Lorsqu’on lit certains documents (professionnels ou officiels, notamment), il arrive d’être confronté à des tournures de phrases et du vocabulaire difficile à comprendre. Alors, imaginez la difficulté que peuvent éprouver les personnes qui présentent des troubles de l’apprentissage, de l’attention ou une déficience mentale pour lire et comprendre ces textes. La solution : le FALC (Facile À Lire et à Comprendre).
FALC : quelques règles simples
Le FALC est un dispositif réunissant un ensemble de règles qui permettent de diffuser une information facile à lire et à comprendre. Ces règles relèvent du bon sens puisqu’elles demandent, par exemple, d’utiliser des mots faciles à comprendre et d’usage courant, de faire des phrases courtes et de clarifier la mise en page et la typographie. Évidemment, il faut aussi aller à l’essentiel en énonçant le message clairement. Enfin, il est toujours mieux d’utiliser des pictogrammes pour accompagner le texte afin de résumer l’idée en une image.
Le message est adapté par des personnes en situation de handicap mental et d’autres personnes sans handicap. Le résultat doit ensuite être testé par les usagers concernés, et est retravaillé si le besoin s’en fait sentir. Une fois le travail terminé, le document est transmis à un groupe de travailleurs en situation de handicap d’un ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail). À la suite de quoi, un tampon “Easy to Read” est appliqué. Ce label européen qui valide les règles du FALC peut s’appliquer à tout document écrit, audio, vidéo, électronique ou sur Internet.
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Un bénéfice pour le plus grand nombre
Ce dispositif, promu par l’Europe et soutenu par l’Unapei et de nombreuses associations, présente un intérêt pour un public très large. On pense évidemment en premier aux personnes en situation de handicap ou de trouble mental. L’article 9 de la Convention des Nations Unies prévoit que les personnes en situation de handicap doivent recevoir des informations accessibles. Mais les personnes dyslexiques, malvoyantes, âgées ou ne parlant pas facilement la langue du pays sont aussi concernées.
L’objectif est de rendre accessible l’information au plus grand nombre. Depuis 2009, le FALC peine à s’imposer en Europe. Aujourd’hui, il est encore très peu utilisé. C’est pourquoi, nous en parlons à travers cet article. Parce qu’il est important de tendre la main vers les initiatives inclusives…
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Les pictogrammes pour accompagner le FALC
Pour encore plus faciliter la compréhension du message, il vaut mieux l’accompagner de pictogrammes. Il est toujours plus facile de lire des images que des mots. Pour cela, le logiciel Symwriter est très efficace !
Symwriter: c’est un outil qui permet d’écrire ou de traduire un message sous forme de petites images simples et accessibles à tous. Il y a plus de 8 000 symboles dans la base de données, avec plusieurs images correspondant à un mot. Ainsi, l’image sera au plus proche de la réalité que vous voulez décrire. Le logiciel comporte une commande vocale qui permet d’aligner des images par la parole, pratique n’est-ce pas ? Cet outil est utilisé par des professeurs pour simplifier l’énoncé des problèmes, par exemple. Créatif, invitant à utiliser l’imaginaire, Symwriter permet aussi d’importer vos propres images.
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Le FALC propose un ensemble de règles simples à appliquer, incluant des personnes en situation de handicap mental dans le processus de labellisation. À destination d’un public large, il permet notamment une meilleure inclusion dans la société. Soutenu par de nombreuses organisations et associations, le FALC est encore trop discret en France. Espérons que cela change rapidement pour que nos contrats d’assurance, les textes de loi ou les modes d’emploi soient bien plus facile à lire et à comprendre pour tout le monde…
Sources :
Handicap.fr, « Handicap mental : la vie plus facile grâce au FALC », Emmanuelle Dal’Secco, 9 février 2016
Unapei, « L’information pour tous »
Article publié le 17 mars 2020, mis à jour le 31 aout 2022