Si le monde du travail peut sembler complexe à apprécier pour chaque employé, il peut être un véritable challenge pour les personnes neuroatypiques. En effet, les nombreuses sur-adaptations et surstimulations quotidiennes qui sont vécues au quotidien peuvent être insoutenables pour les personnes neuroatypiques et donc, impacter leur productivité. Avec la plateforme de recrutement Autypik, nous avons tenté de comprendre les différentes problématiques et les différents profils qui peuvent être liés au monde du travail pour une personne neuroatypique. Zoom sur les difficultés des neuroA en entreprise !

Pour répondre à ces questionnements qui nous trottent sans cesse dans la tête, nous avons demandé aux employées d’Autypik de nous parler de leurs expériences personnelles dans le monde du travail. Chez Autypik, on cherche à favoriser l’insertion professionnelle de personnes neuroatypiques. Mais cette volonté vient d’abord d’expériences personnelles que Mara Staub, la fondatrice d’Autypik, a expérimenté lors de ses stages durant ses études. Des fiches de poste à rallonge dont on ne comprend pas réellement le sens, des environnements de travail bruyants et pas adaptés, Mara a fondé l’entreprise de recrutement qu’elle aurait voulu connaître lorsqu’elle était en recherche d’emplois.

Les différents profils neuroA et les solutions

Il existe une diversité de profils neuroA, et tous ne rencontrent pas les mêmes problématiques dans le monde du travail. Analysons ensemble les profils des employées/ formatrices qui travaillent chez Autypik et qui décident de former les futurs recruteurs de demain aux troubles sensoriels et à la neurodiversité. Mais comme on dit, à chaque problème, sa solution !

Premier profil

Le premier profil que nous évaluons est celui d’une personne qui a une hypersensibilité auditive et tactile, ainsi que de la misophonie. Aujourd’hui, elle connaît ses problématiques et elle sait donc, qu’elle a besoin de s’isoler assez régulièrement et plusieurs fois par jour dans un espace isolé. En plus de ça, elle a également une hyposensibilité à la lumière, qui fait qu’elle n’est pas très à l’aise dans les lieux avec peu de lumière. Aujourd’hui, elle sait comment elle peut palier ces difficultés, elle a donc besoin d’avoir des employeurs qui comprennent ses besoins sensoriels. D’ailleurs d’un point de vue social, bien que très joyeuse et avenante, elle a besoin d’un temps calme à midi, un temps seule pour recharger ses batteries.

Les solutions à apporter ?

Pour ce profil, l’essentiel, c’est la sensibilisation et la flexibilité des employeurs. Comment ? En assurant à l’employé·e un environnement pas très bruyant, peut-être même un bureau isolé, dans lequel elle peut gérer la luminosité afin de se sentir le mieux possible. Si l’employé·e supporte les casques anti-bruit, il peut être utile de lui en mettre à disposition !

En ce qui concerne les collègues de travail, il est primordial de sensibiliser le mieux possible afin que les temps calmes, pris à l’écart du groupe – ici, la pause méridienne- ne soit pas perçue comme du dédain à leur égard. Il est important de leur faire comprendre qu’il vous est nécessaire de vous isoler !

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difficultés neuroA en entreprise

Second profil

Le deuxième profil que nous étudions est celui d’une formatrice d’Autypik qui a également une hypersensibilité auditive. Pour elle, il est impensable de travailler dans un open space bruyant ou à côté de bruits de la ville: travaux, enfants qui crient, circulation trop intense… Généralement, elle explique n’arriver à travailler, uniquement en écoutant de la musique dans un casque.

Pour les besoins cognitifs, elle a un TDA/H, elle explique donc avoir du mal à lire des textes trop fournis. De plus, elle explique également qu’elle a besoin de flexibilité sur ses horaires pour pouvoir ajuster en fonction de ses périodes de concentration et celles où, au contraire, elle ressent un besoin de bouger. Pour les relations sociales, elle explique avoir besoin que l’on soit explicite dans les demandes que l’on lui fait: elle ne parvient pas toujours à déceler l’ironie.

