Au cours de leurs carrières professionnelles, les enseignants sont amenés à rencontrer et à enseigner à des élèves qui ont des besoins éducatifs particuliers. Dans cet article, Marina Milicevic, enseignante en élémentaire, passionnée par son métier s’est penchée sur les élèves à haut potentiel et leurs besoins.
Son constat
Cette année, j’accueille dans ma classe un élève à haut potentiel (EHP ou élève HP). C’est pour cette raison que je me suis lancée dans la lecture et les recherches. J’ai pu faire quelques constats suite à mes recherches :
- Nous avons peu d’informations concernant les réels besoins des élèves à haut potentiel.
- Nous n’avons pas forcément de formation pour nous fournir les aides adéquates à la bonne prise en charge d’un élève HP.
- Certains parents se retrouvent face à des obstacles, car ils ne sont pas entendus.
- La différenciation peut faire peur et demander beaucoup de travail.
- On a tendance à faire des raccourcis, car lorsqu’on entend « surdoué », « précoce », on pense à l’excellence et donc, pourquoi différencier ?
- Nous n’avons pas suffisamment de supports pédagogiques pour nous accompagner.
Idées reçues et mes solutions pour m’adapter aux élèves HP
Idée reçue n°1 : il est en avance sur les autres
En ce qui concerne les élèves à haut potentiel, une des premières difficultés, à mon sens, est la multitude de désignations : HPI, EIP, précoce, surdoué, zèbres, HP… Tous ces termes se rapportent à une même idée, même si tous les enfants ont différents profils, car ils restent uniques. Le terme de « précocité » est notamment remis en cause, car être précoce signifierait que les enfants sont en avance par rapport aux autres enfants de leur âge. Cela impliquerait qu’à l’âge adulte, cette avance disparaitrait. Cependant, ce n’est pas le cas, car un enfant à haut potentiel deviendra un adulte à haut potentiel. Il est donc important de ne pas le considérer comme étant en avance sur les autres, mais plutôt de se dire qu’il a des capacités beaucoup plus élevées et qu’il faut l’aider à s’en servir.
Mes solutions
Afin de répondre à ses besoins, j’essaye de ne pas l’avancer sur le programme scolaire, mais plutôt de lui proposer des activités autour de la culture générale.
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Idée reçue n°2 : je ne suis pas formée, donc je ne peux pas l’aider
Parfois, en tant qu’enseignants, nous nous retrouvons face à des situations que nous ne maîtrisons pas. D’abord, parce que nous ne sommes pas toujours formés, ensuite, parce que nous manquons de pistes concrètes. De plus, nous avons très souvent des pistes et des outils pour aider les élèves en difficulté, mais rarement pour aider ceux qui, au contraire, ont des performances beaucoup plus élevées.
Mes solutions
Je porte une attention particulière sur mes émotions : un élève HP se sentira en sécurité et cadré avec un enseignant qui lui montre qu’il maîtrise la situation et qu’il a compris sa façon de fonctionner. J’ai également lu de nombreux livres afin de m’aider à trouver des pistes : « L’enfant atypique » d’Alexandra Reynaud, aux éditions Eyrolles ; « L’enfant surdoué » de Jeanne Siaud-Facchin et « 100 idées pour accompagner un enfant à haut potentiel » du docteur Revol, aux éditions Tompousse.
J’ai suivi des conférences sur Internet. Notamment celles de Mme Jeanne Siaud-Facchin et du docteur Revol qui pourront vous donner des pistes et vous rassurer sur certains points. Je me suis servie des documents présents sur le site de la DSDEN 78. J’ai parcouru les blogs de Farfa Dézecolle et les tribulations d’un petit zèbre.
>> À lire aussi : » Focus sur la douane avec Alexandra du blog « les tribulations d’un petit zèbre «
Idée reçue n°3 : tous les enfants HP sont similaires
Vous pourrez avoir au sein de votre classe d’une part un enfant HP qui est présent du fait de sa participation et son intégration sociale (il aura beaucoup de copains) et d’autre part, un enfant qui est plutôt replié sur lui-même et mis à l’écart par les autres enfants. Il est important de savoir que parfois un enfant HP peut être hypersensible et/ou empathique et aura probablement du mal à gérer toutes ces émotions. Il préférera rester seul. Cela lui demande beaucoup d’efforts de devoir gérer ce surplus d’émotions.
