Forcément on doit en parler. Evidemment c’est encore moins simple avec eux. Pour aborder le cancer avec des enfants, il faut savoir prendre des précautions. Faire attention à son vocabulaire, et essayer de les préserver de tout ce que cette maladie engendre, tout en restant très pragmatique. Bref, c’est pas simple. Et dans cet article, on va vous donner les clés de communication, pour vous préparer, pour pouvoir en parler. Parce que le pire, c’est d’éviter le sujet, et de ne rester que dans le tabou.
Qui doit lui parler?
Évidemment, les 2 parents, c’est le mieux. Après, ça dépend des familles et des situations. Après, si c’est impossible il faut savoir se poser les bonnes questions. A savoir , vers qui il a l’habitude de se confier et de raconter sa vie et ses problèmes. C’est cette personne vers qui il faut se tourner. Car cela lui montre qu’il ne sera pas le seul à « affronter » la maladie…
Pour préparer l’annonce, il faut aussi lui dire ce que ça implique au niveau des symptômes, de l’état corporel… Voir un spécialiste pour mieux préparer ce qu’il faut dire et ce qu’un enfant peut entendre.
Gérer les crises de larmes
Oui, la chose qui fait peur et que l’on a du mal à contrôler. Juste savoir dire que des larmes sont des manifestations naturelles de l’émotion ! Et c’est aussi d’une certaine manière lui montrer l’exemple en lui permettant lui aussi d’exprimer ses sentiments, sans en avoir honte.
« Ça veut dire que tu va mourir ? »
C’est forcément « La question » qui viendra naturellement chez lui, dans sa tête, et à laquelle il faudra trouver une réponse… Il faut être alors très réaliste sur la maladie et son avancement. Insister sur les personnes qui l’entourent et qui vont essayer elles aussi à leur niveau de vaincre la maladie: les médecins, le personnel soignant mais aussi la famille. Il faut savoir aussi renseigner sur les traitements, les chimiothérapies et toutes les guérisons qu’elles permettent.
Désamorcer les craintes?
Les maladies médiatisées peuvent brouiller les perceptions de la maladie. Bien éclaircir et rassurer en ce qui concerne la contagion et les causes. Même si ce n’est pas forcément exprimé chez l’enfant.
Les âges
Adopter différentes attitudes suivant les âges :
1 à 2 ans
Ils ne sont pas en âge de comprendre vraiment, mais ils perçoivent les changements d’humeurs, les tensions, et les émotions qui vont entourer la maladie. Rassurer de manière très calme. Dire qu’on va aller chez le docteur pour se soigner. Montrer où l’on a mal, en pointant du doigt sur le corps. S’aider si besoin d’une poupée pour bien expliquer.
3 à 6 ans
Avec plus de maturité, ils peuvent mieux comprendre certaines choses. Attention quand même à ne pas le noyer dans les détails. Parlez lui avec des mots simples et n’hésitez pas à prononcer le mot Cancer, il ne faut pas que ca devienne tabou. Il faut le rassurer aussi en lui disant que ca ne risque pas de bouleverser son quotidien. Simplement évoquer plus de rendez vous, plus de changements d’humeurs à venir.
7 à 12 ans
L’âge de raison provoque 1001 interrogations sur la vie, alors sur la maladie…. Il faut se faire aider des documentations trouvées dans le commerce, des brochures bien présentées… Souvent leur réaction se traduit dans des résultats scolaires qui ne sont plus à la hauteur. Il faut savoir accepter cette réaction, et dire que ca va passer. En aucun cas, faire un chantage affectif aux notes !
On vous conseille les éditions Sparadrap avec des ouvrages très bien senti autour de la maladie et de son acceptation.
à partir de 13 ans
Même si c’est difficile, il faut qu’il se sente concerné comme toute la famille ! Il faut savoir le renseigner du stade de la maladie, de son évolutions et son traitement. Il faut qu’il est toutes les clés en main. Attention aussi aux apparences, même si les ados semblent encaisser beaucoup de choses, ne pas livrer ses propres émotions et ses angoisses. il n’a pas la maturité émotionnelle d’un adulte pour faire avec. Et ce n’est pas son rôle !
Enfin, mettez le en garde avec Internet, et ce qu’il va trouver sur la toile. Beaucoup trop d’informations marginales sur des évolutions exceptionnelles de la maladie, sur des symptômes marginaux. Préférer lui dire que vous êtes ouvert pour lui parler de manière régulière de ce dont vous savez issu de vos derniers rendez-vous médicaux.
Pour aller plus loin :