Les réflexes archaïques et primitifs sont des mouvements présents chez les nourrissons. Il s’agit d’étapes importantes du développement de l’enfant. Cependant, ces réflexes peuvent parfois persister jusqu’à l’âge adulte et affecter le développement psychomoteur de la personne. Dans cet article, Benoit Veil, psychomotricien, explore l’importance de comprendre la dynamique des réflexes archaïques et primitifs d’un point de vue psychomoteur.
Les réflexes archaïques chez les nourrissons
Ces réflexes sont contrôlés par le système nerveux autonome. Ils sont généralement présents à la naissance du nourrisson. Ce sont des mouvements nécessaires pour sa survie. Ils permettent notamment la succion et la recherche du sein maternel. Ces réflexes archaïques sont également importants pour le développement psychomoteur de l’enfant, car ils permettent la maturation du système nerveux.
Il existe plusieurs réflexes archaïques, dont certains sont plus connus que d’autres. Par exemple, le réflexe de Moro. C’est un réflexe archaïque qui est déclenché lorsque la tête du nourrisson est inclinée vers l’arrière ou lorsque le bébé est soudainement surpris. Ce réflexe se caractérise par une extension rapide des bras et des jambes, suivie d’une contraction, qui a pour but de protéger le nourrisson.
Le réflexe de Babinski est un autre réflexe archaïque qui est déclenché lorsque la plante du pied est stimulée. Ce réflexe se caractérise par une extension des orteils et une abduction (un écartement) du pied.
Les réflexes archaïques sont importants pour le développement psychomoteur de l’enfant car ils sont la première étape pour acquérir les compétences motrices. Celles-ci sont importantes pour se déplacer et interagir avec le monde qui les entoure. Lorsque ces réflexes ne sont pas intégrés, cela peut affecter la façon dont la personne bouge, interagit avec les gens et l’environnement.
Les réflexes archaïques persistent souvent chez les personnes avec autisme, DYS ou avec une paralysie cérébrale.
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Les réflexes primitifs : de quoi parle-t-on ?
Les réflexes primitifs sont des mouvements involontaires qui sont également présents chez les nourrissons. Contrairement aux réflexes archaïques, les réflexes primitifs ne sont pas nécessaires à la survie du nourrisson. Ils disparaissent normalement au cours des premiers mois de vie. Ces réflexes sont importants pour le développement psychomoteur de l’enfant, car ils permettent la coordination des mouvements.
Il existe plusieurs réflexes primitifs. Par exemple, le réflexe de la marche automatique. C’est un réflexe primitif qui est déclenché lorsque les pieds du nourrisson touchent une surface plane. Il se caractérise par des mouvements de marche, bien que le nourrisson ne soit pas capable de marcher de manière volontaire.
Le réflexe de la natation est un autre réflexe primitif qui est déclenché lorsque le nourrisson est placé dans l’eau. Il se caractérise par des mouvements de bras et de jambes qui permettent au nourrisson de flotter et de se déplacer dans l’eau.
Les réflexes primitifs sont essentiels pour le développement de la coordination, de l’équilibre et de la perception de la profondeur. S’ils persistent dans le temps, ils peuvent entrainer des difficultés dans ces domaines. Ils peuvent également affecter la capacité de la personne à s’adapter à son environnement.
Les réflexes primitifs qui perdurent peuvent souvent être associés à des troubles du développement tels que la dyspraxie, la dyslexie et la dysgraphie.
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Les réflexes archaïques et primitifs en psychomotricité
Lorsqu’ils persistent, les réflexes archaïques et primitifs peuvent causer des troubles (dyspraxie, dyslexie…) qui sont des troubles du développement psychomoteur.
Rééduquer les réflexes archaïques et primitifs
La rééducation des réflexes archaïques et primitifs peut inclure des exercices spécifiques pour aider la personne à développer la coordination des mouvements.
Par exemple, des exercices de balancement peuvent être utilisés pour aider la personne à développer son équilibre et sa coordination. Des exercices de manipulation peuvent également être utilisés pour aider la personne à développer sa coordination œil-main. En outre, la rééducation peut inclure des exercices pour aider la personne à développer sa proprioception, c’est-à-dire sa perception de la position de son corps dans l’espace.
La rééducation des réflexes archaïques et primitifs peut également inclure des exercices pour aider la personne à améliorer sa posture et à développer sa force musculaire. Des exercices de respiration peuvent également être utilisés pour aider la personne à améliorer sa coordination et sa concentration. Les exercices sont adaptés en fonction des besoins spécifiques de chaque personne.
La compréhension de la dynamique des réflexes archaïques et primitifs est essentielle pour le développement psychomoteur de l’enfant. Et également pour comprendre certains troubles du développement.
Benoit Vieil est psychomotricien. Il travaille à la fois en cabinet libéral et dans un groupe de crèche. Son intérêt pour son métier le pousse à accompagner chaque enfant dans son développement en prenant en compte son rythme individuel.
Il a acquis des connaissances approfondies en psychomotricité, ainsi que dans les différents apports théoriques et pédagogiques comme ceux de Montessori. Son objectif est de guider chaque enfant à travers un parcours développement psychomoteur qui lui permettra de s’épanouir dans son environnement, de gagner en confiance en soi et développer des compétences physiques et émotionnelles essentielles pour son bien-être et son épanouissement personnel.
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