Les projets d’autorégulation peuvent prendre vie dans une diversité d’environnements. Ils sont modulables, adaptables, versatiles… Que de bonnes raisons pour se faire une place dans tous les lieux qui accueillent du public. Alors nous on le sait, mais on aimerait que tout le monde le sache ! Ce qui nous a donné l’idée d’une nouvelle série d’articles, pour vous raconter les projets d’autorégulation auxquels on a participé, des kits jusqu’aux salles ! C’est parti pour l’étude de cas n°1 : l’École Européenne de Bruxelles !


Mais c’est quoi, l’autorégulation ?

L’autorégulation, c’est être en capacité de réguler ses émotions soi-même. Autrement dit, c’est reprendre le contrôle sur ce qu’on ressent ! Elle permet donc de mieux gérer ses émotions et son impulsivité, ce qui la place comme une alliée précieuse pour développer sa tolérance et réduire sa frustration.

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Enfants concentrés à l'école

Rendre l’école accessible et inclusive : c’est ce que l’École Européenne de Bruxelles a fait en nous contactant, pour ses élèves de primaire. 

Cet été, sur notre site internet, l’École Européenne de Bruxelles a rempli notre formulaire de contact pour se lancer dans la création d’une salle d’autorégulation. Bon, l’équipe de l’école avait déjà un prestataire pour se lancer dans ce projet, alors elle avait déjà des besoins plutôt bien définis de son côté. Mais avec un petit peu de curiosité, l’équipe de l’école a poussé la porte d’Hop’Toys (ou plutôt a appuyé sur le bouton « envoyer » du formulaire), et finalement, c’est auprès de Cécile, commerciale grands comptes et espaces multisensoriels chez Hop’Toys, que l’École a trouvé les réponses à ses besoins ! Dans cet article, Cécile vous raconte le déroulé de ce projet, qui s’inscrit parfaitement dans notre désir d’une école inclusive.

Le point de départ 

Récolte d’informations

Quand j’ai été contactée par l’École Européenne de Bruxelles pour la création d’une salle d’autorégulation, j’ai tout de suite ressenti leur besoin d’inclusion et de bien-être pour leurs élèves. Chaque projet est unique, mais l’écoute est toujours la première étape : c’est à travers le dialogue qu’on trouve les meilleures solutions.

Notre premier échange s’est fait en visioconférence. J’échange souvent de cette manière avec mes clientes et clients, c’est pratique et ça nous permet tout de même de tisser des liens. J’ai d’abord laissé un temps à l’école pour se présenter, puis mon tour est venu. Je leur ai expliqué mon rôle, en leur disant de quelle manière j’allais pouvoir les accompagner. Pendant cette première rencontre, je leur ai posé des questions précises sur leurs besoins, les enfants qui sont accueillis dans leur structure éducative, mais aussi sur les contraintes techniques de l’espace disponible (il y en a toujours, et c’est normal). Par exemple, savoir s’il y a des prises peut sembler être un détail, mais en réalité ça a une grande importance pour la suite, vous verrez pourquoi ! Au-delà du choix des équipements, je cherche à explorer leur vision et à m’assurer que les solutions proposées s’adapteront parfaitement à leur quotidien.

Ce premier échange a aussi été l’occasion, pour l’équipe de l’école, de mieux définir leur projet et de clarifier leurs attentes. J’ai bien compris leur envie de créer un espace réellement inclusif. Ce qui était chouette, c’est que l’équipe souhaitait un espace qui réponde aux besoins spécifiques de certain·es élèves, mais voulait aussi qu’il soit accessible à tous les enfants. Ensemble, nous avons donc commencé à poser les bases d’un projet adapté à leur vision.

Contexte et problématique concernant la demande

L’École Européenne de Bruxelles III est une école très inspirante, ouverte sur le monde. Depuis 1999, elle a pour mission de proposer une éducation multilingue et multiculturelle de haut niveau. Dans cette école, les élèves se côtoient, découvrent et partagent des connaissances dans un environnement de respect, de solidarité, de tolérance et de dialogue. C’est un lieu où les enfants apprennent à vivre ensemble, à s’enrichir de leurs différences.