De plus, les filles et les garçons HP sont totalement différents. Vous aurez sûrement plus de facilités à repérer un garçon plutôt qu’une fille, car elles ont tendance à s’adapter et à faire comme les autres pour se fondre dans la masse. En revanche, elles auront un certain mal-être intérieur qui se manifestera de différentes façons et parfois durant le secondaire.
Mes solutions
La roue des émotions chez Hop’Toys est intéressante pour l’aider à verbaliser ses émotions.
La roue des émotions : il a été démontré que plus nous sommes à même d’identifier facilement nos émotions, mieux nous sommes armés pour gérer la situation ! Cette roue permet d’aider enfants et adultes à prendre conscience de ce qu’ils ressentent (météo intérieure, sensations physiques…), à mettre des mots sur les émotions qui y correspondent et à exprimer leurs besoins.
>> À lire aussi : « Qu’est-ce que l’hypersensibilité ? »
L’aider à aller vers les autres
J’ai également mis en place une forme de tutorat en classe pour l’aider à aller vers les autres et à utiliser ses capacités. (Certains enfants HP auront du mal à expliciter leur façon de raisonner, car souvent et notamment en logico-mathématiques les réponses leur viennent comme une évidence, mais ils n’ont pas accès aux différentes étapes cognitives pour les obtenir.) Je lui propose de rencontrer d’autres élèves de l’école HP ou non. Il m’arrive aussi de lui donner la possibilité de présenter à la classe une recherche ou un exposé. Il est important d’en discuter avec lui pour voir si le fait de prendre la parole devant la classe entière ne l’angoisse pas. Je ne lui impose pas le travail en groupe lorsqu’il ne le souhaite pas.
Ce ne sont évidemment que des idées non-adaptables à tous les élèves. Il sera important d’en discuter au préalable avec votre élève afin d’être sûr que cela lui corresponde.
Idée reçue n°4 : un enfant HP est excellent
On a tendance à penser qu’un enfant à haut potentiel est un enfant excellent qui réussit et qu’il ne fera jamais face à des difficultés. Or, être Haut Potentiel, c’est avoir une forme d’intelligence particulière et ce n’est pas forcément lié aux compétences scolaires. Il est très courant qu’ils réussissent plus dans un domaine et moins dans un autre. En effet, un enfant HP n’est pas toujours un enfant scolaire. D’ailleurs, il est courant qu’il présente un trouble DYS. De ce fait, un enseignant aura tendance à rejeter l’hypothèse qu’il puisse être Haut Potentiel lorsqu’il verra que son élève a des difficultés. De plus, on remarque parfois une certaine dyssynchronie (décalage) entre le développement intellectuel et psychomoteur de l’enfant HP. Ceci pouvant entraîner des difficultés psychomotrices qui vont impacter le passage à l’écrit. L’écriture deviendra alors un exercice peu apprécié.
Enfin, un trouble DYS peut venir occulter les capacités de l’élève.
>> À télécharger : » Les troubles DYS et la dyspraxie en infographie ! »
Alerter les parents en cas de doutes
Il peut également prendre les mots au pied de la lettre. Cela peut engendrer une incompréhension des consignes ou le bloquer. Il aura tendance alors à vous dire qu’il n’a pas compris ou alors il fera une production considérée comme « hors sujet ». De plus, l’ennui qu’éprouvera un enfant à haut potentiel ou même le fait d’être à l’écart pourra avoir un impact sur sa relation avec l’école et donc avoir des effets négatifs sur ses résultats.
Bien évidemment, ce n’est pas à nous professeur des écoles de dépister les élèves à haut potentiel. Cependant, nous pouvons alerter en cas de doute, puis lancer les démarches en accord avec la famille.
Mes solutions
- Proposer des supports différents
- Alléger le passage à l’écrit
- Je lui explicite bien ce que j’attends de lui
- Ne pas le pénaliser sur la présentation du cahier. En revanche, lui montrer ce qu’il doit améliorer et comment le faire.