Les solutions à apporter ?

Pour ce profil, l’essentiel se fait par la sensibilisation et la volonté d’action de l’employeur. En effet, les actions requises sont des actions qui impliquent des tierces personnes. Par exemple, la flexibilité des horaires doit se faire avec des employeurs compréhensifs et des collègues qui ne vont pas le prendre comme une « préférence » pour leur collègue. Il est nécessaire donc, de faire comprendre aux collaborateur·trices, que ces aménagements sont uniquement mis en place pour le bien-être de tous.

En ce qui concerne la compréhension de consignes, elle explique qu’il faut que ses collègues ajoutent des stimulations visuelles: des bouts de texte en gras, ajouter des couleurs …

Pour le sensoriel alors ?

De par son hyperactivité, elle a souvent besoin de bouger et de stimmer. C’est pourquoi chez Hop’Toys, nous pensons qu’il est nécessaire pour les entreprises de mettre à disposition des boîtes d’autorégulation avec une variété de fidgets: des fidgets visuels, des fidgets tactiles, des fidgets auditifs… Et le petit plus des fidgets: c’est qu’ils sont nécessaires pour les personnes neuro-atypiques, mais peuvent être utiles pour tous !

difficultés neuroA entreprise

Troisième profil

Le troisième profil, c’est le profil d’une collaboratrice d’Autypik. Elle aussi a une hypersensibilité auditive et elle a besoin de travailler dans un environnement de travail calme et elle porte souvent un casque anti-bruit. D’ailleurs, lorsqu’on lui parle, elle va regarder ailleurs, fixer un point plus loin, afin de mieux se concentrer sur les informations qu’on lui donne. Pour elle, les néons et les lumières artificielles sont également une source de gêne au quotidien. Encore une fois, la sensibilisation des employeurs à ces besoins spécifiques est nécessaire car comme ça, on prend en compte les besoins sensoriels et on la place près d’une fenêtre, à la lumière naturelle et on comprend qu’en faisant ça, on permet aux collaborateur·trices concerné·es de travailler de manière optimale !

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En bref, la sensibilisation, c’est la clé !

Chez Hop’Toys, nous sommes persuadés que la clé de la réussite de l’inclusion en entreprise, c’est la sensibilisation des équipes: qu’ils s’agissent des collaborateurs ou des employeurs ! Alors, nous travaillons d’arrache-pied avec Autypik pour proposer du contenu de sensibilisation impactant et travaillé avec des personnes concernées. Ces témoignages permettront ainsi de faire avancer les choses en confrontant ce que l’on sait déjà à cause d’expériences passées et le monde du travail actuel.

C’est en écoutant les personnes concernées que l’on peut apprendre de leurs besoins et nous adapter à ces derniers, afin de leur faciliter l’insertion à l’emploi. En effet, dans notre société, le travail garanti une autonomie financière mais aussi, une autonomie et une fierté personnelle ! On est tous·tes heureux·ses du travail que l’on accompli et de l’impact que l’on peut avoir sur la société ! C’est d’ailleurs ce qu’a expliqué Aude, adulte avec un TDA/H lors d’une conférence donnée à l’université Paul Valéry à Montpellier. Durant tout son parcours scolaire et professionnel, elle n’a jamais pu aller au bout des choses, car elle devait gérer son TDA/H, ses émotions qui prenaient une place folle, tout en tentant essayant du mieux possible de répondre aux attentes de la société. Aujourd’hui qu’elle travaille dans une entreprise qui sait s’adapter à ses besoins sensoriels et cognitifs: horaires flexibles, on peut stimmer à gogo, Aude est désormais épanouie dans son travail et s’avère être une perle dans son domaine !

>À lire aussi: Comment interagir avec une personne neuroA ?

Hop’Toys x Autypik ?

Alors, pour sensibiliser en savoir plus sur l’inclusion en entreprise, on a décidé de s’allier avec Autypik, le recruteur inclusif ! Alors, restez connectés, et suivez les articles à venir afin d’avoir tous les conseils nécessaires pour initier une politique d’inclusion en entreprise !

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