Lorsque l’on parle d’autisme, un réflexe fréquent est de vouloir le classer : « autisme de haut niveau », « autisme de bas niveau », « léger », « sévère », etc. Pourtant, on sait qu’il y a autant d’autismes que d’autistes, et qu’il n’y a pas de hiérarchie ! Dans cet article, on vous propose deux infographies en téléchargement gratuit pour sensibiliser le plus grand nombre aux Troubles du Spectre de l’Autisme.

Que dit le DSM-5 ?

Depuis 2013, le DSM-5 regroupe tous les diagnostics liés à l’autisme sous une seule catégorie : Troubles du spectre de l’autisme.

Et depuis 2022, une version révisée du DSM-5 appelée DSM-5-TR a été publiée. Celle-ci définit le trouble du spectre de l’autisme comme un diagnostic global correspondant à un continuum de troubles.

L’autisme n’est pas mesurable ! C’est un spectre !

Le terme même de « spectre » nous invite à nous éloigner d’une logique linéaire, d’une échelle. En effet, il ne s’agit pas de situer les personnes autistes sur une échelle allant du « moins » au « plus » autiste, mais de reconnaître que les manifestations de l’autisme sont propres à chacun et chacune. Elles sont multiples, variables et évolutives.

Par exemple, pour Elisabeth, l’autisme c’est :

Mes rapports aux autres, ma fatigabilité excessive, ma préférence pour la compagnie animale à la compagnie humaine, mon besoin d’exactitude, ne supportant ni le mensonge ni les approximations anxiogènes, mes problèmes de communication orale et de compréhension de l’humour

>> À lire aussi : « Témoignage Elisabeth : mon diagnostic tardif ».

Et pour Angel :

Angel montre des difficultés en compréhension de lecture, en résolution de problèmes ou répondre à des questions suite à un texte donné reste compliqué. Il est aussi sélectif sur les matières. Il n’aime pas l’histoire-géographie, en revanche, il excelle en orthographe, et adore les langues étrangères.

>> À lire aussi :  » Café autisme : Libérer la parole et accompagner ».

Comme tout le monde, chaque personne autiste peut présenter des forces et des axes d’amélioration. Ces dimensions peuvent changer selon le contexte, les expériences de vie. Le principal étant d’avancer, petit à petit en trouvant des solutions, des idées pour s’épanouir au quotidien en fonction de ses propres besoins.

Vous l’aurez compris, l’image la plus juste n’est pas celle d’une ligne, mais celle d’un nuancier de couleurs, d’un profil sensoriel, où chaque couleur, chaque intensité représente une facette unique de chaque personne.

La façon dont chaque personne ressent, organise ou encore communique peut varier d’une personne à une autre autour des biais suivants :

  • L’organisation du quotidien
  • Les intéractions sociales
  • Le mode de communication
  • La régulation émotionnelle
  • Les centres d’intérêts spécifiques
  • Mouvements répétitifs (flapping, stimming,…)
  • Sensibilités sensorielles
  • Perception unique du monde
  • Autres

Adaptons-nous !

Posons-nous la question : De quoi cette personne a-t-elle besoin pour s’épanouir ?

Chaque personne est différente. Certaines personnes autistes vont bénéficier de pictogrammes pour mieux comprendre leur environnement. D’autres auront besoin de moments de pause sensorielle, ou de routines stables pour se sentir en sécurité.

Ce qui fonctionne pour l’un ne fonctionnera pas forcément pour l’autre. Et c’est là que le mot « spectre » prend tout son sens : il n’existe pas de solution unique, ni de parcours type.

Et c’est à nous — entourage, professionnels, société — de nous adapter.

Qu’est-ce qui lui fait du bien ? Qu’est-ce qui l’aide à se sentir compris·e ? Qu’est-ce qui le/la rend fier·e ?

Pour aller vers une société de plus en plus inclusive

Bien que des progrès soient fait, il reste du chemin à parcourir… Une société inclusive, c’est une société qui comprend que chacun a quelque chose à apporter, à sa manière.

C’est une société où :

  • les environnements sont accessibles, flexibles et équipés ;
  • les parcours sont personnalisables ;
  • les personnes autistes sont accompagnées dans leurs singularités;
  • le regard des autres vers les personnes TSA est compréhensif, non jugeant et accueillant.

>> Idées de solutions

L’autisme, ne se mesure pas en degrés ou en niveaux. Il ne se range pas dans des cases, ni ne suit une ligne droite. C’est un spectre. Un spectre riche, multiple changeant, qui reflète des fonctionnements neurologiques variés, des besoins différents, des forces souvent insoupçonnées. Mieux le comprendre, c’est sortir des étiquettes réductrices pour accueillir la personne dans toute sa singularité. Et c’est à nous, collectivement, de faire ce pas : en écoutant, en adaptant, en rendant nos espaces vraiment inclusifs. Parce qu’une société inclusive ne se construit pas à partir de ce que les personnes devraient être, mais de ce qu’elles sont vraiment.

Télécharger nos infographies pour faire passer le message autour de vous :

L'autisme n'est pas mesurable, c'est un spectre


Deux infographies A4 à télécharger et imprimer !

Sources :

DSM-5 (2013) et DSM-5-TR (2022)
Autisme Info Service : www.autismeinfoservice.fr

Alexandra Valette, Cheffe de projet communication et influence.

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