L’autodétermination est un élément clé de l’inclusion sociale. Reconnaître que chaque individu a le droit d’être acteur de sa vie dans la juste mesure de ses capacités, c’est lui donner une place citoyenne pleine et entière au sein d’une société inclusive. Le concept d’autodétermination s’applique à tout le monde, à tout moment de la vie et quelles que soient les capacités. C’est un concept non spécifique et universel, qui s’inscrit dans les grands projets comme dans les petits moments du quotidien. Nous vous proposons d’explorer les 4 grandes composantes de l’autodétermination à travers cet article.
Qu’est-ce que l’autodétermination ?
Que sont « auto » et « détermination » ? Auto, c’est « moi » et détermination, en latin, ça veut dire « c’est moi qui décide ». C’est se fixer sa propre ligne de conduite, elle n’est pas fixée par quelqu’un d’autre. L’autodétermination, c’est permettre à chacun de développer le plus d’habiletés pour dire et faire pour soi.
Autodétermination et handicap
Lors de notre live sur l’autodétermination par le jeu, Julia Boivin expliquait que « quand il y a un handicap, il y a des questionnements spécifiques qui prennent beaucoup de place. Il est compliqué de les mettre de côté et ils ont tendance à masquer l’enfant. L’enfant a autour de lui de nombreux professionnels qui sont censés savoir ce qui est bon pour lui. Naturellement, on a tendance à se reposer sur ces interlocuteurs. On voit aussi beaucoup d’enfants qui ont envie de faire plaisir (à leurs parents, aux professionnels…) et de faire des efforts, car il y a un idéal : celui de devenir « comme les autres ». »
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1. Être autonome
L’autonomie, c’est savoir faire les choses par soi-même, mais pas que. Tout ne repose pas sur la personne ayant des besoins spécifiques ! L’autonomie résulte aussi d’un environnement facilitateur qui relève de la responsabilité collective et d’une coopération de l’entourage. En effet, il est important de proposer des solutions adaptées, parfois en modifiant l’environnement, pour permettre l’autonomie !
L’autonomie, c’est aussi être en mesure d’identifier les ressources disponibles pour obtenir de l’aide afin de parvenir au résultat recherché. Pour aider une personne à être autonome, il ne faut pas, par exemple, tout faire à sa place, il faut aussi « l’aider à faire ». Mais l’autonomie, c’est également la capacité à faire un choix. En bref, tous ces conseils et idées aident une personne à devenir autonome tout en adaptant aussi son environnement si besoin.
Je veux continuer à avancer, à faire des choses intéressantes, à avoir des projets.
Clément Rommel, préparateur de commandes et autoreprésentant au sein de l’association Trisomie 21 France.*
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Des articles de blog :
>> L’environnement du repas en cas de troubles sensoriels
>> Time Timer : Autorégulation, attention, autonomie
>> 10 conseils pour développer l’autonomie au quotidien
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En téléchargement gratuit :
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2. Se connaître
Se connaître, c’est savoir qui on est, ce que l’on aime, ce que l’on n’aime pas… Et c’est un apprentissage qui se construit dès le plus jeune âge en laissant l’enfant tenter des choses, explorer par lui-même dans la mesure de ses possibilités, pour une meilleure conscience de soi. L’identité est une globalité, le handicap ou le besoin spécifique en fait partie, mais la personne ne se réduit pas à cela.
Pour aider quelqu’un à se connaître, il existe beaucoup de conseils et d’idées. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’un environnement pluriel riche en opportunités permet d’affiner la connaissance de soi. Également, rencontrer d’autres parcours de vie en dehors de la norme permet d’envisager des perspectives uniques et singulières.
Il faut faire attention à la suradaptation. Nous nous forçons à vivre dans un monde qui n’est pas adapté à nous, ce qui engendre une énorme fatigue.
Élize Dulam, professeure en sciences de l’éducation
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Un article de blog :
>> L’éducation au regard des neurosciences affectives
>> 10 stratégies pour apprendre à son enfant à choisir
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>> Notre rencontre avec Josef Schovanec, écrivain et philosophe avec autisme
>> Comment accompagner les enfants dans ce contexte incertain, avec Patrice Iacovella, sophrologue
3. S’organiser
Savoir anticiper, mettre en place des stratégies pour faire face à une situation, résoudre un problème, faire une tâche ou atteindre son but… ça s’apprend ! La capacité d’autorégulation– ou d’organisation – est une capacité fondamentale pour vivre en société. C’est la capacité à s’adapter aux situations, à savoir anticiper, planifier, évaluer… C’est un processus cognitif qui demande des compétences d’observation, de planification, d’adaptabilité et de résolution de problèmes.
Le développement des fonctions exécutives est donc au cœur de cet enjeu. Mais pas seulement ! C’est aussi un processus émotionnel et motivationnel qui demande de la gestion de soi et de la persévérance. Pour développer la capacité d’autorégulation, favorisez la régulation des comportements et des émotions.
Je n’ai rien lâché, j’avais une très grande détermination et je me suis réfugiée dans la créativité.
Christelle Béchouche, scénariste et autrice, défenseuse de la neurodiversité
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Des articles de blog :
>> Un environnement favorable aux fonctions exécutives
>> Conseils de pro : Rééducation des fonctions exécutives
>> Neurosciences : Ce qu’elles nous apprennent sur les enfants
>> Tout savoir sur le syndrome dysexécutif
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>> Découvrez notre live pause sensorimotrice avec Marie-Laetitia de Pennart, ergothérapeute
>> Retrouvez notre live « Comment enseigner à la maison à un enfant avec des besoins spécifiques ? »
4. Être capable
Être capable, aussi appelé « Empowerment Psychologique », c’est être conscient de ses propres capacités et savoir faire la distinction entre les conséquences de ce que l’on fait et ce qui n’y est pas lié. C’est aussi la connaissance et la valorisation de soi, de ses zones de compétences, la construction de son estime de soi et de sa confiance en soi. C’est savoir identifier ses forces, faire des expériences de réussite mais aussi d’échec.
Savoir reconnaître ses réussites, ses petites victoires au quotidien, c’est important pour construire sa confiance en soi et pour acquérir progressivement une meilleure estime de soi-même. Ne pas se fixer d’objectifs inatteignables mais viser des objectifs concrets et réalisables. Il y a en effet plusieurs façons d’aider à construire cette confiance en soi.
Reconnaître une personne dans sa dimension affective et sexuelle, c’est la considérer avant tout comme un être humain.
Laetitia Rebord, traductrice et pair-aidante en santé sexuelle
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Des articles de blog :
>> Comment construire la confiance et l’estime de soi à tout âge ?
>> Évoquer les émotions dès le plus jeune âge
>> Les enfants DYS et la confiance en soi
En téléchargement gratuit :
>> À télécharger : 10 phrases pour rebooster la confiance de mon enfant
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