation neuro-sensorielle.
Un bain sensoriel
« Quel terrain de jeu à l’éveil à la sensorialité plus fabuleux que la nature elle-même ? » interroge Elise Mareuil, éducatrice de jeunes enfants, co-fondatrice d’un réseau de crèches écologiques et solidaires et auteure de l’ouvrage Jouer avec la nature. « Chacun des éléments est une porte ouverte aux explorations sensorielles ! » Les innombrables matières naturelles – et changeantes en fonction de la météo, des saisons – appellent et encouragent le toucher, la manipulation. Une véritable chasse aux trésors auditive s’amorce dès que l’on se retrouve au cœur de la nature (chants d’oiseaux, coassements des grenouilles, bruit du vent dans les arbres…), l’odorat est sur-sollicité par les odeurs d’herbe mouillée, de fleurs, de plantes… La vue, outre tous les trésors qu’elle capte, observe, examine, retire des bénéfices de cette luminosité naturelle… Et que dire du sens vestibulaire (le sens du mouvement et de l’équilibre) et de la proprioception (la perception que nous avons de notre corps) !
En faisant appel à tous les sens, en permettant des expérimentations y compris spatiales, les espaces extérieurs sont souvent plus riches que les espaces clos. Ils permettent de prendre en compte l’enfant dans sa globalité, c’est-à-dire aussi bien dans son corps que dans son esprit. (Profsentransition.com)
Développer la créativité
Chaque parent, chaque enseignant a pu le constater : la nature offre 1001 ressources propres à encourager la créativité de l’enfant ! Une pomme de pin peut très bien devenir un ballon de foot, quelques pierres donner lieu à la plus belle création en « land art » qui soit et que dire des cabanes, des barrages…
« Une étude aux États-Unis réalisée par l’Université du Michigan a montré que des enfants qui passent 5 à 10 heures par semaine à jouer dehors sont dotés d’une créativité et d’une curiosité plus importante que ceux qui sortent peu. La diversité sensorielle de la nature permettrait aux enfants de se sentir plus vivants et d’avoir plus confiance en eux » (JDDPEnfance – Septembre/Octobre 2014 – n°90 p.34)
On l’aura compris, la richesse sensorielle de la nature nourrit la créativité des enfants et comme le souligne Elise Mareuil :
Un enfant qui a eu la chance d’être accompagné dans une riche découverte de sa sensorialité sera probablement un enfant d’autant plus curieux de son univers.
Moins de bruits, moins de cris
Un autre point qui a son importance lorsqu’on parle de crèche ou d’école en plein air : l’absence de bruit ! L’organisation « L’enfant dans la nature », à l’origine de la pétition que nous évoquions, rappelle en effet : « De plus, les contraintes liées au bruit et à l’espace limité s’atténuent dans des espaces moins contraints et artificialisés, et avec elles le stress des enfants et des adultes, et les comportements agressifs. »
>> Lire aussi : La pédagogie par la nature
Et les compétences socles, scolaires ?
À ceux qui seraient inquiets que l’école à l’extérieur ne puisse pas permettre l’acquisition de toutes les compétences scolaires – ou préscolaires – ses partisans répondent, qu’outre ses bénéfices pour l’épanouissement de l’enfant, cette nouvelle pratique pédagogique permet de travailler toutes les compétences scolaires, et sans doute même plus profondément puisqu’elles encouragent l’enfant à être davantage acteur de ses apprentissages, à faire preuve de logique, de déduction.
Je m’appuie sur le désir d’agir et de jouer du jeune enfant, qui est bien à l’origine du désir d’apprendre et de connaître le monde, témoigne une enseignante sur le site Éveil et nature.
Passant en revue les cinq domaines d’apprentissage des programmes officiels de l’Éducation nationale, ce site détaille comment tous ces objectifs peuvent être atteints dans la nature ou un jardin. À commencer bien sûr par le domaine « Explorer le monde » (construire des repères temporels, faire l’expérience de l’espace, se questionner sur le paysage, transporter, connaître les risques et agir en conséquence…) et « Structurer sa pensée » (observer et comparer les formes, collecter, trier, organiser des collections, s’entrainer à compter, comparer des longueurs, des masses, transvaser, se construire ses repères)… sans parler bien sûr des activités physiques et artistiques que nous avons déjà évoquées !
Tous les éducateurs qui pratiquent la crèche ou l’école soulignent également le bénéfice important sur le langage. L’émerveillement provoqué par la nature pousse les enfants à communiquer, à poser des questions, à acquérir du vocabulaire précis pour décrire, à raconter…
La microcrèche Les papillons souligne par ailleurs que « dehors, les enfants peuvent mettre du “concret” sur leur monde imagé. Par exemple, voir, entendre les chevaux, dont on leur parle en crèche, représentés dans des imagiers. Ou alors toutes sortes d’insectes, d’animaux. C’est l’occasion de développer leurs connaissances. » Et elle met également en avant la plus grande facilité des enfants en contact avec l’extérieur et la nature à acquérir des repères temporels (le rythme des saisons notamment) et spatiaux.