- Vérifier la bonne compréhension des consignes et éviter l’implicite qui peut entraîner une incompréhension de la consigne.
- Vérifier sa compréhension des textes en le faisant passer quelquefois par le dessin.
- Lui proposer des activités qui sortent du cadre purement scolaire et qui lui permettent de faire appel à ses capacités cognitives : énigmes, jeux, recherches…
- Lui proposer des jeux comme Gagne ton papa et ImProsocial de chez Hop’Toys.
Gagne ton papa : Un formidable outil pédagogique pour s’initier à la géométrie dans l’espace. En duo, il faut être le plus rapide pour réaliser les figures imposées. En solitaire, il s’agit de trouver un maximum de Pentas.
ImProsocial : « Tu as abîmé un livre qu’un ami t’a prêté… » Que fais-tu dans cette situation ? Ce jeu permet d’aider les enfants dès 8 ans à réfléchir aux différents comportements qu’ils peuvent adopter dans des situations mettant leurs habiletés sociales au défi. On peut même faire de l’improvisation !
>> À lire aussi : » Troubles DYS/TDAH : les comprendre, les accompagner
Idée reçue n°5 : il est excellent, alors je lui en donne plus
Une des erreurs, que l’on a tendance à faire, est de rajouter des exercices à un élève qui réussit. Or, il me semble que les exercices sont avant tout un moyen de s’entraîner dans le but d’acquérir une compétence ou parfois de la réactiver.
Si un enfant à haut potentiel est déjà dans la réussite, il ne faut pas lui rajouter du travail. Il pourrait alors considérer ça comme sanction et/ou ne pas en voir l’intérêt et cela aura tendance à avoir un impact négatif.
Complexifier l’exercice
Au contraire, il serait plus judicieux de complexifier l’exercice ou de lui proposer autre chose. Il est tout à fait concevable de lui proposer directement la partie la plus complexe du travail et s’il réussit, lui proposer par la suite une autre activité qu’il aura choisie (ou lui laisser la possibilité d’avoir des temps à lui).
Mes solutions
- Je me suis intéressée à ses centres d’intérêt et je lui ai proposé d’effectuer des recherches et/ou de faire des exposés.
- Je fais en sorte de lui poser des questions ouvertes.
- Il a des créneaux sur lesquels il peut faire une pause et lire.
- Aucune obligation pour lui de suivre toutes les séances de découverte. Il peut être là en appui ou alors être sur une activité en lien avec ses capacités. Je suis beaucoup plus souple, car je sais que je peux le frustrer en « l’obligeant » à suivre une séance qui, pour lui, aura un effet peut-être aggravant sur son ennui. Je lui propose parfois de rester avec nous, mais d’avoir un rôle spécifique. Il peut m’aider à valider le travail de ses camarades, il peut proposer des situations…
- Il a également la possibilité d’être sur l’ordinateur et de travailler sur des notions qui ne sont pas forcément en lien avec l’école. En effet, j’évite de l’avancer sur le programme et je l’ouvre plutôt au monde et à la culture.
- Je lui propose des exercices plus complexes avec du vocabulaire beaucoup plus recherché. En ce qui concerne la quantité, il n’en a pas plus que les autres. J’essaye de le mettre en difficulté pour qu’il soit conscient que l’école peut encore lui apprendre des choses. Ça lui permet également de se retrouver face à une activité qui va lui demander de réfléchir et de pousser ses capacités encore plus loin.
- Je lui propose des duels avec l’adulte. L’intérêt est qu’il ressente le challenge.
- Je le fais travailler sur l’explicitation de ses procédures : véritable apprentissage pour un élève HP.
