Le 30 avril 2021, c’est la Journée mondiale des mobilités et de l’accessibilité. L’occasion de se questionner sur l’inclusion et les solutions à mettre en place pour faciliter le quotidien des personnes ayant des besoins spécifiques. Que l’on parle de handicap moteur, sensoriel ou intellectuel, mais aussi pour les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes souffrant de maladie rare ou chronique, les personnes dys… Prenons en compte les besoins de chacun pour construire une société inclusive pour tous !
L’accessibilité : qu’est-ce que c’est ?
L’accessibilité, c’est la base de toute société inclusive. Un lieu accessible pour tous, qu’il soit réel ou virtuel, est un lieu qui permet d’accueillir tout le monde sans distinction de handicap, de taille, d’origine, de troubles.
En France, 12 millions de personnes sont porteuses d’un handicap, soit 18 % de la population française. Parmi elles, 80 % sont porteuses d’un handicap invisible. Ignorer cette part de la population serait inconcevable. C’est pourquoi la loi de 2005 pour “l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées”, prévoit que tout Établissement Recevant du Public (ERP) soit accessible à tous. L’idée est que tout le monde puisse avoir accès à tout, sans distinction. Il s’agit de construire une société qui tient compte des besoins de tous.
L’égalité, c’est donner les mêmes choses à tout le monde, sans distinction des besoins. L’équité, c’est donner des solutions adaptées aux besoins de chacun pour rétablir une égalité n’existant pas à la base. L’inclusion, c’est construire une société pensée pour prévenir et anticiper les besoins de chacun, afin que personne ne soit lésé du fait d’un besoin spécifique.
>> Pour aller plus loin, découvrez notre article sur le sujet.
Construisons ensemble une société plus inclusive !
Connaître l’ambiance d’un stade lors d’un match, fréquenter une bibliothèque, s’émerveiller dans un aquarium, pouvoir profiter d’un restaurant en famille, aller au cinéma, au théâtre, visiter un musée, voilà autant d’activités toutes simples, de petits plaisirs de la vie… auxquels de nombreuses personnes n’ont pas accès ! Pourquoi ? Parce qu’elles sont porteuses de handicaps moteurs, psychiques ou sensoriels. Ensemble, nous pouvons changer ça !
Pour les très nombreuses personnes hypersensibles, celles qui présentent des troubles du spectre de l’autisme (TSA), les enfants avec troubles de l’attention (avec ou sans hyperactivité)… le bruit, la lumière vive, les sons, certaines odeurs peuvent représenter une agression presque physique. Pour les personnes avec handicap moteur, l’accès à des lieux publics peut être très difficile puisqu’ils ne sont pas adaptés. De ce fait, ces personnes – et bien souvent leurs proches avec elles – sont non seulement privées de nombreux loisirs, mais des activités quotidiennes leur sont également très pénibles. Pour pouvoir changer cet état de fait, il faut premièrement en avoir conscience, puis pouvoir trouver facilement les moyens d’y remédier.
Découvrez dans cet article, 8 infographies pour penser l’inclusion dans les lieux publics : à l’aéroport, au cinéma, au centre commercial, dans un stade, au restaurant, chez le coiffeur ou encore au musée.
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La solution FALC pour développer l’accessibilité cognitive
Lorsqu’on lit certains documents (professionnels ou officiels, notamment), il arrive d’être confronté à des tournures de phrases et du vocabulaire difficile à comprendre. Alors, imaginez la difficulté que peuvent éprouver les personnes qui présentent des troubles de l’apprentissage, de l’attention ou une déficience mentale pour lire et comprendre ces textes. La solution : le FALC (Facile À Lire et à Comprendre).
Le FALC est un dispositif réunissant un ensemble de règles qui permettent de diffuser une information facile à lire et à comprendre. Ces règles relèvent du bon sens puisqu’elles demandent, par exemple, d’utiliser des mots faciles à comprendre et d’usage courant, de faire des phrases courtes et de clarifier la mise en page et la typographie. Évidemment, il faut aussi aller à l’essentiel en énonçant le message clairement. Enfin, il est toujours mieux d’utiliser des pictogrammes pour accompagner le texte afin de résumer l’idée en une image. L’objectif est de rendre accessible l’information au plus grand nombre.
>> À lire : FALC, développons l’accessibilité cognitive.
7 idées pour sensibiliser aux places réservées aux personnes en situation de handicap
Les places réservées aux personnes en situation de handicap représentent en moyenne 2 % des places de parking. C’est peu, et pourtant si important. Or, dans le monde entier, les incivilités persistent. Que l’on soit porteur d’un handicap ou non, nous devons tous refuser et lutter contre ces incivilités. Utiliser des Post-its, envahir un parking avec des fauteuils roulants, ou encore projeter un hologramme… Voilà autant de manières originales de sensibiliser les plus récalcitrants.
En bonus, nous vous proposons de télécharger des petits mots à glisser sur le pare-brise des conducteurs irrespectueux. Avec humour et pédagogie, vous pourrez laisser un message pour éduquer les sans-gêne et faire évoluer les comportements !
>> À lire : 7 idées pour sensibiliser aux places réservées aux personnes en situation de handicap
Un combat pour l’accessibilité : le témoignage des parents de Clément
Clément est un jeune garçon touché par une maladie rare qui touche le gène K1F1A. C’est un gène qui code la motricité. Des cas de mutation partielle du gène K1F1A sont connus, le handicap qui en découle est lourd (paraplégie, par exemple). Pour Clément, la mutation touche le gène en entier, c’est un cas unique. C’est pourquoi Clément souffre d’une cécité complète, d’une encéphalopathie en lien avec une atrophie du cerveau et d’une neuropathie motrice, sensorielle et viscérale.
Ses parents sont les fondateurs de l’association “On bouge tous pour Clément et K1F1A”. Ils se battent courageusement au quotidien pour Clément, mais aussi pour toutes les personnes vulnérables, c’est-à-dire les personnes porteuses de handicap, de troubles, les personnes âgées, les femmes enceintes… et même les personnes avec poussettes… Avec les bénévoles et les médecins, leur objectif est de sensibiliser les citoyens et les collectivités à la question de l’accessibilité. Pour cela, ils organisent des événements sportifs caritatifs et participent aux commissions des collectivités locales.
>> Découvrez dans cet article leur témoignage.
Que cela soit la Journée mondiale des mobilités et de l’accessibilité ou non, nous devons œuvrer chaque jour pour construire ensemble une société plus inclusive. C’est-à-dire une société plus juste, qui prend en compte les besoins de chacun. Tous, à notre échelle, nous pouvons apporter notre contribution. La première étape est de s’informer, se tenir au courant et de sensibiliser notre entourage. Mais nous pouvons également mettre en place des actions concrètes en modifiant nos façons de penser et d’agir. « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde. » (Gandhi)