Être aidant·e d’un proche en situation de dépendance, qu’il s’agisse d’un parent âgé, d’un enfant en situation de handicap ou d’un partenaire malade, est un rôle à la fois essentiel et profondément éprouvant. Les aidants fournissent un soutien émotionnel, physique et souvent financier, en sacrifiant parfois leurs propres besoins pour prendre soin de l’autre. Alors, comment trouver un équilibre en tant qu’aidant ? On a décidé de vous donner 10 pistes de réflexions, et d’actions pour vous accompagner dans les moments du quotidien !
Pourtant, cette responsabilité, bien que motivée par l’amour et la solidarité, s’accompagne de nombreux défis : l’épuisement physique et mental, la solitude, et parfois le découragement face à la durée et à l’intensité de la situation. De nombreux aidants se sentent isolés, submergés, voire oubliés par la société.
Dans ce contexte, il est crucial de reconnaître non seulement les efforts et le dévouement des aidants, mais aussi l’impact que ce rôle peut avoir sur leur bien-être mental. La psychologie positive offre des pistes pour aider les aidants à préserver leur santé mentale, à trouver un équilibre émotionnel et à alléger leur charge mentale. Cet article propose des réflexions et des exercices concrets issus de cette approche, pour soutenir les aidants dans leur quotidien et les aider à changer de perspective lorsqu’ils se sentent épuisés, découragés ou seuls.
Alors… Comment trouver son équilibre en tant qu’aidant en 10 idées?
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Reconnaître et accepter ses émotions
Nous sommes humains, et il est donc normal de ressentir de la fatigue, du découragement et de la solitude dans une situation qui nous est inconnue ou qui nous submerge. L’acceptation de ses émotions, sans jugement, est un premier pas vers la guérison. Il est important de se dire que ces sentiments ne définissent pas la personne, mais sont au contraire, une réponse humaine à une situation difficile.
Que faire alors ?
On vous conseille de prendre 5 minutes chaque jour pour noter vos émotions dans un carnet. Donnez un nom à chaque émotion et à son intensité (exemple : « Aujourd’hui, je me sens épuisé·e à 8 sur 10 »). Cet exercice permet d’identifier et de valider les sentiments, ce qui aide à les accueillir sans se juger.
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Pratiquer la gratitude
Même dans les moments difficiles, prendre le temps d’identifier trois petites choses positives chaque jour peut aider à changer de perspective. Comment ça peut se caractériser ? Par exemple, un sourire échangé, un moment de calme ou une tâche bien accomplie. La gratitude permet de déplacer l’attention des difficultés vers des aspects positifs.
Que faire alors ?
Chaque soir, écrivez trois petites choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant dans votre journée. Cela peut être quelque chose de simple, comme un bon repas, un rayon de soleil ou une conversation agréable que vous avez eue avec quelqu’un qui vous est cher. Cet exercice permet de cultiver un état d’esprit positif au quotidien.
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Se recentrer sur ses valeurs
Lorsque l’on est en moment de doute, il est important de se rappeler pourquoi on a choisi d’être aidants. De par les valeurs qui soutiennent cette décision (compassion, amour, solidarité), ce qui va aider à redonner un sens à notre engagement. Lorsque l’on agit en accord avec ses valeurs, on peut se sentir plus fort bien et moins submergé. On peut ainsi se sentir prêt·es à aller de l’avant.
Que faire alors ?
Pour tenter de trouver un équilibre en tant qu’aidant, on vous conseille de prendre quelques minutes pour écrire une liste de trois à cinq valeurs qui vous tiennent à cœur (par exemple : la bienveillance, la solidarité, l’amour). Relisez cette liste régulièrement, surtout lorsque vous vous sentez submergé·e, afin de vous rappeler les raisons profondes qui vous motivent.
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Cultiver l’autocompassion
Être bienveillant·e envers soi-même, c’est fondamental. En effet, on l’oublie très souvent, mais se traiter avec la même gentillesse et le même soutien que l’on accorderait à un ami qui traverse une épreuve similaire peut alléger le sentiment d’épuisement et favoriser la résilience.
Que faire alors ?