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Idée reçue n°6 : il défie l’adulte
Souvent, les enfants HP peuvent donner l’impression d’être insolents. En effet, ils n’ont pas toujours conscience des limites. Ils ont tendance à répondre ou à faire des commentaires jugés blessants ou vexants. Il faut prendre en compte que c’est une des caractéristiques du Haut Potentiel et qu’ils n’ont pas pour but de blesser. Pour eux, c’est simplement le fait d’exprimer ce qu’ils pensent et qu’il n’y a rien de mal à le faire. Ils ont toujours besoin de comprendre les choses et détestent l’injustice. Ils sont en quête de sens, car l’incertitude les inquiète et les déstabilise. Il est donc tout à fait normal pour eux de verbaliser leurs pensées sans forcément se rendre compte de l’impact de leurs paroles. Un conflit peut alors s’installer entre l’adulte et l’élève, l’adulte pensant que l’élève le défie ou remet en question ce qu’il dit. Afin d’éviter cette situation, il est intéressant d’en discuter avec lui et de chercher le bien-fondé de sa remarque.
Mes solutions
- Tenter de répondre à ses questions. Lorsque je pense ne pas savoir, je l’invite à faire une recherche.
- Je prends le temps de l’écouter. Si parfois, il n’a pas les mots ou qu’il n’arrive pas à verbaliser à l’oral, je lui propose de passer par le dessin ou par l’écrit.
- Je ne le laisse jamais dans ses incertitudes ou sans réponse à ses questions. Je l’accompagne dans sa réflexion et dans ses questionnements.
- J’accepte de ne pas savoir et le lui explique.
- Je fais preuve de fermeté bienveillante. Les limites sont concrètes et explicitées.
Idée reçue n°7 : il est hyperactif
Dans un premier temps, il me semble opportun de rappeler qu’un enfant HP réfléchit souvent et se pose beaucoup de questions. De ce fait, en classe, lorsque nous faisons une activité, il peut vite être préoccupé par autre chose. Imaginez-vous en train de faire une dictée… Et bien, alors que les autres écrivent le mot « mer » sur leur cahier, lui, est en train de se poser mille et une questions autour de ce mot : pourquoi y a-t-il des mers et des océans ? Qui leur a donné leur nom ? Pourquoi ont-ils un nom ?…
Ils finissent par avoir envie de bouger, de passer à autre chose, de tester de nouvelles activités, de trouver les réponses à leurs questions…
Dans un second temps, il peut être kinesthésique et donc avoir besoin de bouger pour apprendre (cela ne concerne pas uniquement les élèves HP d’ailleurs). Il lui deviendra alors difficile de rester assis durant une heure sans pouvoir se déplacer. Il finira par tripoter ses affaires, remuer sur sa chaise…
Mes solutions
- Étant en classe flexible, il a la possibilité de se déplacer et de bouger à sa guise.
- Il peut utiliser des fidgets de chez Hop’Toys afin de manipuler quelque chose lorsqu’il en ressent le besoin.
- Il serait intéressant également de tester le « Busylegz » de chez Hop’Toys. Pour l’instant, il y a des chambres à air au niveau des tables dans la classe qui lui permettent de remuer.
Busylegz : Le Busylegz est l’outil indispensable pour les enfants ayant la bougeotte ! Placé sous une table, l’enfant positionne ses pieds de chaque côté et exerce des mouvements en toute discrétion. Idéal pour les enfants TDAH et présentant des troubles de l’attention.
Crayon fidgets : Ces 4 crayons à papier sont équipés d’embouts à manipuler : des écrous de différentes formes à tourner à l’infini, d’autres formes à faire virevolter pour occuper ses mains et aider à la concentration. Vous pouvez glisser facilement les embouts sur d’autres crayons lorsque ceux d’origine sont usés.
>> À lire aussi : « 6 astuces pour faciliter la concentration en classe »
Idée reçue n°8 : il monopolise la parole
L’élève HP a tendance à participer activement en classe. De peur d’oublier ses idées, il prend souvent la parole de façon intempestive. Il serait intéressant de le féliciter et de l’encourager pour ses interventions tout en travaillant avec lui sur la prise de parole. En tant qu’enseignants, nous avons tendance à interroger les élèves qui ne savent pas pour les aider et les motiver. En revanche, nous mettons parfois de côté ceux qui savent, car nous estimons « qu’ils savent ». Cela risquerait de désintéresser l’enfant HP et il pourrait décrocher en se perdant dans ses pensées.
