Les transports en commun, c’est un peu comme une aventure pour tout le monde. Toutefois, pour certaines personnes neuroatypiques, c’est une expérience qui peut être parsemée de défis et d’émotions particulières. Il est important de comprendre que chacune et chacun a ses propres ressentis. Que l’on soit neuroatypique ou non, tout le monde vit les choses à sa manière. Mais certains ressentis sont assez communs, quand il s’agit des transports. Alors faisons un petit tour d’horizon des difficultés qu’une partie de la population peut rencontrer dans les transports en commun !
Les ressentis face aux transports en commun
Anxiété sociale
Les transports en commun sont souvent bondés, et ça peut générer de l’anxiété sociale. L’anxiété, c’est cet état émotionnel caractérisé par un sentiment de nervosité, de peur ou d’inquiétude face à une situation perçue comme menaçante ou imprévisible. L’anxiété peut se manifester par des symptômes physiques, comme des palpitations, des tremblements, des difficultés à respirer… Quand elle est sociale, elle implique une peur intense d’être jugée ou critiquée. Pour certaines personnes, le simple fait d’interagir avec d’autres passagers, que ce soit pour une conversation, un contact visuel ou demander de l’aide, peut être une source de stress.
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Sensibilité sensorielle
Ces endroits sont souvent très bruyants, avec des lumières vives, des odeurs variées, et une proximité avec d’autres passagères et passagers. Et cette situation peut être accablante pour celles et ceux qui ont une sensibilité sensorielle accrue. Cette sensibilité peut rendre ces environnements très inconfortables, et ces stimulations excessives peuvent provoquer du stress, de l’anxiété ou de l’épuisement. Le trajet peut donc être difficile à supporter.
Besoin de routine et de prévisibilité
Les personnes autistes, par exemple, aiment souvent avoir des routines bien établies. Et les horaires changeants, les retards ou les annulations, mais aussi les changements d’itinéraires dans les transports en commun peuvent déstabiliser. Pour les personnes qui ont besoin de prévisibilité, les variations possibles des transports en commun peuvent être désorientantes et stressantes. Elles sont confrontées à l’incertitude, ce qui peut être difficile à gérer, et rend chaque trajet potentiellement anxiogène.
Difficultés de navigation
Se déplacer dans un nouvel environnement, surtout un réseau de transports en commun compliqué, peut être un véritable casse-tête. Lire les horaires, comprendre les itinéraires, ou suivre les instructions peut être compliqué, et provoquer de la confusion. Ne pas savoir où aller ou avoir peur de se tromper, ça peut créer un sentiment de désorientation et de perte de contrôle.
Surcharge cognitive
Les transports en commun sont souvent riches en informations. Et quand le cerveau est submergé d’informations à traiter, comme les sons, les mouvements, les visuels, les interactions sociales, ça peut provoquer une fatigue mentale importante et des difficultés à se concentrer. Les prises de décisions sont plus difficiles, ce qui peut rendre l’expérience vraiment épuisante.
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Préparation et adaptation
Beaucoup de personnes en situation de handicap invisible ont des stratégies de préparation et des outils, pour faciliter leurs trajets en transports en commun. Ça inclut la création de routines, l’utilisation d’applications de suivi en temps réel, et le port d’écouteurs ou de casques antibruit, pour réduire les stimuli sensoriels. Ça comprend aussi une bonne gestion de ses batteries sociales et émotionnelles : au plus on les maitrise, au mieux on peut se préparer et s’adapter !
Besoin d’espace personnel
Comme n’importe qui, les personnes en situation de handicap invisible aiment avoir leur espace personnel. Et dans les transports en commun, ça peut être difficile. Ils peuvent préférer des endroits plus calmes ou des options de voyage offrant plus d’intimité. Toutefois, les espaces d’autorégulation et les salles sensorielles s’instaurent progressivement comme des indispensables dans les lieux qui accueillent du public, et notamment pour les transports !
Pour certaines personnes, l’utilisation de produits lestés, comme des couvertures ou des peluches lestées, peut aider à se détendre et à gérer le stress associé au voyage. Voici quelques conseils pour bien les utiliser !
Des conseils d’utilisations
Choisissez un produit de taille appropriée
Optez pour des produits lestés, compacts et faciles à transporter, comme des couvertures de voyage plus petites, des peluches lestées adaptées ou même un sac banane lesté.
Prévoyez un sac de transport
Pour garder votre produit lesté propre et en bon état, utilisez un sac de transport. Ça permet aussi de se déplacer plus facilement avec !
Utilisez un siège ou un espace personnel
Si c’est possible, utilisez votre produit lesté quand vous avez un siège personnel pour ne pas envahir l’espace des autres. Posez votre couverture lestée sur vos genoux, à côté de vous, ou tenez votre peluche lestée dans les bras.
Soyez prêt pour les regards curieux
Les autres passagères et passagers peuvent faire preuve de curiosité, poser des questions ou vous observer. Soyez ouvert·e à l’éducation, prêt à expliquer pourquoi vous utilisez un produit lesté, car il peut être une ressource pour tout le monde !
En résumé, voyager en transports en commun peut être un défi pour certaines personnes neuroatypiques, mais avec un peu de compréhension et d’adaptation, ça peut devenir une expérience plus agréable ! Reconnaître la diversité des besoins et des expériences est essentiel pour s’assurer que tout le monde puisse voyager en toute sécurité et dans le confort.
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