Article écrit le 5 janvier 2017, mis à jour le 13 septembre 2019
Inventée dans les années 50 par Georges Cuisenaire, enseignant, la méthode Cuisenaire est une approche pour aborder les quantités et apprendre à calculer. Cette approche s’appuie sur du matériel sensoriel : des réglettes de couleurs et de longueurs différentes, de 1 à 10. Ce matériel va stimuler la mémoire visuelle, tactile et auditive et permettre un apprentissage en fonction de la sensibilité et de la perception propre à chaque enfant. Les plus de cette méthode ? Une approche sensorielle et concrète des mathématiques, une auto-correction à chaque stade de l’apprentissage et du matériel accessible.
Une méthode en 7 étapes
La méthode Cuisenaire se décompose en plusieurs étapes pour un apprentissage global : phase qualitative, phase quantitative, l’addition, la soustraction, la multiplication, la division et les puissances.
1. Phase qualitative
L’enfant découvre et manipule les différentes réglettes : tailles, couleurs, symétrie. Avec ce coffret bâtonnets de calcul, l’enfant va voir que les cubes blancs sont plus petits que les jaunes ou encore constater que les jaunes sont de la même taille. Il pourra aussi jouer avec : faire des bonhommes, des trains, des maisons, des escaliers, etc.
2. Phase quantitative
Pour faire un pas dans le monde des nombres, on commence par construire un escalier et nommer les différents bâtonnets de 1 à 10. On peut opter pour des réglettes alvéolées qui aideront certains enfants à compter (disponibles ici). Dans cette phase, il est primordial que l’enfant comprenne que le nombre correspond à une longueur et une couleur. On peut aussi facilement mettre en place des jeux : vérifier que 3 réglettes de 1 est équivalent à une réglette de 3, chercher le plus vite le chiffre 6, vérifier le nombre d’alvéoles sur la réglette, etc.
3. Phase addition
On réalise un « tapis » de décomposition autour d’un nombre. Par exemple le chiffre 7 qui sera représenté par la réglette 7, puis 6+1, 5+2, 4+3, etc. L’enfant lit à haute voix les différentes lignes : « 7, c’est 6+1″, etc. L’adulte retire ensuite les réglettes de droite et c’est au tour de l’enfant de dire à haute voix ou par écrit, puis de vérifier en ajoutant les réglettes. Il peut d’ailleurs s’auto-corriger facilement en se rendant compte qu’une réglette est trop grande ou trop petite.
4. Phase soustraction
Comme pour l’addition, on réalise un tapis. On invite cette fois-ci l’enfant à retirer une réglette et répondre à la question « Si on enlève 1 à 7, que reste-t-il ? ». Il est aussi possible de proposer deux réglettes de tailles différentes l’une au dessous de l’autre.
5. Phase multiplication
Pour aborder les multiplications, vous pouvez reprendre le même exercice que pour les additions, avec le nombre 12. Vous pouvez demander à l’enfant de composer un tapis de 12 avec des réglettes identiques. L’enfant va pouvoir constater qu’il peut réaliser 12 avec certaines réglettes :
- 6 + 6 soit 6 x 2
- 4 + 4 + 4 soit 4 x 3
- 3 + 3 + 3 + 3 soit 3 x 4
- 2 + 2 + 2 + 2 + 2 + 2 soit 2 x 6
L’enfant pourra également représenter les réglettes par un rectangle (les réglettes positionnées les unes au-dessous des autres) au lieu d’en faire des trains. Il pourra alors voir que 2 x 6, c’est deux réglettes de 6, soit un rectangle dont un côté fait 6 et l’autre 2.
6. Phase division
Lorsque l’enfant maîtrise bien la représentation des nombres en croix, vous pouvez aborder les divisions. Sur le tapis de 12 , il observe : « si 12, c’est 2 x 6, 6 , c’est la moitié de 12, de même… 4 est le tiers de 12, et 3 est le quart de 12, etc. »
17. Les nombres en Couleurs: la division par m_revolution
7. Phase puissance
Pour finir, il est possible avec ces réglettes de découvrir et apprendre les puissances. Découvrez une vidéo avec des explications ci-dessous !
18. Les nombres en Couleurs: les puissances par m_revolution
Guide d’achat des réglettes
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