Cette année encore, de nombreux moyens ont été mis en place pour construire une société plus inclusive. Vous n’êtes pas sans savoir que Hop’Toys est engagée pour plus d »inclusivité ! L’inclusivité touche tous les domaines de notre société, mais aujourd’hui, on va s’intéresser plus particulièrement à son évolution au sein des écoles en France.
Les écoles inclusives
Pour définir correctement le concept d’école inclusive, il faut déterminer qu’est ce que réellement l’inclusivité. Cette notion a été définie par l’UNESCO comme ceci :
L’inclusion est ainsi envisagée comme un processus qui vise à prendre en compte et à satisfaire la diversité des besoins de tous – enfants, jeunes et adultes – par une participation accrue à l’apprentissage, à la vie culturelle et à la vie communautaire et par une réduction du nombre de ceux qui sont exclus de l’éducation ou exclus au sein même de l’éducation. Elle suppose de changer et d’adapter les contenus, les approches, les structures et les stratégies en s’appuyant sur une vision commune qui englobe tous les enfants du groupe d’âge visé et avec la conviction que le système éducatif ordinaire a le devoir d’éduquer tous les enfants.
Pour la définir plus simplement,
Vouloir l’inclusion, c’est le fait de vouloir que tous les citoyens, en situation de handicap ou non, puissent participer pleinement à la société, selon un principe d’égalité de droit.
Et ici, on parle du droit à l’accès à l’éducation.
Une école inclusive, c’est quoi ?
On peut définir l’école inclusive comme une école visant à assurer une scolarisation de qualité pour tous les élèves de la maternelle au lycée en prenant en compte leurs singularités et leurs besoins éducatifs particuliers. Donc, c’est une école qui se construit avec comme base l’accessibilité qualitative pour des élèves aux besoins nombreux comme pour ceux qui en ont moins.
Si on devait résumer ce concept à trois idées clés :
- Améliorer l’identification des élèves à besoins éducatifs particuliers.
- Renforcer l’accompagnement des élèves à besoins éducatifs particuliers.
- Développer la culture de l’inclusion scolaire chez le personnel.
Pourquoi rendre son école inclusive ?
Vous n’êtes pas sans savoir qu’on parle d’un réel besoin. En effet, le nombre des élèves en situation de handicap était de 430 000 à la rentrée de 2022, soit une augmentation très nette par rapport aux 225 653 élèves scolarisés en milieu ordinaire en 2012-2013 (185 000 en 2006).
Et pourtant, ça fait des années maintenant que les parents, proches, concernés, se battent pour avoir plus de moyens, accès à plus de structures ou encore tout simplement pour pouvoir recevoir plus de considération et d’écoute. Le gouvernement a fini par entendre ces appels de détresse et a mis en place plus de moyens pour effecteur le basculement des écoles intégratives vers des écoles inclusives.
D’après l’ONU, l’inclusion scolaire est :
Un processus visant à tenir compte de la diversité des besoins de tous les apprenants et à y répondre par une participation croissante à l’apprentissage, aux cultures et aux collectivités, et à réduire l’exclusion qui se manifeste dans l’éducation.
Ce qui nous montre bien l’importance de l’éducation et de la scolarisation dans l’inclusion.
Dans les classes inclusives, les professeurs ordinaires et spécialisés travaillent ensemble pour répondre aux besoins des élèves. Ce type de classe offre aux élèves le soutien dont ils ont besoin. Cela leur permet de rester dans un environnement accessible et plus ouvert. Ainsi, tous les élèves peuvent bénéficier des ressources supplémentaires. Les techniques peuvent être utilisées par les enfants aux besoins spécifiques, parce que ce qui est indispensable à certains peut être nécessaire à d’autres, mais aussi confortable pour tous.
>> À lire / À télécharger : Les 5 bénéfices d’une école inclusive
Comment la rendre plus inclusive ?
