Récemment, nous vous avons demandé sur Facebook et Instagram, votre avis sur les choses à éviter de faire avec une personne en situation de handicap. Vous avez été nombreux à nous répondre et nous livrer vos conseils. Nous avons réussi à mettre en avant 5 choses à éviter de faire avec une personne en situation de handicap et vos différents conseils. Merci pour cette bienveillance et de nous avoir guidés pour la rédaction de cet article. 

1. Comparer, minimiser ou dédramatiser

Parmi vos nombreuses réponses, il y a eu de beaucoup de conseils à propos des comparaisons avec d’autres personnes en situation de handicap. Également de minimiser ou dédramatiser les ressentis.

J’ai du mal à supporter que parfois, on me dise que je m’en sors plutôt bien pour une personne autiste, sous prétexte qu’il y a d’autres personnes avec TSA et des difficultés différentes des miennes que les autres qualifient de « plus lourdes » alors que ça n’empêche pas que tout soit très difficile pour moi au quotidien, même si je parviens à faire quelque chose avec beaucoup d’efforts.

Vous êtes aussi nombreux à nous avoir indiqué que les comparaisons reviennent beaucoup face au handicap invisible :

Les personnes qui ne savent pas ce qu’est de vivre avec un handicap invisible et qui disent « Oh c’est rien ça ! » ou « Mais ça c’est pareil pour tout le monde ! » 

>> À télécharger : « Handicap invisible, découvrez notre infographie ! »

Vos conseils

Ce qu’il faut éviter :

• Les comparaisons entre plusieurs personnes qui présentent un handicap sur l’intensité des difficultés de chacun (qui peuvent être différentes).
• Les minimisations ou dédramatisations de type « Oh mais c’est rien ça, c’est tout le monde ! »…

Vos conseils en un mot :

• L’accepter

2 . Ne voir QUE le handicap et pas la personne

Lui rappeler son handicap, le cataloguer ou dire « Quel courage ! Moi à ta place … » sont des choses que vous nous avez conseillé d’éviter de dire. Également de nommer la personne par sa pathologie, car c’est avant tout une personne, pas un diagnostic !

Vos conseils

• Ne pas nommer une personne par sa pathologie, par exemple, il est préférable de dire « une personne avec TSA » plutôt qu’une « personne TSA ».
• Être bienveillant et encourager la personne plutôt que de lui rappeler l’impact de son handicap avec des phrases comme « Quel courage ».

3 . Ne voir QUE les différences et mettre à part

Juger, regarder et réagir différemment. Effectivement, comme vous nous l’avez dit :

Devant une personne en situation de handicap, il ne faut pas la juger comme une personne en difficulté. Nous sommes des personnes comme tout le monde, que l’on soit en fauteuil ou pas.

Parmi vos retours, nous avons beaucoup aimé cet exemple :

Un enfant porteur de handicap invisible à besoin de reconnaissance. Être reconnu d’une part comme un élève comme les autres, mais aussi comme un élève à besoins particuliers parfois.

Vos conseils

• Être compréhensif et naturel,
• S’intéresser et essayer de mesurer l’impact que pourrait avoir le handicap de la personne dans une situation. Par exemple, en classe, pallier un obstacle en toute discrétion pour mettre l’élève dans le même contexte de réussite que ses camarades.

>> À découvrir : « Sélection outils enseignements »

4. Ne pas s’adresser directement à la personne en situation de handicap

Vous avez mis en avant ces conseils dans vos réponses : s’adresser directement à la personne en situation de handicap au lieu de l’aidant lorsque l’on veut lui parler et toujours lui demander son consentement avant d’agir.

Vous nous avez bien souligné qu’il ne faut pas l’ignorer :

Parler aux personnes autres autour de lui, sauf à la personne en situation de handicap.

Vos conseils :

• S’adresser à la personne en situation de handicap avant de s’adresser à son aidant.
• Toujours demander son consentement avant d’agir, notamment lorsqu’il y a un contact physique pour lui venir en aide. 

5. Sous-estimer une personne en situation de handicap

Infantiliser, aider sans consentement, sous-estimer sont des choses que vous avez appuyé dans vos réponses.

Je pense qu’il faut arrêter de les sous-estimer, de ne pas croire en leurs capacités qui sont incroyables, sous prétexte qu’il y a un handicap . Ce sont tous et toutes des warriors! ❤️🙌

Une personne en situation de handicap est avant tout un être humain, par conséquent, forcément différente d’une autre personne. Cela dépend du handicap et de la situation. Vous n’aiderez pas un sourd à lire un panneau d’affichage tout comme vous n’aiderez pas un aveugle en lui répétant la voie du train.

Certaines personnes en situation de handicap ont des difficultés qu’elles ont bien identifié et n’hésiteront à vous demander l’aide :

Moi faut m’aider à faire mon lit, c’est tout 🤣 (je suis dyspraxique et la personne qui a inventé les housses de couette, je la déteste)

Vos conseils :

• Demander à la personne en situation de handicap si elle a besoin d’aide.
• Rester à proximité et avoir une vigilance au cas où elle n’oserait pas demander spontanément.

>> À lire : « L’importance de l’autodétermination »

En résume, vos conseils comme mots de la fin :

Voici quelques conseils que vous nous avez livrés pour bien faire les choses avec une personne en situation de handicap :

Il faut trouver un juste milieu pour rester bienveillant et inclusif, éviter les maladresses, ne pas prendre pour acquis le vécu d’une personne en situation de handicap, s’adapter à chaque cas… Considérer le handicap de la personne sans pour autant l’infantiliser ou l’estimer incapable. Utiliser peut-être un vocabulaire moins maladroit ? Prendre en compte à chaque instant que la personne a des difficultés, même si elle s’en sort bien par rapport à d’autres…

Je pense qu’il faut être naturel, pas faire sentir un malaise, une gêne. L aide la proposer éventuellement mais pas l imposer. Pas infantiliser. Bienveillance avant tout, et Si vous sentez la personne apte à en rire, alors 200% l humour (humour en général, pas spécialement au statut de la personne … Et avant tout riez de vous même devant cette personne qui en fera autant si elle est dans cet esprit). J’avais un ami non voyant …. C était tellement naturel que j’ oubliait sa non voyance 😂 … si j étais Chien guide, je serais mauvaise, je lui racontais ma vie, des blagues et tout et j’oubliais de préciser parfois les petits plots 🤣. Bref, soyez vous même 😊

En faire trop/ne pas en faire assez !
S’en désintéresser / être trop curieux !
S’adresser uniquement à l’accompagnant/l’inonder sous un flot de paroles et d informations…

 

Encore un grand merci à notre communauté, notamment sur Facebook et Instagram, pour vos retours enrichissants ! Et vous quels seraient vos conseils ?