(…) Élevés au contact les uns des autres, libérés dès leur plus jeune âge des préjugés qui divisent, initiés aux beautés et aux valeurs des diverses cultures, ils prendront conscience, en grandissant, de leur solidarité. Tout en gardant l’amour et la fierté de leur patrie, ils deviendront, par l’esprit, des Européens, bien préparés à achever et à consolider l’œuvre entreprise par leurs pères pour l’avènement d’une Europe unie et prospère.
Marcel Decombis

Un grand challenge pour la société dans laquelle on est, en particulier quand, aujourd’hui, les écoles reçoivent de plus en plus d’enfants aux besoins spécifiques (ce qui est une bonne nouvelle !). J’ai donc rapidement compris que l’école était confrontée à un défi qui pourrait en inspirer tant d’autres : comment répondre à la diversité des besoins des élèves ? Les élèves qui vivent avec un TDA/H, qui sont sur le spectre de l’autisme, ou avec un (ou plusieurs) trouble DYS peuvent particulièrement sentir le besoin d’un moment de répit ou de recentrage. Mais en parallèle, les enfants qui rencontrent des difficultés émotionnelles sont de plus en plus nombreux·ses. D’ailleurs, des psychologues m’ont partagé l’augmentation de réels mal-être chez les élèves. Et de ce mal-être qui se généralise, il en ressort un vrai besoin, chez les enfants, d’apprendre à décoder et à gérer leurs émotions.

Ce projet visait donc à créer un lieu où les enfants pourraient trouver refuge, se ressourcer, se recentrer. En fait, un lieu qui puisse répondre à des sensations qui leurs sont désagréables, ou qui leur permette de reprendre des forces, pour mieux participer à leur apprentissage notamment. Et pour pouvoir être utilisée par différents profils d’enfant, il fallait que la salle soit composée d’éléments versatiles, qui puissent satisfaire différents besoins. Et ça tombait bien, parce que la versatilité chez Hop’Toys, c’est un peu notre mot d’ordre !

Enfant qui grimace

Besoins concernés

L’une des premières choses que je fais dans un projet comme celui-ci, c’est d’identifier ou de clarifier les différents besoins. À l’école, et comme dans différents environnements qui accueillent un large public, il peut y avoir tout un tas de raisons pour utiliser des solutions d’autorégulation. Un enfant peut avoir besoin de retrouver sa concentration, pendant qu’un autre a besoin d’être stimulé pour pouvoir participer à son apprentissage. Mais un enfant peut aussi ressentir un besoin à 10h, et un besoin tout autre à 16h. En l’occurrence ici, nous avons identifié ensemble des besoins comme :

  • Se recentrer
  • Faciliter la concentration
  • Réguler les stimuli sensoriels pour éviter une surcharge
  • Bouger
  • Calmer un moment de stress
  • Pouvoir interagir avec d’autres enfants dans un environnement social adapté
  • Et d’autres encore !

Pour concevoir la salle d’autorégulation de cette école, il fallait alors qu’elle puisse répondre à cette variété de besoins. Par exemple, un enfant avec un TDA/H peut avoir besoin de moments pour se recentrer et regagner le contrôle. Un enfant sur le spectre de l’autisme peut ressentir le besoin de s’apaiser, face à des émotions intenses. Un enfant avec des troubles DYS doit pouvoir se concentrer en focalisant son attention. Enfin, un enfant qui rencontre des difficultés émotionnelles peut avoir besoin de souffler ou de décharger son stress. En réalité, ces besoins sont plutôt communs à toutes les écoles, d’où l’importance de créer des espaces qui puissent y répondre et favoriser un meilleur développement. Ce qui me plaît, justement, dans les salles d’autorégulation, c’est leur souplesse. Elles ne sont pas figées. Elles s’adaptent aux besoins de chaque enfant, à chaque moment, en offrant des niveaux de stimulation ajustables.

>> À lire aussi : TDA/H à l’école : que dit la Haute Autorité de Santé ?

