À 6 ans, Molly est une petite fille enjouée et pleine d‘énergie. Molly est en CP, elle rencontre quelques difficultés à l’école : elle est agitée et distraite en classe. L’institutrice explique que Molly se laisse facilement distraire par les mouvements des autres enfants, et qu’elle a des difficultés à se concentrer. Ses yeux voient tous les mouvements dans la classe, et cela l’empêche de se concentrer et de terminer ce qu’elle est en train de faire. Cette étude de cas montre comment une série d’interventions par Hanah Harboe, kinésithérapeute, avec le Mini Parkour a aidé Molly a développer sa concentration et sa planification motrice.
Concentration visuelle et planification motrice
Quand on pratique la planification motrice, on s’appuie sur nos expériences passées et sur notre mémoire de travail. Pour une bonne planification motrice, il faut avoir un objectif clair en tête pour que notre corps et nos sens puissent nous aider à l’atteindre. La planification motrice demande de l’exercice et de nombreuses répétitions.
On peut citer l’exemple d’un petit enfant qui voudrait mettre des chaussettes. L’enfant a déjà vu ses parents le faire à de nombreuses reprises, et il a sans doute une vague idée du mouvement nécessaire, à savoir tirer avec les bras et les mains, et pousser avec la jambe et le pied.
Les sens de l’enfant doivent lui indiquer dans quelle mesure ouvrir la chaussette, et quelle force appliquer pour avoir une ouverture suffisante. Avec ses yeux, l’enfant peut voir si tous ses orteils sont bien dans l’ouverture, et l’ensemble de son corps doit l’aider à garder l’équilibre quand il lève le pied pour enfiler la chaussette. Les facteurs pouvant conduire à l’échec ne manquent pas, l’exercice et la persévérance sont donc primordiaux.
En l’absence de planification motrice, de nombreuses activités physiques deviennent compliquées. De même, il est difficile de déterminer exactement quand une activité commence et se termine, si bien que l’enfant n’est pas en mesure d’atteindre un objectif. Des difficultés de planification motrice chez un enfant peuvent être un signe dyspraxie. Les enfants qui rencontrent
des difficultés de planification motrice ont besoin de nombreuses répétitions et d’un accompagnement de la part des adultes tout au long du processus.
C’est en travaillant qu’on apprend ! On ne rend pas service à l’enfant en faisant tout à sa place. Les parents doivent faire preuve de calme et de patience, il faudra de nombreuses tentatives pour que l’enfant devienne aussi bon que Papa et Maman pour mettre ses chaussettes.
Qu’est ce que le mini parkour ?
Les deux éléments principaux du Mini Parkour, les bases et les barres, permettent de nombreuses combinaisons. Les parcours de Mini Parkour invitent et incitent à faire des essais, quitte à se forcer un peu. La plupart des enfants que je rencontre n’ont pas besoin de consignes avant de s’attaquer au parcours.
Avec les nombreuses variations possibles et la spontanéité qu’il suscite, Mini Parkour est parfaitement adapté au travail sur la planification motrice. L’enfant doit élaborer un plan, essayer de le mettre en œuvre et éventuellement changer de stratégie pour trouver le meilleur moyen de passer du point de départ au point d’arrivée.
Etude de cas : l’accompagnement de Molly, 6 ans
À 6 ans, Molly est une petite fille enjouée et pleine d‘énergie. Molly est en CP, elle rencontre quelques difficultés à l’école : elle est agitée et distraite en classe. L’institutrice explique que Molly se laisse facilement distraire par les mouvements des autres enfants, et qu’elle a des difficultés à se concentrer. Ses yeux voient tous les mouvements dans la classe, et cela l’empêche de se concentrer et de terminer ce qu’elle est en train de faire.
À la maison, ses parents n’ont pas du tout la même expérience. Molly peut rester longtemps concentrée sur un motif de perles à repasser ou sur un puzzle. Molly est une enfant unique et la maison est très calme. Ses parents font attention à ne pas allumer la télévision ou de la musique, et à ne pas faire de bruit, quand Molly doit se concentrer.
Pendant la première consultation de Molly, je remarque que ses yeux n’arrêtent pas de bouger pendant que je lui parle. Elle a du mal à garder le contact avec moi, elle se laisse constamment distraire par tout ce qu’elle voit dans la pièce.
J’explique à ses parents qu’il va falloir aider Molly à développer sa concentration. Je demande aux parents de veiller à aider Molly en ignorant tout ce qui peut attirer son attention pendant qu’elle est occupée à autre chose. Ils doivent en revanche essayer de la ramener vers ce sur quoi elle doit se concentrer. Une fois que Molly a terminé ce qu’elle était en train de faire, ils peuvent lui dire qu’ils veulent bien discuter de ce qu’elle a aperçu entre temps. Ils doivent également la féliciter pour avoir terminé et être restée concentrée jusqu’au bout.
Pendant nos séances, Molly s’essaie à un parcours d’éléments River. Je lui indique sur quelle couleur elle doit poser le pied. Elle doit se concentrer pour ne déplacer qu’une seule jambe à la fois. Certains pas sont plus longs, d’autres sont en arrière, ce qui lui demande de faire attention à son équilibre et sollicite toute son attention.
Molly reste très concentrée pendant tout le parcours. Ses parents et moi la félicitons pour sa concentration et pour ne pas avoir fait d’erreur dans les couleurs. À plusieurs reprises, Molly esquisse un pas en avant vers la couleur suivante du parcours avant que je dise quoi que ce soit, avant de se raviser, comprenant son erreur. Dans ce cas, je la félicite pour avoir corriger son erreur et fait preuve d’observation.
Je conseille à Molly de changer de place en classe pour se rapprocher du bureau de l’institutrice et avoir la plupart de ses camarades dans son dos. Cela réduira les mouvements dans son champ de vision et l’aidera à se concentrer. Molly devient plus apaisée, son entourage veille à l’encourager quand elle réussit à rester concentrée, et elle y parvient de mieux en mieux.
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C’est un parcours de motricité modulable qui offre des challenges moteurs variés pour développer de manière globale les compétences motrices comme la force musculaire, la souplesse et l’intégration sensorielle. Mini Parkour est également un lieu de rencontre pour les enfants : ils peuvent y interagir socialement et exercer des compétences cognitives telles que la planification et l’orientation spatiale. En se confrontant à des challenges, l’enfant aborde la notion de prise de risque et développe sa confiance en lui. Éléments faciles à connecter et très robustes pour un maximum de sécurité. Utilisation à l’intérieur et à l’extérieur. Spécialement conçu pour les enfants de 3 à 6 ans.
Le kit comprend 6 barres en plastique ABS, 2 haies diagonales, 2 haies droites en aluminium poudré et 4 bases en polypropylène avec bords en TPE, dim. 71 x 31 x 11,5 cm. Poids maximum utilisateur : 50kg. Dès 3 ans.
