Dans un précédent article, nous vous présentions la pédagogie par la nature et les bienfaits des classes dehors. Aujourd’hui, découvrez des exemples inspirants, d’enseignants et d’établissements qui ont décidé d’accorder une plus grande place à la nature dans leurs enseignements.
Faire classe dehors pour apprendre autrement
Stéphanie Lerusse est enseignante en Belgique. Depuis septembre 2020, elle déplace la classe hors des murs avec la pratique de la « classe dehors ». Pour Stéphanie, faire classe dehors permet aux enfants de se dépenser physiquement, mais aussi d’apprendre directement sur le terrain. Ils sont attentifs à ce qui les entoure et peuvent observer les choses, être en contact direct avec la nature qui devient désormais un terrain d’apprentissage : on cherche l’opportunité d’apprendre et de découvrir l’environnement, les saisons, la météo… Faire classe dehors, c’est intégrer l’environnement proche de l’école afin de motiver et d’ancrer les apprentissages. Être en contact direct avec la nature et apprendre avec ses sens et son corps en mouvement permettent aux élèves de mieux mémoriser.
Activités artistiques, mais aussi scientifiques, motricité, mathématiques, découverte du monde ou encore langage, Stéphanie et ses élèves exploitent tous les trésors que la nature met à leur disposition.
>> Découvrez le témoignage de Stéphanie dans cet article
Un projet pluridisciplinaire pour tous les âges
Dans cette vidéo, nous découvrons en images, 3 enseignantes et leurs élèves qui ont expérimenté l’école en forêt. Une fois par semaine, chaque classe se rend en forêt pendant 1/2 journée. Des élèves de maternelles, mais aussi des CM1-CM2. Les apprentissages sont extrêmement variés : motricité, rédaction, orthographe, langage oral… Mais la nature permet également de développer des connaissances que l’on ne travaille pas sur un papier : coopération, entraide, créativité ou encore autonomie. Aujourd’hui, ces enseignantes ne se voient plus passer à côté de ce moment en forêt.
Comme l’explique l’une d’elles, les enfants, en forêt, sont confrontés à des « risques » inhabituels. Et dans la pédagogie par la nature, cette prise de risque est essentielle. On ne parle pas de danger, parce que les enseignants veillent évidemment à la sécurité, mais bien de prise de risque. Cela leur permet d’apprendre à se connaître, de tester leurs limites et leurs capacités motrices. Ainsi, les enfants prennent confiance en eux.
Lorsqu’ils se rendent en forêt, les enseignants mettent en place des temps d’apprentissages scolaires. Mais ces moments laissent également une grande place à la liberté. Sous l’œil attentif des enseignants, ils sont encouragés à jouer librement et à se reconnecter à la nature, trop souvent oubliée dans leur quotidien. Les « coins nature » sont l’occasion pour les élèves de se ressourcer, de lâcher-prise, d’être à l’écoute de leur corps et du monde qui les entoure. Ils prennent le temps de se relaxer et de ne rien faire. Un exercice que nous ne faisons jamais au quotidien.
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Crèche Wild Child : les apprentissages par la nature
Wild Child est né de convictions profondes personnelles et professionnelles, s’appuyant du constat décrit notamment par Richard LOUV dans son livre « Last child in the woods » en 2005, de la présence nouvelle d’un syndrome de manque de nature (Nature deficit disorder*). En effet, les enfants, aux dépens de leur santé, passent de moins en moins de temps à jouer, explorer et être dans la nature sous toutes ses formes. Il est démontré que le développement physique et socio-émotionnel des enfants est stimulé par un contact direct et régulier avec la nature.
Les micro-crèches Wild Child ont été créées, avec ce désir de retour aux sources, de retour à l’essentiel, avec pour devise, un proverbe suédois « Il n’y a pas de mauvais temps, seulement de mauvais vêtements ». Avec la nature comme socle pédagogique, les enfants évoluent essentiellement à l’extérieur et apprennent à travers leur environnement et les saisons.
>> Tout savoir sur les crèches Wild Child
Crèche : pratiquer la sieste au grand air
Faire dormir son bébé dans son landau en extérieur en plein hiver vous choque ? Pourtant, c’est une pratique très répandue dans les pays nordiques et qui présente de nombreuses vertus. En effet, il a été constaté qu’en dormant en extérieur, au frais, les bébés dormaient mieux et plus longtemps pendant la sieste. Preuve qu’ils se sentent bien. Évidemment, les vêtements doivent être adaptés aux températures. Ils doivent permettre de garder votre enfant au chaud, mais sans le faire transpirer.
En profitant de ce temps de sieste, cela permet aux bébés de profiter des bienfaits du grand air. Ils peuvent donc s’aérer, renforcer leurs défenses immunitaires et reviennent de la sieste plus reposés. Découvrez dans cette vidéo, une crèche ayant mis en place la sieste nordique.
Ces exemples d’enseignants et d’éducateurs qui ont décidé de se rapprocher de la nature vous ont-ils inspirés ? Êtes-vous prêts à tenter l’expérience de l’école du dehors ?
Retrouvez tous les articles de notre dossier « École de demain » :
- Se rapprocher de la nature
- Faire école dehors
- Transformer la cour de récréation
- Le corps au cœur des apprentissages
Sources : La maison des Maternelles : « La sieste nordique pour les bébés, qu’est-ce que c’est ? »