Et si on célébrait les gens qu'on aime ?

Le 29 mai dernier, nous avons célébré la fête des mères. Mais peut-être faites-vous partie des gens qu’on aime ? « Fête des mères / des pères » ou « fêtes des gens qu’on aime » ? Le débat s’invite à l’école où certains enseignants choisissent de remplacer les traditionnelles fêtes des mères et des pères par la « fête des parents » ou la « fête des gens qu’on aime ». Une initiative libre, sans intervention de l’Éducation nationale. Pour les uns, ce changement rime avec supercherie quand d’autres y voit un véritable progrès social. Même s’il n’est pas question de supprimer le modèle de la mère ou celui du père, le sujet fait parler.

Diversité des compositions familiales

Ces dernières années, les politiques ont beaucoup œuvré à l’élaboration de nouvelles réformes égalitaires. En témoigne la loi sur le mariage pour tous de 2013. Depuis, la France est devenue le 9ème pays européen et le 14ème pays au monde à autoriser le mariage homosexuel. Cette loi a ouvert de nouveaux droits pour le mariage, l’adoption et la succession, au nom des principes d’égalité et de partage des libertés. En 2014, les mariages de couples de même sexe ont représenté 4% du total des unions¹.

S’adapter à tous les modèles de famille

Certaines écoles ont décidé de suivre le mouvement. Afin de répondre aux différente schémas familiaux, des enseignants ont choisi de célébrer la « fête des parents » ou « des gens qu’on aime », plutôt que les traditionnelles fêtes des mères et des pères. La raison : s’adapter à tous les types de familles, qu’elles soient mono ou homoparentales. Mais aussi pour éviter des situations inconfortables pour les élèves ayant perdu un parent.

Une enseignante montre à une élève une feuille de couleur rouge

La diversité du modèle familial expliquée aux enfants

En effet, il existe autant de formes de familles que de fêtes possibles. Il y a les familles homoparentales, les familles recomposées, les familles monoparentales, par choix ou subie lorsqu’un des parents disparaît. Il y aussi le cas des enfants élevés par leurs grands-parents ou ceux choyés par les éducateurs au sein de leur foyer. En faisant le choix d’une approche alternative, les enseignants trouvent la voie pour expliquer toutes ces formes de compositions familiales.

Une nouvelle forme d’inclusion

Pour les enseignants qui œuvrent pour une école plus inclusive, il est important de permettre à tous les enfants de participer, quelque soit la composition de leur cellule familiale. Chacun pourra alors s’impliquer dans la confection de son cadeau pour l’offrir à la personne de son choix. L’objectif étant de supprimer un potentiel sentiment d’exclusion qui pourrait être ressenti par des enfants issus de familles non-traditionnelles. Au-delà du vocabulaire utilisé pour nommer cet événement, il est d’abord question d’inclusion.

La fête des mères, un rituel bien ancré

Il y a quelques jours seulement, on pouvait entendre, sur RMC, l’avocate Sarah Saldman s’exprimer sur le sujet. Pour elle, remplacer la fête des mères par la fête des gens qu’on aime est une « supercherie »². Il lui semble injuste de remplacer une norme, jusque-là bien établie, au profit de cas individuels. Pour d’autres, cette initiative est vue comme une atteinte aux traditions.

Les origines de la fête des mères

Même s’il est possible de remonter très loin pour retrouver les premières formes de célébration de la maternité, c’est surtout avec l’américaine Anna Jarvis que nous connaîtrons la version internationale d’aujourd’hui. C’est suite au décès de sa propre mère, survenu en 1905, que cette militante décide de lancer une campagne pour consacrer un jour aux femmes élevant des enfants. Neuf ans plus tard, les États-Unis décident d’en faire une fête nationale officielle. En France, la journée des mères sera officialisée par le gouvernement en 1929, initialement pour rendre hommage aux mères ayant perdu leurs fils pendant la Première Guerre mondiale.

Une tradition utile

Des avis s’expriment, jugeant cette fête trop réductrice ou trop commerciale. Mais, pour les personnes attachées à cette tradition, désormais séculaire, elle n’a rien de désuète. Pour Christine Castelain-Meunier, sociologue au CNRS : la « fête des mères » permet à l’enfant d’apprendre la valeur du don et de concevoir plus clairement le lien affectif qui l’unit à sa mère. Il réalise tout ce que sa mère fait pour lui au quotidien, tout l’amour qu’elle lui donne et qu’il reçoit pleinement, pour le lui rendre de manière symbolique lors de cet événement³.

Un rituel essentiel

Les rituels sont importants, ils ont pour fonction de donner des repères. Ils sont un élément structurant de la vie, ils rythment les différents moments de notre parcours. Ils sont d’autant plus importants dans le développement de l’enfant, ils lui permettent d’anticiper des moments clés de la vie et de renforcer le sentiment d’appartenance à un groupe.

Un enfant crée une carte avec des cœurs

>> Découvrez aussi l’importance des rituels du quotidien à l’école

Une fête de l’amour avant tout

Il y a donc ceux pour qui généraliser la « fête des gens qu’on aime » conduirait à perdre définitivement une tradition familière. Et il y a ses supporters qui voient dans cette nouvelle forme de célébration un progrès notable en matière d’inclusion. Mais, on l’aura bien compris, quel que soit le nom qu’on s’attache à lui donner, il s’agit d’abord de célébrer quelqu’un qu’on aime, quelqu’un qui compte. L’important, c’est que l’enfant se sente concerné, au même titre que n’importe quel autre enfant. Alors, pour l’aider à témoigner son amour, Hop’Toys vous propose des idées de cadeaux à réaliser.

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Des bons cadeaux à offrir aux gens qu'on aime

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Confection dessous de tasse

Jolies cartes, petits mots doux, jeux à confectionner, etc. Il ne reste plus qu’à choisir de quelle façon dire bonne fête à la personne aimée.

^{Sources :}
^{1 https://www.gouvernement.fr/action/le-mariage-pour-tous}^{2 https://rmc.bfmtv.com/actualites/societe/education}³ ^{La fête des Mères, ça n’a pas de prix !}