Les intelligences multiples
L’expression de l’intelligence peut varier considérablement d’un enfant à l’autre. Ainsi, un tel résoudra avec enthousiasme des défis exigeant une grande précision mathématique, tandis qu’un autre pourra exécuter avec grâce et facilité des séries complexes de mouvements que le premier aurait des difficultés à accomplir. Le premier enfant est-il pour autant plus intelligent que le second ?
Qu’est ce que l’intelligence ?
La définir est un défi. Si on s’amusait à répertorier toutes les définitions des divers dictionnaires et autres encyclopédies, on découvrirait des dizaines de définitions. Pour simplifier, on serait tenté de dire, mi-humoristiquement, mi-sérieusement, que « L’intelligence, c’est ce que mesurent les tests d’intelligence ». Pour Jean Piaget, elle dérive de l’adaptation du sujet à son milieu. Il distingue à ce titre deux types d’intelligence : L’intelligence pratique (sensori-motrice) et l’intelligence intériorisée (verbale ou réfléchie). Plus généralement, l’intelligence serait la capacité à percevoir, analyser et utiliser l’information tirée de son environnement afin d’interagir avec celui-ci.
Pas une, mais plusieurs intelligences…
Chaque enfant est unique dans sa façon d’apprendre. Et là aussi, les choses ne sont pas simples puisqu’il existe de nombreuses classifications des intelligences. Dans son ouvrage intitulé «les formes d’intelligence», Howard Gardner en distingue en plusieurs : verbo-linguistique, logico-mathématique, corporelle-kinesthésique, visuelle-spatiale, musicale, interpersonnelle et naturaliste.
David Kolb parle plutôt de styles d’apprentissage qu’il répartit selon 4 modèles : l’apprenant divergent (l’imaginatif), l’assimilateur (l’analytique), le convergent (le pratique) et l’accommodateur (le dynamique, l’exécuteur). Selon Kolb, aucun style n’est mieux ou pire qu’un autre. Chacun d’entre nous utilise, d’une certaine façon, ces quatre styles mais nous avons tous une préférence pour l’un d’entre eux. Pour apprendre efficacement, il faut savoir utiliser chaque mode selon les circonstances.
Il apparaît donc que cerner le profil d’intelligence d’un enfant permet de créer un environnement « positif » à l’apprentissage mais aussi à la rééducation. En déterminant les canaux les plus appropriés selon l’intelligence d’un sujet, l’intervenant maximise ses chances d’être efficace.
Créer un environnement propice à l’apprentissage
Plus généralement, le nouveau champ de recherche sur les « cognitions distribuées » laisse à penser que l’intelligence dépasse les limites des individus. Il suppose que l’intelligence est stimulée par les interactions avec les autres, les ressources matérielles telles que les livres, les outils utilisés pour réfléchir, apprendre et résoudre des problèmes, par exemple les crayons et le papier, les cahiers de notes, les ordinateurs.
Contenu tiré des ouvrages suivants :