La nature encourage le mouvement
Quitter la classe pour aller ne serait-ce que dans la cour, c’est déjà changer de perspective. Et le changement de perspective, de même que le mouvement, la marche sont, nous le savons désormais, sont bénéfiques aux apprentissages. Selon Maria Montessori « l’intelligence se développe par le mouvement ».
Certains enfants, notamment les enfants avec un TDAH, ne pourront par ailleurs maintenir une attention soutenue qu’au prix d’un mouvement incessant.
Il semblerait en fait que nous apprendrions tous mieux dans le mouvement ! « Les seules pensées valables viennent en marchant », écrivait Nietzsche. Dans l’idéal rousseauiste, c’est la marche qui « met l’esprit en mouvement ». Les philosophes de l’Antiquité eux-mêmes ne philosophaient pas assis ! Comme l’explique Sébastien Bohler dans un article paru sur le site Pourlascience.fr :
Selon les psychologues, ce phénomène s’explique par un effet de vigilance : la marche maintient le corps en action et, dans une certaine mesure, l’esprit alerte.
À l’heure où de plus en plus d’entreprises se mettent au « walk and call », ou « co-walking » autrement dit aux réunions en marchant, ne serait-il pas grand temps de repenser le modèle éducatif français qui veut que les enfants restent assis, à l’intérieur, a minima 6 heures par jour ? Ce qui, là aussi, tous les spécialistes de l’enfance s’accordent à le dire – est tout simplement contraire à leur nature et à leurs besoins. Comme le souligne encore Isabelle Babington :
Beaucoup d’enfants ont besoin de bouger pour intégrer une leçon : de manipuler, de déplacer, de se déplacer.
Bien sûr les classes, et c’est heureux, tendent de plus en plus à se « flexibiliser », à multiplier les possibilités de postures, d’assises, à aménager différents types d’espaces de travail… mais il n’en reste pas moins que les enfants passent le plus clair de leur temps coupés de la nature, du contact avec les éléments le vent, le soleil, les jeux d’ombre et de lumière, les odeurs…
>> Voir aussi « 8 produits essentiels pour aménager une classe flexible »
Où en est-on actuellement ?
En France
Potagers, plantations, cours de récré « débétonnées », les projets fleurissent depuis un moment pour cesser de faire grandir les enfants « hors sol » pour reprendre l’expression d’un des sites de référence sur le sujet, « Éveil et nature« . L’Éducation nationale qui annonçait dans une circulaire d’août 2019 une « Nouvelle phase de généralisation de l’éducation au développement durable (EED) » et voit l’EED comme un « élément important de l’enseignement moral et civique, et de l’éducation à la citoyenneté » serait-elle décidée à prendre ce chemin ? Elle qui recommandait déjà en 2015 de créer un coin nature dans chaque cour de récréation ?
Il serait évidemment irréaliste de penser que toutes les écoles, a fortiori dans les grandes villes, vont d’un jour à l’autre se délocaliser à la campagne. Entre faire autant que possible classe à l’extérieur, développer la pratique de la sortie nature, des classes vertes et « l’école en nature » (les Forest school), il y a évidemment un chemin. Mais, si on permettait aux enfants d’être au contact de la nature ne serait-ce que pendant les temps de pause et de récréation, cela représenterait déjà 2 heures par jour passées dehors ! En réalité quand on parle de faire classe dehors, plusieurs pistes, correspondant à autant de degrés de proximité avec la nature existent.
La première consisterait déjà à repenser les cours de récréation. L’heure est en effet au débitumage de ces espaces. Il y a déjà plus de 20 ans que le suédois Grahn démontrait à travers son étude que parmi deux groupes d’enfants par ailleurs comparables en tout point, ceux qui évoluaient dans un espace extérieur conçu pour leur permettre d’être au plus proche de la nature (jardin sauvage, grands arbres, rochers, bosquet, sol irrégulier, grande surface de sable, balançoires, cordes) présentaient un développement bien plus avancé.
… et ailleurs
Bien qu’elles soient apparues dès 1927, aux États-Unis pour se populariser dans les années 1950 en Europe du Nord (en Suède, en Allemagne, au Danemark notamment), les « écoles en forêt » ou « écoles en nature », où les enfants sont tous les jours dehors ne sont pas encore très répandues en France. Pourtant, l’organisation « L’enfant dans la nature » explique que leur nombre explose quasiment partout dans le monde depuis une dizaine d’années. En Écosse, l’apprentissage à l’extérieur a été intégré au programme officiel, pour les enfants de 3 à 18 ans en 2010. Au Danemark, l’un des pays du monde où l’on dit vivre le plus heureux, ce sont 700 établissements qui font classe en forêt, soit environ 20 % des écoles maternelles.
