« Ma Parole doit compter » c’est le programme créé par la fédération Trisomie 21 France afin de soutenir la prise de parole en public des personnes avec trisomie 21 ou déficience intellectuelle. En favorisant leur prise de parole publique, en les laissant exprimer leur point de vue et leurs difficultés dans le but de renforcer leur pouvoir d’agir et d’amener la société à se comporter de manière plus attentive et plus inclusive, ce beau projet contribue à l’autodétermination !
Qu’est ce que le programme « Ma parole doit compter » ?
Débuté en 2013, ce programme vient en aide aux personnes avec trisomie 21 ou déficience intellectuelle. Le but de ce programme est d’apprendre à ces personnes à s’exprimer en public, mais aussi, s’ils le souhaitent, à devenir « autoreprésentants » et à parler lors de conférences, interviews ou encore émissions télévisées. Les prises de parole en public autour de leur handicap, de leurs droits permettent d’échanger, de se questionner, d’éduquer à la différence, pour enfin faire changer les regards.
Qui mieux que les personnes concernées par le handicap pour parler en leur nom ? Lorsque l’on peut dire et faire pour soi, on devient acteur de sa vie, on devient autodéterminé ! À ce jour, il y a 20 « autoreprésentants » en France, qui interviennent dans différents secteurs pour montrer comment rendre une société plus inclusive (entreprise, santé, transports…).
>> Découvrez le projet dans son intégralité en FALC
Qui sont les autoreprésentants ?
Les autoreprésentants sont des personnes avec une différence intellectuelle, qui ont suivi les séminaires du projet « Ma Parole doit compter » et qui, aujourd’hui, sont en mesure de prendre la parole en public, s’exprimer dans les médias, sur les réseaux afin de faire valoir leurs droits.
Ils traversent la France pour parler de leur savoir-faire, partager leur expertise en formant toutes celles et ceux qui souhaitent à leur tour être en capacité de prendre la parole pour rendre la société et l’emploi plus inclusifs. Ils proposent d’ailleurs une boite à outils, qu’ils ont coconstruit. Cette boite est comme un mode d’emploi de la prise de parole en public, et donc une manière de développer sa confiance en soi. Dans ces documents, on retrouvera des dessins pour aider à parler de ses droits et bien faire passer son message, des fiches-conseils pour préparer la prise de parole en public, mieux gérer le stress et donner de la force à son message pour être plus percutant.
La boite est également composée d’outils complémentaires et d’exemples de prises de parole. Par exemple, on y retrouve des vidéos, des exemples créés par les autoreprésentants. Elle s’enrichit grâce aux personnes avec trisomie 21 qui rejoignent le programme. Ils peuvent ajouter des supports et des idées. Les documents ont été construits en Français Facile à Lire et À Comprendre (FALC) pour le rendre accessible.
Les autoreprésentants animent également des actions de sensibilisation, que ce soit en entreprise, dans des centres de loisirs, auprès de médecins… Par exemple, Clément Rommel, dont vous avez pu découvrir le portrait lors du Live Facebook organisé en mars dernier, a pris la parole dans les médias pour montrer que l’on pouvait être en situation de handicap et travailler en milieu ordinaire !
Des retours des participants
Ma parole doit compter ! On travaille en groupe pour parler. Avec ma parole doit compter on parle fort, on participe ensemble, on se rencontre, on apprend à ne pas couper la parole des autres en public. […] Nous apprendrons à accompagner des personnes qui ont un handicap comme nous, qui sont en difficulté et qui ont besoin d’amour, de soutien et de prendre confiance en elles.
Vincent Cuel
J’ai aussi appris à parler pour que si jamais je vais dans un zénith ou ailleurs je pourrais m’exprimer librement devant tous les gens. Pour dire ce que je veux faire de ma vie, et aussi pour apprendre à avoir un métier et aussi ce que je ressens.
Nicolas Femia
>> À lire aussi : « Rencontre avec Clément Rommel, adulte avec trisomie 21 »
Pourquoi soutenir « Ma parole doit compter » ?
88% des personnes avec une déficience intellectuelle souhaitent travailler en milieu ordinaire d’après l’enquête « Moi et le monde du travail ». Dans le travail, comme pour tout, les personnes avec une déficience intellectuelle demandent à être considérées pour ce qu’elles savent faire, avec justesse et sans préjugés. L’inclusion dans le monde du travail comme dans le reste de la société est essentielle. En contribuant à de tels projets en tant qu’entrepreneur, on permet à l’entreprise d’avoir une vision nouvelle, plus inclusive mais aussi de participer à une image positive d’une association reconnue d’intérêt général et d’un capital confiance important.
La Fondation Cognacq-Jay a découvert le projet « Ma parole doit compter ! » en 2018, lors de leur candidature au Prix Fondation Cognacq-Jay. Elle est très fière depuis de compter cette formidable initiative parmi ses lauréats et d’avoir pu accompagner son développement. […] Les projets comme « Ma parole doit compter ! »sont là pour faire changer les choses et construire un avenir plus inclusif,une société véritablement ouverte et mixte.
Giorgia Ceriani-Sebregondi – Directrice de communication – Fondation Cognacq-Jay
>> Découvrez le site du programme Ma Parole doit compter
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Le 25 mars, live avec Antoine Fontenit, adulte avec une trisomie 21
Au programme :
- Présentation de son parcours
- La place et l’importance du travail dans l’autonomie
- L’autodétermination
- La vie association
- Vivre ensemble
- Temps de questions/réponses en direct
Bonjour, La vidéo du discours d’Adrien (en photo à l’entête de l’article), autoreprésentant du groupe « Ma parole doit compter », lors de la remise du Prix à la Fondation Adréa, est sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=LhxVBC0WuLs