Lorsqu’on veut partir en vacances, en fonction des besoins spécifiques de chacun, le mode de transport peut souvent être un gros frein. L’un des moyens de transport les plus complexes à appréhender, c’est l’avion. Alors, comment rendre un aéroport inclusif et quelles sont les initiatives prises ? Nous faisons le point.

Les aéroports, c’est un peu la bête noire de beaucoup de personnes. Du passage à la sécurité, souvent long et complexe, à l’attente interminable aux portes d’embarquement, le tout dans une ambiance bruyante avec une importante surstimulation sensorielle… Bref, ça peut rapidement devenir un cauchemar quand on a des besoins spécifiques, que ce soit des hyper ou des hypo sensibilités. Heureusement, des initiatives ont été prises dans de nombreux aéroports autour du globe pour permettre aux voyageurs de profiter au maximum de leur séjour.

Un aéroport inclusif

Le kit du voyageur serein

Sans parler d’initiative globale des aéroports, le premier pas pour un voyage en avion serein, c’est de se préparer un kit d’autorégulation pour faciliter le trajet. Le tout bien sûr en prenant en compte les besoins propres à tout un chacun. Exemple, si vous savez que votre proche, ou vous-même, est sensible aux environnements trop bruyants, il vous faut une solution. Vous pouvez vous munir de casques antibruit. Il existe différents modèles : pour les bébés, pour les enfants ainsi que pour les adultes !

Mais si le casque antibruit est une évidence, les autres outils d’autorégulation peuvent êtres plus complexes à décider. Par exemple, les fidgets (qui sont des éléments à triturer ou à regarder) sont susceptibles d’être plus appréciés par certaines personnes et détestés par d’autres.

Les fidgets incontournables

Certains fidgets peuvent être plus ou moins appréciés par le plus grand nombre, peu importe les besoins spécifiques. C’est par exemple le cas du Tangle, un fidget à triturer dans tous les sens, qui existe dans de nombreuses textures. Il existe également de nombreuses balles anti-stress qui peuvent facilement être transportées dans l’avion !

Les initiatives des aéroports

Le Programme Tournesol

Les tournesols ne sont pas que des jolis fleurs qui ornent les champs dès le mois de juillet, ils peuvent aussi se porter autour du cou ! C’est le principe du « Programme Tournesol », mis en place dans un premier temps au Royaume-Uni. Ce programme permet aux personnes avec un handicap invisible de pouvoir être facilement repérées par le personnel de l’aéroport. Ainsi, le personnel est formé à les prendre en charge et à repérer les signaux de détresse. Le tout en toute discrétion.

>> À lire aussi : Le programme tournesol, qu’est-ce que c’est ?

Si le programme a débuté au Royaume-Uni, aujourd’hui dans le monde, c’est près de 200 aéroports qui ont passé le cap. Pour en bénéficier, il suffit de se procurer un tour de cou sur le site Internet du programme, ou bien directement à l’accueil de l’aéroport !

Les salles sensorielles

C’est une nouveauté instaurée en début d’année à l’aéroport Newark à New-York: une salle sensorielle mise en place à l’entrée du terminal A. La salle, grande de plus de 90m², accueille les personnes qui en ont besoin, tous les jours de la semaine dès 6 heures du matin. La salle sensorielle a d’ailleurs été réfléchie en collaboration avec le Anderson Center for Autism. Le but de cette salle, ainsi que de sa localisation dans l’aéroport : prendre le temps de se centrer sur soi avant d’affronter le brouhaha de l’aéroport. Aux États-Unis, ces salles sensorielles sont monnaie courante. En effet, c’est presque une vingtaine d’aéroports qui sont équipés de ces salles sur tout le continent nord américain.

Salle sensorielle à l'aéroport de New-York

Crédits : PANYNJ

Et en Europe ?

En Europe, les salles sensorielles dans les aéroports ne sont pas aussi courantes que chez nos voisins de l’autre côté de l’océan. Cependant, certains aéroports en sont équipés ! À l’aéroport de Dublin, les deux terminaux disposent de deux salles sensorielles. Pour les passagers qui en auraient besoin, il est possible de réserver gratuitement des sessions de 60 minutes avant le départ !

Prendre connaissance du parcours

Le plus important, avant de prendre l’avion et notamment pour les personnes sur le spectre de l’autisme, c’est de savoir comment le trajet va se passer. C’est pour cela que certains aéroports proposent des guides vidéo du trajet depuis l’arrivée à l’aéroport jusqu’au décollage de l’avion. C’est par exemple le cas de l’aéroport de Vancouver.

Mais il y a tellement d’aéroports et d’initiatives ! Renseignez-vous auprès des aéroports dans lesquels vous vous rendez afin de savoir ce qui peut être mis en place !

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