Les liens que nous forgeons définissent qui nous sommes et sont essentiels à notre développement. 

Dans chaque interaction, que ce soit à l’école, en thérapie ou dans la famille, nous avons des occasions de créer des liens authentiques. Si l’inclusion peut prendre vie avec quelques ajustements, pour être généralisée, elle repose sur une co-construction, où chacun·e peut trouver sa place et contribuer activement à créer une société d’entraide et de reconnaissance, qui nous fait grandir ensemble.

Bienvenue dans le « we-mode » : une dynamique qui fait de l’inclusion un mouvement vivant, collaboratif et évolutif.

Le « we-mode » : penser et agir ensemble

Littéralement « nous » et « mode » en anglais, le we-mode est une approche collaborative, où chacun·e contribue activement à un environnement inclusif. Développée par une équipe de recherche en psychologie sociale, ce mode de fonctionnement valorise alors l’entraide et le respect des différences. De cette façon, le besoin fondamental d’appartenance est renforcé, en offrant à tout le monde de la reconnaissance et du soutien. C’est un peu comme danser en groupe : tout le monde a un rôle, mais pour que la danse soit harmonieuse, il faut s’ajuster, se synchroniser, et s’inspirer les un·es des autres. On avance ensemble, porté par l’énergie du groupe.

Le we-mode nous invite à penser et agir en communauté, pour que chaque membre se sente en sécurité, reconnu·e et accepté·e dans sa singularité.

Illustration avancer ensemble pour l'inclusion

L’auto-connaissance : explorer ses besoins

Pour participer pleinement au we-mode, il est essentiel de développer des compétences individuelles comme l’auto-connaissance. Comprendre ses propres besoins et ressentis est un premier pas indispensable pour interagir avec les autres de manière authentique.

Cette compétence s’acquiert progressivement. Alors dès le plus jeune âge, l’enfant doit être accompagné pour apprendre à reconnaître et exprimer ses émotions et besoins. L’adulte a un rôle crucial dans ce parcours, pour guider l’enfant dans la compréhension de ses émotions, ses limites et ses préférences. En encourageant l’auto-connaissance, on permet alors à l’enfant de développer sa confiance en soi et d’exprimer ce qui est important pour lui·elle. Ça devient la base sur laquelle se construisent des liens sincères et respectueux avec les autres.

L’autodétermination : être acteur·ice de son propre développement

L’auto-connaissance constitue ainsi une base pour l’autodétermination. Lorsque l’enfant comprend mieux ses besoins et ses émotions, il·elle peut se sentir plus autonome, en faisant des choix éclairés. C’est là que l’autodétermination prend tout son sens.

L’autodétermination permet à l’enfant de devenir acteur·rice de son développement. Il s’agit de lui donner des choix, mais surtout de l’accompagner dans l’acquisition d’une meilleure compréhension de lui ou d’elle-même, pour se fixer des objectifs qui lui correspondent. De cette manière, sa propre motivation se crée ! Par exemple, l’enfant pourrait choisir les exercices thérapeutiques qui lui sont les plus accessibles et définir le rythme qui lui convient. Cette autonomie renforce son estime de soi et son sentiment de légitimité. En l’encourageant à faire des choix, nous lui offrons des outils pour qu’il·elle gagne en confiance et en autonomie. 

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La mentalisation : comprendre pour mieux se connecter

Mais pour s’épanouir dans un environnement inclusif, il faut aussi pouvoir comprendre les autres, autant que possible. Ici, la mentalisation devient un levier clé ! C’est une capacité qui nous aide à percevoir ce que les autres ressentent, en essayant de se mettre à leur place et voir au-delà des comportements apparents. Théorisée par Peter Fonagy et Mary Target dans les années 90, cette capacité d’empathie, essentielle dans le we-mode, aide à instaurer des relations respectueuses et bienveillantes.

Prenons l’exemple d’un·e enseignant·e qui remarque qu’un·e élève semble distrait·e. Au lieu de demander simplement de se concentrer, l’enseignant·e peut inviter l’enfant à exprimer ses émotions, pour interpréter ce qui est à l’origine de cette distraction. La mentalisation valorise l’écoute des émotions plus que des comportements, et soutient alors une inclusion plus sensible, plus respectueuse, au cœur du we-mode.

Les adultes médiateur·ices : interagir dans le respect

Bien sûr, les enfants ne peuvent pas développer toutes ces compétences seules. Les adultes jouent un rôle essentiel de médiateur·rices dans ce processus. En tant que médiateur·rices, parents, professionnel·les ou enseignant·es aident l’enfant à comprendre ses besoins, à valoriser ses particularités, tout en lui apprenant à interagir avec les autres de manière respectueuse. La gestion des frustrations et la régulation émotionnelle sont des compétences clés pour une dynamique de groupe harmonieuse. 

La formation des adultes et des aidant·es à ces différentes compétences est donc indispensable pour créer des espaces inclusifs, où chaque enfant peut trouver sa place et évoluer dans un environnement valorisant.

Illustrations créer des liens pour l'inclusion

L’environnement : favoriser la participation active

Mais le rôle des adultes ne se limite pas seulement à l’accompagnement direct des enfants. Il s’étend aussi à la création d’un environnement qui invite chaque enfant à s’exprimer et à interagir librement.

Pour encourager l’exploration des besoins et l’ouverture aux autres, il est essentiel de proposer un environnement sécurisé et prévisible. Des repères stables, des routines claires et des outils de communication visuelle peuvent permettre d’instaurer un climat de confiance. Ce cadre devient alors le socle d’un enrichissement collectif, où chaque membre, qu’il soit enfant ou adulte, dans un contexte personnel ou professionnel, contribue à valoriser la diversité et à renforcer les liens au sein du groupe.

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L’inclusion : une dynamique vivante

L’inclusion active repose sur des efforts partagés. Un simple ajustement de l’espace ou des outils peut créer de grandes différences. Utiliser des pictogrammes en classe, par exemple, facilite la communication et offre à chacun·e une manière de s’exprimer. C’est une démarche d’ajustement mutuel. Ce processus de co-construction permet à tout le monde de jouer un rôle dans l’inclusion ! De participer et de s’impliquer, que ce soit en adaptant les outils, dans ces relations aux autres, ou en contribuant aux décisions de groupe. C’est une démarche dans laquelle chaque personne, enfant comme adulte, peut apporter sa singularité et se sentir valorisée, pour être pleinement soi-même.

Dans ce sens, le we-mode est une invitation à avancer ensemble, à apprendre des autres et à accepter que le chemin vers l’inclusion peut être imparfait. Avec de la flexibilité et des ajustements mutuels, nous co-construisons une société plus riche et plus respectueuse de la singularité de chacun·e.

L’inclusion est un mouvement évolutif, et sa richesse réside dans le dialogue, l’écoute et la volonté de co-construire quelque chose de profondément humain.

Coordinatrice communication omnicanale chez Hop'Toys.

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