Après les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques, les exemples d’athlètes ayant fait preuve de résilience mentale ont inondé la toile et les réseaux sociaux. Cependant, nous ne sommes pas tous des athlètes professionnels. Alors on s’est demandé comment les exemples de résilience mentale dans le sport peuvent nous aider au quotidien ? On vous explique les clés de la résilience.

La résilience mentale, c’est une action que nous avons tous déjà, plus ou moins, pratiqué. En effet, c’est le principe de ne pas se laisser abattre ni de baisser les bras après avoir subi un échec. Avec l’engouement crée autour des Jeux Olympiques et Paralympiques, la notion de résilience autour des parcours des athlètes est très souvent revenue sur le devant de la scène. Mais la résilience ne s’applique pas uniquement au milieu du sport. En effet, il s’agit de caractéristiques qui peuvent être mises en avant pour parvenir à avancer dans la vie au quotidien. L’étymologie latine du terme signifie d’ailleurs « rebondir ».

Rebondir, et ne pas se laisser briser

En France, c’est le docteur Boris Cyrulnik qui introduit l’idée de résilience dans les années 90. Ces travaux, il les doit notamment à sa propre histoire. En effet, il voit le jour en 1937 de parents juifs polonais. Deux ans plus tard, éclate la Seconde Guerre Mondiale. Malgré ses efforts pour rester caché, le jeune Boris se fait arrêter en janvier 1944. Alors âgé de 6 ans, il est enfermé dans une synagogue avec d’autres enfants juifs, il parvient finalement à s’en échapper. C’est cette expérience de vie qui, l’amènera à réaliser des études pour devenir psychiatre. Il veut comprendre comment l’humain peut se reconstruire après un drame.

Malgré ce que de nombreuses personnes ont pu croire, ce n’est pas Boris Cyrulnik qui a crée la notion de résilience. Il l’a simplement popularisée au plus grand nombre.

Les clés de la résilience dans le sport, quel rapport ?

On peut être en droit de se demander alors : quel est le rapport entre la résilience mentale et le sport ? Il n’existe pas d’histoires de grands athlètes de renom qui n’ont pas déjà fait face à des échecs dans leur carrière. Par exemple, Muhammad Ali, qui s’est vu suspendre sa licence de boxe en 1967 pour avoir refusé de servir dans l’armée. Ou encore Lindsey Vonn, une skieuse alpine qui, au cours de sa carrière, a subi de violentes blessures, ce qui ne l’a pas empêché de remporter de nombreuses médailles aux Jeux Olympiques, notamment.

Le rapport… vous commencez à le voir?

Si ces athlètes s’étaient laissés aller lors de ces échecs, leur carrière ne serait pas celle qu’elle est aujourd’hui. C’est là l’exemple même de la résilience mentale dans le sport. Lorsque nous débutons une carrière sportive, nous gravissons des échelons, et les échecs font partie du jeu. Mais si c’est une bonne façon de penser, pour arriver à cet état d’esprit, c’est bien plus complexe. Et se dire « certes, cette blessure est arrivée, mais ce n’est pas la fin de ma carrière pour autant! » peut être complexe dans un premier temps.

Comment les conseils qui s’appliquent aux sportifs peuvent s’appliquer à tout le monde ?

Gérer les échecs et les défaites :

Les échecs ne se limitent pas au sport, ils font partie de tous les aspects de la vie de tous les jours. Que ce soit au travail ou même dans les relations personnelles. Appliquer la résilience signifie voir ces échecs comme des opportunités d’apprentissage, analyser ce qui n’a pas fonctionné, et utiliser ces leçons pour s’améliorer. Plutôt que de se décourager, il s’agit de se relever et de continuer à avancer avec une nouvelle perspective. Par exemple, si une relation amoureuse s’est terminée, il faut se dire que c’est pour trouver quelque chose qui nous correspond mieux après.

Maintenir la motivation sur le long terme :

Dans la vie quotidienne, il est facile de perdre de vue ses objectifs à long terme, surtout face à des obstacles ou à des distractions. Notre société est très portée sur les nouvelles résolutions, et c’est un concours permanent de qui les tiendra le mieux. La résilience aide à rester concentré sur ses objectifs, à persévérer malgré les difficultés et à ne pas abandonner ses rêves ou ses ambitions.

Cela peut passer par des techniques de gestion du temps, la mise en place de petites étapes pour atteindre un objectif plus large, ou encore la célébration des petites victoires pour maintenir sa motivation.

Faire face à la pression :

Tout le monde fait face à des pressions, qu’il s’agisse de responsabilités familiales, professionnelles, ou financières. La résilience consiste à ne pas se laisser submerger par cette pression. Cela peut inclure des techniques de gestion du stress comme la méditation, la respiration profonde, ou simplement prendre du recul pour évaluer la situation de manière objective. Il s’agit de prioriser ses tâches, de déléguer si possible, et de ne pas s’enfermer dans une mentalité de perfectionnisme.

Parvenir à s’adapter aux changements :

Dans une vie, les changements peuvent être imprévus et parfois difficiles à gérer. Que ce soit un déménagement, un changement de carrière, ou un bouleversement personnel, tout La résilience dans ce contexte signifie être flexible, accepter l’incertitude, et voir le changement comme une opportunité de croissance plutôt que comme une menace. Cela implique aussi de développer de nouvelles compétences ou de se réinventer pour s’adapter à ces nouveautés.

Maintenir un équilibre mental :

Dans la vie quotidienne, maintenir un équilibre mental est crucial pour le bien-être global. La résilience aide à gérer le stress, l’anxiété, et les autres défis émotionnels. Cela peut inclure l’entretien de relations saines, le fait de prendre soin de soi, de pratiquer des activités qui procurent du bonheur, et de demander de l’aide ou du soutien lorsque nécessaire. Un mental résilient est capable de rester positif et optimiste, même face à des situations difficiles.