De plus, ils ont tendance à poser des questions sans fin tant qu’ils n’obtiennent pas satisfaction. Ils peuvent se frustrer lorsque la réponse est évasive. De ce fait, ils reviendront constamment vers vous jusqu’à obtenir une réponse adéquate.
Mes solutions
- lui donner souvent la parole.
- lui donner la possibilité d’écrire la réponse sur une ardoise
- Je travaille également avec lui sur la prise de parole. Comment faire pour la réguler ?
Idée reçue n°9 : les parents le poussent
Cette idée reçue me semble importante à aborder. En effet, on entend souvent que les parents aiment à dire que leur enfant est à haut potentiel. Nous avons souvent une image de l’enfant précoce qui est positive, car il serait au-dessus des autres et plus intelligent. Quelle fierté pour les parents !
Mais pour ceux qui vivent avec un enfant HP, la réalité n’est pas tout à fait la même. Ils sont confrontés à des situations inédites et parfois compliquées à gérer. Ils cherchent des solutions et veulent que leur enfant se sente bien à l’école. Cependant, beaucoup d’entre eux n’osent plus en parler de peur de se voir jugés ou qu’on ne les entende pas.
Qui est mieux placé que les parents pour détecter les premiers signes ? Dans son livre « L’enfant surdoué », Jeanne Siaud-Facchin mentionne que 80 % des parents qui affirment que leur enfant est HP ont raison.
Mes solutions
- J’ai discuté avec la psychologue scolaire pour avoir son avis.
- J’ai été cherché des informations auprès de son enseignante de l’année dernière.
- Je vois les parents régulièrement.
- J’ai établi un contact avec eux via l’application Klassroom afin de créer du lien.
>> À lire aussi : » 5 bonnes raisons de mettre en place une classe flexible »
Idée reçue n°10 : il est immature
Une des solutions envisageables pour un enfant à haut potentiel est « le passage anticipé ».
Or, pour un passage anticipé, on prend notamment en compte la maturité de l’élève. Un enfant à haut potentiel est souvent hypersensible. Cette hypersensibilité aura pour conséquence une forte émotivité qui pourrait laisser croire qu’il est immature. Il sera alors important de faire la différence entre les deux.
Sources:
Tout savoir sur le haut potentiel de Sophie Brasseur et Catherine Cuche
Enfants et adolescents précoces : les chemins de la réussite à l’école de Pascal Mercier.
Les Philo-cognitifs: Ils n’aiment que penser et penser autrement… de Olivier Revol, Fanny Nusbaum et Dominic Sappey-Marinier.
Je suis Marina Milicevic et j’habite dans le 91 en région parisienne. Je suis maman d’une petite fille de 2 ans et j’enseigne à Évry en élémentaire depuis 7 ans. J’ai, durant mon début de carrière, eu la chance d’enseigner à un enfant Asperger et à trois enfants HP, mais qui avaient 3 profils complètement différents.
Je suis passionnée par ce métier et je suis constamment à la recherche de nouveaux challenges. Voir réussir mes élèves et surtout ceux à besoin éducatif particulier est pour moi la plus belle des récompenses.
La retrouver sur Instagram @mimiflexi.
Je suis maman d’une ado HP, j’habite Bruxelles, je trouve votre article formidable, juste et bienveillant. A mettre dans les mains de tous les profs ! Bravo pour votre implication et votre motivation !
