Une personne ayant la maladie d’Alzheimer, même si elle ne dispose plus de toutes les capacités qui ont été les siennes, reste un adulte ayant un rôle social à jouer dont il faut préserver la dignité. L’action des aidants familiaux et professionnels s’articule aussi bien autour de l’autonomie et des fonctions cognitives qu’autour de la conscience de soi. Tout doit être fait pour que la personne garde le sentiment de « qui elle est » le plus longtemps possible. C’est souvent aux aidants de se souvenir des règles de vie, des valeurs, des talents de la personne pour faire les bons choix d’activités et de prises en charge et assurer ainsi une meilleure qualité de vie. L’enjeu majeur sera de comprendre et de s’adapter au maximum.
S’adapter à sa réalité
Rejoindre la personne là où elle est, même s’il ne s’agit pas de votre réalité, est un moyen d’entrer en communication avec elle. Une activité partagée – un massage, la lecture d’un livre, la réminiscence d’un événement – peut s’avérer, au stade avancé de la maladie, le seul moyen de préserver une relation.
Se souvenir de ses goûts
La personne ayant la maladie d’Alzheimer ou toute autre maladie dégénérative reste avant tout un être humain. Se souvenir de la personne avant qu’elle ne tombe malade permet de comprendre son comportement actuel et de l’interpréter pour mieux communiquer. Cette connaissance permet aussi de faire les bons choix d’activité en concordance avec les habiletés, talents et aspirations de la personne et ainsi la valoriser.
Séparer les symptômes de la personne
Sous l’effet de la maladie, le comportement de la personne change. Ce sont souvent ses pulsions qui la guident. Les sautes d’humeurs et les comportements inappropriés modifient l’image que l’on a de cette personne et rendent l’accompagnement difficile. Dans ces moments-là, ayez toujours en tête que c’est la maladie qui parle et non l’individu.
Offrir des cadeaux
Donner des cadeaux à des occasions spéciales participe à une routine thérapeutique basée sur le réel. Cela fixe les personnes sur l’instant présent. C’est aussi l’occasion de parler des anniversaires passés… Le cadeau en lui-même peut aussi être thérapeutique : stimuler les fonctions cognitives, entraîner les mains et le geste fin, stimuler les sens… Ces cadeaux sont à choisir selon les stades du processus de dégénérescence.
Aquapaint au jardin : 5 scènes illustrées sur le thème du jardin à révéler avec un pinceau imbibé d’eau. Le contact avec l’eau va faire apparaître les couleurs. Puis celles-ci s’estomperont progressivement au bout d’un certain temps.
Poupée empathie : Lorsqu’on prend cette poupée dans les bras, on a l’impression de tenir un vrai bébé ! Exceptionnelle pour développer le lien émotionnel.
Twiddle animal : Une peluche réconfortante pour occuper les mains à la manière d’un fidget. On y glisse confortablement les doigts comme dans un manchon. À l’intérieur, une balle invite à la manipulation. À l’extérieur se trouvent scratch, rubans et poches à triturer à volonté.
Lui rendre visite
La qualité de vie d’une personne malade dépend beaucoup de ses liens avec les autres. Lors de vos visites, limitez les distractions. Captez l’attention de la personne en vous positionnant face à elle. Établissez un contact visuel et rappelez-lui qui vous êtes. Appelez-la par son prénom pour renforcer sa prise de conscience identitaire. Créez un contact tactile si besoin pour établir une connexion. Attention au ton de votre voix, la personne détectera immédiatement le moindre stress ou si vous n’êtes pas totalement sincère.
Lui proposer des activités qui font du bien !
Essayez de canaliser les errances et améliorer la qualité du sommeil avec des activités motrices constructives. Vous pouvez calmer l’agressivité par des séances de relaxation ou en salle multisensorielle.
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Être présent
Le soutien d’un entourage est très important. Quand vous ne pouvez pas être présent physiquement, soyez à ses côtés par la voix… Un message enregistré peut être un réconfort…
L’intégrer dans les tâches et les activités de groupe
Perdre le sentiment d’être utile est très difficile pour une personne ayant la maladie d’Alzheimer. Il est important de l’intégrer dans les activités de la vie courante, même si cela nécessite quelques aménagements. La personne ne pourra peut-être pas faire la totalité de la tâche, mais seulement une partie. Cela lui permettra de reprendre confiance et de se sentir toujours utile.
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Article publié le 16 septembre 2020. Mis à jour le 13 septembre 2021.