Pour rendre les écoles plus inclusives, le gouvernement a mis en place de nombreuses mesures. Même si beaucoup d’efforts sont faits, il reste encore beaucoup à faire. Il y a encore bien trop de problèmes non soulevés ou traités.
Les plans mis en place
- Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) et le guide d’évaluation en milieu scolaire (Geva-Sco). À partir des besoins identifiés, l’équipe pluridisciplinaire de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) élabore le projet personnalisé de scolarisation (PPS) de l’élève en situation de handicap, en tenant compte des souhaits de l’enfant ou de l’adolescent et de ses parents.
- Le plan d’accompagnement personnalisé (PAP). La loi d’orientation et de programmation pour la Refondation de l’école de la République a créé le plan d’accompagnement personnalisé à destination des élèves présentant des difficultés scolaires graves et durables en lien avec un trouble des apprentissages.
- L’information : Une plaquette d’information recensant et expliquant toutes ces différentes modalités d’accompagnement est diffusée sur tout le territoire à destination des familles et des professionnels.
- Le quatrième plan autisme de 2017 a permis d’échanger sur l’inclusion scolaire des enfants avec TSA avec l’accès aux apprentissages, de la maternelle à l’enseignement supérieurs, ainsi qu’à la formation professionnelle.
- Le Service d’Éducation et de Soins Spécialisés à Domicile également appelé SESSAD, accompagne les enfants et adolescents avec une déficience intellectuelle, des troubles autistiques ou en situation de polyhandicap dans leur quotidien.
- Le numérique permet de progresser dans la prise en compte individualisée des besoins spécifiques des élèves et de mieux différencier les pratiques pédagogiques. C’est pourquoi le développement des ressources pédagogiques accessibles aux élèves en situation de handicap est au cœur de la stratégie du ministère pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique.
Pour les professionnels
- Dans l’Enseignement supérieur, un guide d’évaluation des besoins de l’étudiant en situation de handicap est actuellement testé par sept établissements. Destiné à être utilisé par les personnes en charge de l’accueil et de l’accompagnement des étudiants en situation de handicap dans les établissements, ce guide doit notamment permettre de dresser un profil détaillé et personnalisé des besoins de l’étudiant dans le cadre de la formation suivie.
>> À lire : 10 initiatives inclusives à (faire) connaître !
Du personnel mieux formé
- Un vaste plan de formation qui concerne toutes les catégories de personnel.
- La plateforme M@gistère dédiée à la formation continue des enseignants propose des parcours de formation consacrés au handicap
- Création de la cédéisation des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). L’article 124 de la loi de finances initiale pour 2014 a modifié le code de l’éducation en y insérant un article L. 917-1. Il crée le nouveau statut d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH).
- Une convention partenariale pluriannuelle (2015-2017), a été signée le 22 janvier 2016, avec la CNSA, CNFPT et Unifaf. Elle permet de réaliser des actions de formation conjointe à destination des professionnels concourant à la scolarisation des élèves en situation de handicap. Elle favorise les coopérations interprofessionnelles des acteurs d’un même territoire.
- Les nouveaux enseignants et les autres personnels de l’éducation reçoivent des formations spécifiques dispensées dans les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE). Il s’agit de modules consacrés au handicap en général. Il existe aussi des formations plus spécifiques sur un handicap et un niveau d’enseignement précis.
- Pour accompagner vers la formation et l’insertion professionnelle, les académies ont mis en place de nombreuses actions à destination des élèves. Elles ont pour but de faciliter la réalisation des stages de découverte par les élèves en situation de handicap et l’accompagnement vers la formation et l’insertion professionnelle.
>> À lire : Récap’live : Petite enfance et inclusion scolaire
L’éducation et l’inclusivité en France
Pour résumer l’histoire de l’éducation et de l’inclusivité en France, on va diviser le temps en 4 grandes périodes. L’exclusion, la ségrégation, l’intégration et enfin l’inclusion. Nous sommes aujourd’hui dans la phase de l’inclusion.