Découvrir aussi notre article « 25 idées éducatives à faire dehors »
Quels freins ?
Mais alors qu’est-ce qui s’oppose à développer encore bien davantage cette pratique pédagogique ?
La météo ?
Au Danemark, la température au mois de mai est comprise entre 9° et 17°. Pourtant, ce pays, qui a été parmi les premiers en Europe à rouvrir les écoles, fait actuellement classe à l’extérieur ! Nous l’avons dit, c’est dans les pays d’Europe du nord et au Canada que se trouvent les pionniers de l’école en forêt. On ne peut pas dire que les températures y soient des plus clémentes. D’ailleurs le froid est bien moins mauvais pour la santé que les espaces clos !
La maman de Charles, 2 ans 1/2, qui fréquente une halte-garderie en plein air à Paris, raconte dans un article de Libération paru en décembre 2014 :
Oui, les gens pensent qu’on est cinglés. Mais en deux ans, mon fils n’a jamais été malade. Je le sens même plus robuste. Dans les crèches fermées, il fait souvent trop chaud, les microbes et les virus prolifèrent, passent d’un enfant à l’autre. Ici, rien.
Et puis, comme le dirait un proverbe suédois justement : « Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que de mauvais vêtements ! »
En France, certaines crèches ont d’ailleurs adopté ce que l’on appelle la « sieste nordique » : faire dormir les bébés à l’extérieur. Le froid apaiserait les bébés et allongerait la durée de sommeil.
La crainte des blessures
« La crainte des parents que leurs enfants chutent, se blessent est un autre frein à la mise en place de sorties nature ou à des cours plus « sauvages » », explique le site Éveil et nature, rappelant pourtant que les enfants fréquentant assidûment des espaces de jeux naturels non sécurisés, se blessaient moins que les autres, trébuchaient moins. Le contact avec la nature apprend en effet aux enfants à estimer les risques, à agir progressivement, à assurer leurs mouvements.
« Cela leur enseigne à appréhender leurs propres capacités et limites, développant ainsi une meilleure estime d’eux-mêmes. C’est ce que démontre une étude réalisée sur 5 ans dans un établissement scolaire au Texas » rapporte encore le site.
Être dans la nature, c’est aussi pouvoir trouver des petits coins, où se cacher, « trifouiller » dans son coin. Pourtant, bien que se soustraire parfois au regard de l’adulte soit un besoin psychologique de l’enfant, dont on sait qu’il lui permet bien des progrès, nous voulons pouvoir surveiller en permanence tout ce que font nos enfants. Même les petites cabanes sont ainsi souvent retirées des cours de récréation pour en permettre une surveillance totale par deux enseignants.
La culture
Le frein qui empêcherait une plus grande présence de la nature dans la vie (pré)scolaire de nos enfants serait donc avant tout culturel. Selon Éveil et nature, « notre culture collective n’envisage en premier lieu que des cours d’école les plus traditionnelles possibles, goudron, toboggan amorti sur un sol en gomme, platane, marelle tracée au sol et éventuellement carré de pelouse dans lequel on ne va pas quand c’est mouillé ».
Peut-être, nous l’avons dit, une solution pourrait-elle consister à commencer doucement, à ouvrir les parcs et jardins aux écoles une ou deux fois par semaine, à encourager les classes vertes, la végétalisation des cours de récréation…
Que nos écoles s’y mettent ou non, que nos municipalités ouvrent les parcs aux écoles et aux crèches ou non, n’attendons pas pour renouer avec la nature. Tous ceux d’entre nous qui avons pu retourner dans la nature depuis le déconfinement avons pu constater à quel point celle-ci était, pour les enfants, une source inépuisable d’idées, d’expérimentations, de bien être. Alors, n’attendons pas ! Tous dehors ! Il y a plein d’endroits nature à 100 km de chez soi où apprendre, autrement.
Sources :
« Coronavirus : Et si nous faisions la classe dehors ? », tribune parue dans Le Monde de l’éducation, le 27 avril 2020
Et si nous faisions la classe dehors ?, change.org
Site Éveil et nature
Site Profs en transition
Microcrèche les papillons, jouer dehors avec la nature
Déconfinement, et si on faisait l’école dehors ?, Outside, 5 mai 2020
« À Paris, des petits élevés au grand air », Libération, 14 décembre 2014
« Les pensées viennent en marchant », Pour la science, 6 mars 2010
École alternative, guide et annuaire des écoles différentes
Jouer avec la nature, Élise Mareuil
Article publié le 26 mai 2020, mis à jour le 23 mars 2021.