Chaque fois que vous vous sentez découragé·e, fermez les yeux et imaginez que vous parlez à un ami cher qui est dans la même situation. Que lui diriez-vous pour le réconforter ? Par la suite, appliquez ces paroles à vous-même. Cela permet de prendre du recul et d’adoucir la critique intérieure.
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Créer des micro-moments de joie
Même les petites pauses sont essentielles. Prendre 5 minutes pour écouter une chanson que l’on aime, boire un thé ou sortir prendre l’air peut apporter une petite bouffée d’oxygène. Ces micro-moments de plaisir sont régénérants et peuvent aussi aider à garder un équilibre.
Que faire alors ?
Pour cela, on vous propose d’identifier trois activités simples qui vous procurent de la joie (écouter de la musique, marcher dehors, lire une page d’un livre). Programmez un de ces micro-moments dans votre journée, même si cela ne dure que 5 à 10 minutes.
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Demander et accepter de l’aide
Se sentir seul·e dans son rôle d’aidant·e est fréquent. Mais il est essentiel de ne pas tout porter uniquement sur ses épaules. Demander de l’aide à un proche ou à des services d’assistance, même pour de petites tâches, permet de soulager le fardeau et de tisser du lien social. Cela peut être un vrai boost pour notre développement personnel !
Que faire alors ?
Faites une liste de trois personnes ou services à qui vous pouvez demander de l’aide pour une petite tâche (comme préparer un repas ou faire des courses). Essayez de solliciter une de ces aides au cours de la semaine. L’objectif est d’entraîner sa capacité à recevoir du soutien et à ne pas se replier sur soi-même.
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Renforcer le sentiment d’accomplissement
Chaque jour, il est primordial de reconnaître les petites victoires : un moment où la personne aidée a souri, une tâche que vous avez réussi à mener à bien malgré les difficultés. Prendre conscience de ces réussites aide à lutter contre le découragement.
Que faire alors ?
Le soir, écrivez une victoire de la journée, même si elle vous paraît petite (par exemple : « J’ai réussi à rester calme pendant un moment difficile »). Relisez vos victoires après une semaine pour mesurer vos progrès.
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Se fixer des objectifs réalistes et flexibles
Il est important de ne pas mettre la barre trop haut et d’accepter que tout ne se passe pas toujours comme prévu. Des objectifs petits et réalistes permettent d’éviter la frustration et de ressentir plus souvent le succès, même dans des circonstances difficiles.
Que faire alors ?
Chaque matin, fixez-vous un objectif simple et réalisable pour la journée, par exemple « Prendre 10 minutes pour moi aujourd’hui ». Célébrez chaque fois que vous atteignez cet objectif, même s’il semble modeste.
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S’ancrer dans le présent
Quand on est épuisé, l’esprit a tendance à anticiper les problèmes à venir ou à ruminer les difficultés passées. Pratiquer des techniques de pleine conscience (respiration, méditation, observation de l’instant) aide à se recentrer sur l’ici et maintenant et à alléger la charge mentale.
Que faire alors ?
Chaque jour, prenez 2 minutes pour pratiquer la respiration consciente. Asseyez-vous confortablement, fermez les yeux, et concentrez-vous simplement sur votre respiration. Inspirez lentement, expirez lentement. Cela aide à calmer l’esprit et à revenir au moment présent.
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S’entourer de ressources positives
Chercher le soutien d’un groupe d’aidants ou participer à des rencontres, physiques ou en ligne, permet de partager ses expériences avec des personnes qui comprennent. Les liens sociaux et l’échange de vécus peuvent briser la sensation d’isolement et apporter un nouveau regard sur sa situation.
Que faire alors ?
Cherchez un groupe d’aidants, soit en ligne soit en présentiel, et engagez une conversation ou participez à une session d’échange dans le mois. Cette simple interaction peut offrir un soutien moral précieux et rompre le sentiment de solitude.
En conclusion … pour trouver un équilibre en tant qu’aidant !
En combinant ces réflexions et exercices pratiques, il est possible pour les aidants de retrouver un équilibre, de diminuer le sentiment d’isolement et d’épuisement, et d’aborder votre rôle avec une perspective plus positive !
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