Depuis quelques temps, sur les réseaux sociaux, on tente de mettre en avant des profils neuroatypiques dans les entreprises. Ces initiatives, bien que trop rares, sont pourtant nécessaires. Zoom sur deux initiatives qui tendent à rendre le milieu du travail et à mettre l’inclusion dans les process RH !

Sur LinkedIn, ils sont nombreux à mettre en avant les meilleures techniques d’embauches pour les personnes en situation de handicap. Et ce, qu’il s’agisse d’un handicap visible ou invisible. Tous donnent des conseils à leurs confrères/ consœurs afin de mieux accueillir en leur sein des collaborateurs avec « un p’tit truc en plus ». Par exemple, Ghyslain Morvan est très engagé sur ses réseaux sociaux. Il met en lumière des pratiques mises en avant par certains recruteurs qui sont loin d’être recommandables…

L’inclusion RH: l’exemple de Ghyslain Morvan

Ghyslain, dans un premier temps, c’est le président de Traiteur Grand, une institution montpelliéraine de restauration dite « catering », et ce, pendant presque 20 ans. Puis, il a fondé l’entreprise « Trèfle ». Une entreprise innovante dans laquelle Ghyslain souhaite pouvoir embaucher de nombreux·ses collaborateur·trices en situation de handicap. La mission de Trèfle, est de proposer un service de restauration au sein d’entreprises, le midi ou lors d’évènements. Le tout, en respectant les besoins de chaque profil ! Ce que Trèfle vérifie en créant des périodes d’immersion aux postes concernés. Ce dernier se déroule sur deux semaines et les futur·es candidat·es s’essayent à tous les métiers concernés: de la production, aux transports, en passant par la logistique…

Pour l’instant, Ghyslain travaille avec des ESAT ou avec CAP emploi. Son but, c’est de faciliter la sortie des travailleurs en situation de handicap vers le milieu dit « ordinaire ».  Bien qu’ils postulent en général à des offres d’emplois disponibles chez Trèfle, certains candidats peuvent même se retrouver à postuler à la mairie de Montpellier. Ghyslain explique l’objectif principal de Trèfle très simplement, il souhaite simplement embaucher les personnes qui sont « laissées sur le bord de la route ».

ghyslain morvan

La formule Autypik

Alors que les sites pour trouver des emplois se multiplient, le recrutement neuroatypique reste un challenge important. En effet, le processus même de trouver une offre d’emploi, la comprendre, se demander si le poste est adapté pour nous… Tout cela peut faire peur. C’est les raisons qui ont poussées Mara Staub a fondé Autypik. Au cours de sa scolarité, la jeune femme sur le spectre de l’autisme et avec un TDA/H, a décidé de créer Autypik afin de faciliter l’insertion des personnes neuro-atypiques dans le monde du travail. En effet, les personnes neurodivergentes peuvent souvent se suradapter.

La suradaptation qu’est-ce que c’est ?

La suradaptation désigne l’effort excessif et parfois épuisant qu’une personne déploie pour répondre aux attentes sociales ou professionnelles de manière à passer inaperçue, à éviter les jugements ou à masquer ses différences. Cela peut inclure la suppression de comportements naturels, la modification de la façon de communiquer, ou encore l’adoption de stratégies d’adaptation qui ne sont pas soutenables sur le long terme.

Les personnes neuroatypiques peuvent se retrouver confrontées à des environnements de travail qui ne tiennent pas compte de leurs besoins spécifiques. Cela les pousse souvent à adapter leurs comportements pour répondre aux attentes sociales et professionnelles. Par exemple, une personne sur le spectre de l’autisme peut ressentir le besoin de masquer ses difficultés sociales en simulant des interactions qu’elle trouve épuisantes.

Trouver un poste adapté

C’est comme ça que Autypik est né. Sur leur site internet dans un premier temps, on trouve des offres d’emplois adaptées et accessibles. C’est à dire que les descriptions de postes sont courtes, on va droit au but. Comme ça, les personnes savent directement à quoi s’attendre. Est-ce que le job est seulement en distanciel ? Où est-il situé ? Bref, tout ce dont on a besoin de savoir pour commencer sereinement un nouvel emploi !

Autypik forme également les entreprises qui souhaitent accueillir en leur sein des travailleurs neuroatypiques. On leur explique l’importance de l’inclusion dans les process RH, et d’adapter le lieu de travail et mettre en place des solutions. Ces séances de formation sont nécessaires car les équipes Autypik expliquent que les adaptations ne sont pas complexes. Par exemple, on peut créer une flexibilité au niveau des horaires, ou pour les open spaces, proposer des solutions comme des casques anti-bruit.

l'inclusion au travail

En conclusion…

En conclusion, l’inclusion dans les process RH ne doit pas être perçue comme une simple tendance, mais comme une nécessité pour construire des environnements de travail diversifiés et enrichissants. Les initiatives de figures comme Ghyslain Morvan et Mara Staub illustrent à quel point l’inclusion des profils neuroatypiques et en situation de handicap peut être bénéfique. Tant pour les individus concernés que pour les entreprises elles-mêmes.

Ces actions permettent de lutter contre l’exclusion, d’ouvrir de nouvelles perspectives et de valoriser des talents souvent ignorés. Cependant, l’engagement doit se traduire par des pratiques concrètes et adaptées. Par exemple avec la simplification des processus de recrutement, la mise en place de périodes d’immersion, ou encore la création d’environnements de travail plus flexibles et accessibles. Ainsi, si l’on veut réellement faire avancer la société, il est essentiel de repenser nos façons de recruter et d’inclure tous les talents, sans exception.

Le changement est possible. Il commence par une volonté collective d’intégrer les « petits trucs en plus » qui font toute la différence !

À lire aussi: TDAH et espace de travail, nos tips !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Taper la réponse pour valider votre commentaire * Time limit is exhausted. Please reload the CAPTCHA.