Bonjour, j’ai lu tout votre article et je retrouve absolument mon fils Léo. Malheureusement nous n’avons pas eu la chance d’avoir des enseignants sensibilisés au haut potentiel et nous avons été très malheureux de la maternelle au CM1. Surtout lui bien évidemment mais moi aussi par effet de ricochet. En classe de CE2 il est passé directement en CM1 donc il a fait 3 mois de CM1. L’institutrice de CM2 a été parfaite car elle s’intéresse à ce sujet et surtout elle a un fils HP donc elle savait ce qu’elle faisait, de quoi elle parlait et de quoi il retournait…. Il est dysgraphe et l’instit de cp je l’aurais bouffé. Depuis le CM2 il a un ordi en classe et c’est le jour et la nuit pour lui. Dossiers MDPH, AVS, psychologue, psychiatre, thérapeute, ergothérapeute, psychomotricienne…. Je connais maintenant tout ça depuis de longues années de souffrance. Jamais le corps enseignant et la directrice de son école ne m’ont parlé de sauter une classe, il a fallu faire un forcing important avec l’aide du correspondant MDPH / éducation nationale. mon fils a toujours dit qu’il s’ennuyait et qu’il n’aimait pas l’école depuis la première semaine de maternelle. Il a donc toujours eu un comportement inadapté à l’école, mots dans le carnet, appels de l’école, convocations, punitions, crises quotidiennes, honte….. Ils ont même voulu le mettre sous ritaline…. Mais oui bien sûr des amphétamines pour un enfant qui juste ne se sent pas à sa place dans une école…. Cette année il a fait sa rentrée en 6e et ça semble aller mieux car c’est plus diversifié, et il n’a plus le sentiment d’être pris pour un bébé… Je comprends parfaitement qu’un instit ne puisse pas gérer un enfant compliqué comme lui toute la journée mais je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas de solutions adaptées à ces enfants là en classe. Même la psy scolaire après le verdict du résultat du test de QI m’a dit qu’il n’y avait rien de spécial à mettre en place en classe… On marche sur la tête quand même… Je me dis tt ça auj avec du recul mais quand on est en plein dedans, cette incompréhension, ce jugement, c’est atroce…. Il aura fallu trois années de thérapie pour lui, pour lui faire comprendre qu’il n’était pas nul et qu’il pourrait s’en sortir un jour, rendez-vous compte des ravages de l’éducation nationale sur un enfant…. Merci de votre article il est juste parfait.
Merci pour cet article, il est rassurant et clair.
Article intéressant qui met en valeur cette problématique. SI ces enfants qui aiment apprendre ont des difficultés avec l’école, qu’en est-il pour tous les autres ? … Leur problématique éclaire justement celle de tous les autres enfants en classe ( qui s’adaptent mais à quel prix ?)
La pédagogie active est la seule qui puisse permettre le plein épanouissement des enfants.
Les fameux accélérations, enrichissements … ne sont pas suffisants si la pédagogie ( cours magistraux) reste la même.
A vos suggestions de jeux, j’ajouterai l’incontournable jeu Rush Hour ( que l’on peut trouver sur le site de Hop Toys ! ), qui est un jeu de logique qui convient parfaitement aux besoins de ces enfants.
Le jeu d’échecs est inévitablement un classique.
Vanessa Toinet
Auteure livres sur la pédagogie active
Bravo pour votre bienveillance ! Article à diffuser à tous les enseignants car ces idées reçues sont encore tellement encrées
On se sent moins seuls et tellement bien compris grâce à cet article. Merci !
Très Bel article. Si seulement beaucoup d’enseignants pouvaient suivre vos idées. Je suis maman de 2 enfants HP dont une dyslexique. J’ai lu la plupart des livres dont vous parlez. Pour notre part, nous avons été beaucoup aidé par Mie-Reine PERON ( elle a aussi écrit un livre sur l’hypersensibilité ). Si seulement, un jour l’éducation nationale pouvait ENFIN entendre ces enfants et leurs parents sans jugement, ni moqueries ! Nous avons beaucoup souffert de cela mais je n’ai JAMAIS baissé les bras ! Les enfants qui auront la CHANCE de croiser votre route, en tireront certainement des bénéfices.
Merci à vous pour cela.
Merci pour cet article
Merci pour cet article qui fait du bien à lire car on sent votre passion. Les élèves qui feront un bout de chemin avec vous auront beaucoup de chance. Maman d’un petit garçon détecté HPI il y a peu et enseignante à la fois, je suis à la recherche de ressources pour appréhender au mieux la prochaine rentrée. Merci pour votre article.
Bonjour,
Merci pour votre article, il est encourageant et rassurant.
Je suis maman d’un garçon haut potentiel et je suis également enseignante et depuis que j’ai découvert le haut potentiel de mon fils, mon regard a changé sur mes élèves.