La confiance en soi se construit au cours du développement de l’enfant. Celle-ci est une qualité importante qui accompagnera l’enfant toute sa vie. Elle facilite les relations sociales et l’audace d’entreprendre mais permet aussi de savoir rebondir face à un échec. Pour un enfant, un manque de confiance en lui peut se révéler par des difficultés scolaires. Mais comment vous parents vous pouvez l’aider à avoir confiance en lui ? Découvrez ici des astuces et conseils pour booster la confiance de votre enfant .
Favoriser l’estime de soi de son enfant
Il est parfois difficile de distinguer la confiance en soi et l’estime de soi. Pourtant ce n’est pas la même chose mais l’une et l’autre sont complémentaires. La confiance en soi est plus vu comme un sentiment et apparaît en premier dans le développement de l’enfant. On peut la définir comme l’évaluation des capacités et des ressources personnelles. Le niveau de confiance en soi correspond aux questions suivantes :
– Suis-je capable de faire cela ?
– Est ce que j’ai les ressources nécessaires pour réussir ?
Arrive plus tard l’estime de soi, qui correspond elle à une évaluation de soi. Lorsque l’estime de soi est bonne, l’enfant aura plus confiance en lui. L’évaluation de l’estime de soi se réalise entre l’image que l’on a de nous et l’idéal que nous voudrions être. Soit il y a une grande différence entre les deux et nous avons une mauvaise estime de soi, soit l’idéal et l’image sont proches et l’estime de soi est valorisée.
Vous l’aurez compris, il est primordial que votre enfant ait une bonne estime de lui même afin de bien se connaître. Mais aussi afin de savoir qu’il a les ressources nécessaires pour arriver à ses fins. Oui mais comment la favoriser? Voici quelques conseils :
- L’estime de soi se construit tout d’abord par l’amour, le regard et la considération des parents. Il est alors important d’avoir des gestes et des mots positifs qui valorisent son enfant mais sans excès. Il faut que cela soit vrai.
- Fixez des règles et des limites claires afin que votre enfant se sente en sécurité et sûr de lui. Il saura alors quelle décision prendre et cela sera pour lui une petite victoire. Pour cela, vous pouvez utiliser les pictogrammes et créer des séquences de tâches. Cela lui permettra de savoir quoi faire et quand le faire.
- Donnez à votre enfant des responsabilités à la maison. Vous pouvez lui demander de mettre la table, de vous aider à préparer le repas… Ainsi il se sentira important.
- N’hésitez pas à jouer avec lui.
En clair, il ne faut surtout pas humilier ou rabaisser son enfant pour ne pas qu’il se sente « nul ». Il faut être sincère avec lui et le valoriser lorsqu’on le peut sans en abuser pour ne pas produire l’effet inverse : un enfant trop sûr de lui.
Favoriser son autonomie
Pour gagner confiance en lui, votre enfant a besoin de savoir qu’il peut se débrouiller tout seul. Cela lui apportera des réussites mais aussi de la fierté. Pour l’aider dans son autonomie vous pouvez tout de même lui donner quelques outils pour l’aider et l’accompagner. Comme par exemple des aides à l’habillement :
Ou encore des aides pour manger :
Même si parfois il est difficile de laisser faire nos enfants, il est important pour eux de se rendre compte qu’ils peuvent et sont capables de faire des choses par eux mêmes. Et bien sûr félicitez lorsqu’il réussi ou lorsqu’un effort est constaté.
Utiliser le renforcement positif
Lors de notre participation à la journée DYS à Marseille, nous avons pu assister à la conférence de Jeanne Siaud-Facchin, psychologue. Lors de cette conférence elle a abordé l’estime de soi mais aussi le renforcement positif, qu’elle décrit comme l’art de surprendre l’enfant à bien faire. Selon elle, le renforcement positif a un effet magique sur les enfants (et aussi sur les adultes 🙂 ) puisqu’il permet d’améliorer l’estime de soi et la confiance en soi.
Pour mieux comprendre, je vais vous prendre un exemple qu’elle a cité justement durant la conférence: Votre enfant a eu 8 à son contrôle. Mais la dernière fois il avait eu 6. On constate donc une amélioration et un progrès, bien qu’il ne soit pas arrivé à la moyenne. Il est alors très important de souligner ce progrès et seulement ce progrès. c’est à dire que cela ne sert à rien de dire : « C’est très bien que tu ais eu 8 à ton contrôle tu as progressé, MAIS si tu avais travaillé un peu plus tu aurais pu avoir la moyenne. » Ici on commence avec une bonne phrase, puis le mot MAIS apparaît et tous les effets positifs de la première phrase sont partis. Selon Jeanne Siaud-Facchin, il ne faut jamais associer des félicitations avec des réprobations. Car pour elle, les réussites amènent des réussites, donc si l’enfant perçoit qu’il a réussi (même s’il n’a pas encore eu la moyenne), cela amènera d’autres réussites et peut être plus tard la moyenne (dans cet exemple).