La vision

L’École Européenne de Bruxelles a vu ce projet comme l’occasion de créer un environnement plus adapté à l’apprentissage des enfants. Un environnement qui leur permettra d’améliorer leur concentration, leur capacité de mémorisation, mais qui leur donnera aussi un moyen de se remettre, en tant qu’élèves, au centre de leurs apprentissages. À côté de ça, en installant une salle d’autorégulation, l’école souhaitait aussi qu’elle puisse améliorer la qualité de travail des enseignant·es et de l’équipe pédagogique. Avec ce double objectif, j’ai complètement retrouvé ce pour quoi Hop’Toys accompagne les structures dans la mise en place de ce type de projet : participer à rendre la société plus inclusive, et contribuer à la responsabilité sociétale des organisations. On a donc réfléchi, ensemble, à comment composer ce nouvel espace.

Salle d'autorégulation

Les premières étapes 

Écoute des besoins

L’école avait déjà une idée précise de ses besoins et des produits qui pourraient y répondre. On a donc travaillé efficacement à mettre en adéquation ces besoins avec les solutions sensorielles disponibles dans notre gamme. Cette approche a permis de répondre aux attentes avec précision, tout en assurant une transition fluide et adaptée. 

Conception de la salle

On a retenu les éléments essentiels pour un espace sensoriel, comme le podium avec une colonne à bulle, une couverture lestée, et un projecteur galaxie, mais aussi un nid hamac, un pouf géant, et des fidgets ! Avec tout ça, j’ai élaboré un plan 3D pour permettre à l’équipe de visualiser l’aménagement final. C’est une étape que je trouve très importante, parce qu’elle permet de se projeter dans l’espace avant même l’installation. Ça nous a permis d’ajuster quelques détails ensemble, notamment pour optimiser l’espace en fonction des prises électriques. On a donc pu voir clairement la composition de l’espace, et s’assurer une dernière fois de la faisabilité !

Plan 3D de la salle d'autorégulation de l'école

Plan 3D plus zoomé de la salle d'autorégulation de l'école

L’installation et le suivi

La dernière étape, c’est l’installation. Dans ce projet, l’équipe pédagogique a pu installer la salle elle-même, grâce à un système plug and play. Ça signifie que les outils choisis ne nécessitent aucune compétence technique particulière : ils sont simples à installer, il suffit de les poser, de les brancher, et tout fonctionne immédiatement. Bien sûr, je reste disponible tout au long du processus, pour répondre aux questions techniques ou apporter des ajustements si nécessaire. Ce suivi est essentiel pour moi, car j’ai besoin de m’assurer que tout fonctionne parfaitement et que les enfants pourront profiter pleinement de la salle. Et après, si besoin, c’est Brandon qui prend en charge le SAV, pour garantir une continuité de service !

Le résultat

Résultat salle d'autorégulation École Européenne de Bruxelles

Grâce à cette salle d’autorégulation, l’École Européenne de Bruxelles a réussi à créer un espace où chaque enfant peut se ressourcer selon ses besoins. Elle offre une bulle de répit, un sas de décompression, un lieu où reprendre des forces. Ce genre d’espace est devenu indispensable, et je suis convaincue qu’il apporte un vrai plus. Non seulement pour les enfants ayant des besoins spécifiques, mais aussi pour l’ensemble des élèves, par exemple pour des enfants qui ont envie d’apprendre à canaliser leurs émotions ! Et pour accompagner la salle, l’école lui a confectionné une vraie identité, avec un logo, accompagné d’un guide d’utilisation et d’un calendrier en ligne pour réserver des créneaux !

De manière générale, dans le contexte scolaire, une salle d’autorégulation contribue à réduire l’absentéisme et à améliorer la productivité. Elle aide aussi à diminuer les tensions et les conflits, tout en favorisant un environnement plus inclusif et accueillant.

Ce projet incarne parfaitement la mission d’Hop’Toys : contribuer à la création d’une société plus inclusive, où chaque enfant peut s’épanouir dans un environnement adapté à ses besoins.

>> À lire aussi : L’autorégulation : qu’en pensent les scientifiques ?

Coordinatrice communication omnicanale chez Hop'Toys.

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