Le gouvernement Français et l’inclusivité
Le système éducatif joue un rôle majeur dans la société. C’est lui qui forme les futurs citoyens. Même si cela à toujours été une priorité, ce n’est que récemment que le concept d’école inclusive prend vraiment sa place dans la paysage scolaire français.
La loi du 8 juillet 2013 sur la Refondation de l’école consacre pour la première fois le principe d’inclusion scolaire.
Quelques chiffres
- 10 272 dispositifs ULIS étaient opérationnels à la rentrée de 2022 (303 de plus qu’en 2021) ; l’effort porte principalement sur le second degré (224 nouveaux dispositifs ULIS).
- 3,86 milliards d’euros d’effort global, en intégrant la rémunération des personnels spécialisés.
Et pourtant, les besoins ne sont pas couverts. Il y a toujours beaucoup plus de demandes que de disponibilités. (le taux de couverture des notifications d’affectation en ULIS était de 85 % en 2021 dans le premier degré ; de 86 % dans le second degré).
>> À lire : École plus inclusive, présentation au gouvernement
Quelques exemples d’écoles inclusives à suivre (liste non exhaustive)
MAM inclusive : Au pays des Lucioles au Havre
Déjà 4 ans que la maîtresse de la classe a développé « l’école du dehors« . Le concept est simple. Travailler, mais dehors ! De l’espace, de l’air frais, une maîtresse attentive à nos besoins, que demander de plus ? Même si c’est une idée atypique en France, elle est très commune dans les pays scandinaves. On enseigne le savoir en forêt pour dispenser toutes les matières classiques et utiles dont les enfants ont besoin. L’approche éducative se base sur la confiance et l’encouragement. Cela pousse l’enfant à se sentir bien mentalement. Où encore à comprendre que son bien-être compte aussi.
Les p’tit babadins
C’est un réseau national de micro-crèches inclusives. Ces crèches ont été développées par Réseau AMA (Accompagne et Maintient l’Autonomie), c’est plus de 95 micro-crèches sur l’ensemble du territoire national, en zones urbaines et rurales. Chaque micro-crèche de 10 berceaux est en mesure d’accueillir un enfant âgé présentant un trouble du neurodéveloppement, de 18 mois à 4 ans. Du personnel qualifié et expérimenté, notamment des éducateurs de jeunes enfants et des auxiliaires de puériculture, ainsi qu’un taux d’encadrement élevé, permettent de proposer un accueil individualisé respectueux du rythme de l’enfant.
École alternative LE PHARE
C’est une école pour tous au statut associatif qui ouvrira ses portes en septembre 2023. Située en Bretagne sur le site de l’îlot Kergaher à Guidel (Morbihan). C’est un projet porté par 3 femmes qui ont constaté que l’école n’est toujours pas adaptée pour tous. Elles ont donc voulu changer elle-même les choses. Située en pleine nature, l’école accueillera seize enfants maximum de la première année, de la grande section à la 6e.
Les avantages de l’écoles inclusive pour les élèves atypiques
Tous les élèves apprennent différemment. C’est le principe de l’éducation inclusive, une stratégie pédagogique clé qui consiste à former des petits groupes d’élèves. Grâce à cela, le professeur peut s’adapter à la façon d’apprendre de chaque élève : c’est ce qu’on appelle l’enseignement différencié.
Les stratégies déployées pour concentrer/comprendre/aider ses élèves sont utiles à tous les élèves. Pas seulement à ceux ayant des problèmes d’apprentissage et d’attention.
On lutte contre la stigmatisation car il existe tout type d’élèves dans les classes inclusives.
Les intervenants viennent dans la classe et fournissent des informations et des outils pour aider tous les élèves.
Vous connaissez d’autres écoles inclusives ? N’hésitez pas à les partager en commentaires !