L’informatique au service des personnes handicapées

L’intérêt de l’ordinateur pour les personnes handicapées réside dans les qualités propres de cette machine banale et pourtant hors du commun. Polyvalent, rapide, patient, précis, fiable, l’ordinateur permet de combler une ou plusieurs incapacités, voir de développer des capacités latentes. En dix ans il s’est imposé comme un allié de choix au premier rang des technologies d’assistance dans le monde du handicap et ce pour tous les handicaps (extrait du livre « l’informatique au service des handicapés« ).

Un ordinateur pour qui ?

Grâce à ses caractéristiques fondamentales, l’ordinateur est un outil efficace pour créer, communiquer, conserver des documents, faciliter sa vie quotidienne, mais aussi acquérir des notions de base, des connaissances scolaires et affirmer la confiance en soi. L’ordinateur s’adresse donc à tout individu présentant des troubles d’ordre relationnel, cognitif, sensoriel et/ou moteur en lui proposant une nouvelle forme d’autonomie : contrôle de l’environnement, accès à l’expression et à la réception d’informations, recouvrement de certaines facultés.

Que peut-on apprendre ?

Du point de vue de l’apprentissage

Sans devenir le professeur idéal, sachant que rien de remplacera jamais une relation humaine constructive, les caractéristiques de l’ordinateur facilitent l’apprentissage. En fait de maître, l’ordinateur est un serviteur dévoué et reconnaissant.

  • Il ne sanctionne jamais puisqu’on apprend par essais et erreurs, ce qui atténue le sentiment d’échec.
  • Il est impartial. On progresse ainsi en élaborant des stratégies pour éviter de commettre à nouveau les mêmes erreurs.
  • Il peut répéter inlassablement la même action d’où un sentiment de sécurité …
  • Il s’adapte au rythme de l’utilisateur, il propose à l’utilisateur de décider, d’effectuer des choix et d’anticiper…

Du point de vue cognitif

De l’ordinateur on peut espérer : • Le développement du rapport de causalité : la fameuse relation cause à effet. L’utilisateur doit comprendre que lorsqu’il déplace la souris, le pointeur se déplace à l’écran de manière proportionnelle. Ce qui suppose également qu’il fasse le lien entre le plan horizontal du bureau et le plan vertical du moniteur.

  • Le développement de l’orientation dans l’espace.
  • L’acquisition des notions de base de l’écriture : pour utiliser un clavier, il est indispensable de différencier les lettres et utile de mémoriser leur emplacement.
  • L’acquisition des notions de base en mathématique et en géométrie.
  • Le développement de la logique : on doit procéder étape par étape, mémoriser la succession de séquences et des gestes à accomplir et mettre au point une organisateur temporelle fiable.
  • Le développement de l’activité graphique : et donc une bonne orientation spatiale, une maîtrise des formes…
  • De manière plus générale, on observe que l’attention, la concentration et la mémoire, fort sollicitées, sont en amélioration
Bouge avec floc La fabrique magique Je sais compter

Le logiciel Bouge avec Floc propose des jeux autour de l’orientation spatiale. Le logiciel La fabrique magique propose 16 activités pour encourager la compréhension de la relation cause à effet. Je sais compter permet un apprentissage des nombres, de leur valeur et de leurs différentes écritures.

Du point de vue sensori-moteur

Sans devenir le professeur idéal, sachant que rien de remplacera jamais une relation humaine constructive, les caractéristiques de l’ordinateur facilitent l’apprentissage. En fait de maître, l’ordinateur est un serviteur dévoué et reconnaissant.

  • Il ne sanctionne jamais puisqu’on apprend par essais et erreurs, ce qui atténue le sentiment d’échec.
  • Il est impartial. On progresse ainsi en élaborant des stratégies pour éviter de commettre à nouveau les mêmes erreurs.
  • Il peut répéter inlassablement la même action d’où un sentiment de sécurité …
  • Il s’adapte au rythme de l’utilisateur, il propose à l’utilisateur de décider, d’effectuer des choix et d’anticiper…

Du point de vue personnel

L’ordinateur permet de laisser une trace écrite ou dessinée nette, propre, sans bavure. Il favorise l’attention et la durée de concentration. On remarque d’ailleurs que les enfants hyperkinétiques restent assis et concentrés plus longtemps devant un ordinateur que pour des tâches scolaires plus classiques. Pour les adultes, l’ordinateur, par l’entremise d’Internet, est une véritable fenêtre ouverte sur le monde.

Atentis Discraudi chez Hop'Toys A la bonne heure

Des logiciels comme Atentis, Discraudi, A la bonne heure et J’apprends l’euro allient ergonomie d’utilisation avec accès contacteur et contenus pédagogiques très riches. Ils sont édités par la société Informatique Education qui développe des logiciels éducatifs destinés aux enfants, adolescents et adultes en phase d’apprentissage ou présentant des difficultés d’apprentissage et/ou des déficiences motrices.

Du point de vue professionnel

L’ordinateur est un véritable facteur d’autonomie, surtout depuis l’avènement du télétravail. Au niveau de la formation, l’ordinateur permet l’apprentissage de techniques et de processus. La multiplication des interfaces adaptées permet d’aménager les postes de travail des personnes handicapées en milieu professionnel public ou privé. Grâces à elles, chacun peut utiliser les logiciels bureautiques contemporains.

Des boitiers d’interface comme l’interface souris Track-It, l’interface Hitch, ou encore le Beamer permettent à un accès adapté à l’ordinateur. Ces interfaces s’utilisent avec un ou plusieurs contacteurs.

INITIATIVE D’UNE ENTREPRISE INFORMATIQUE AU SERVICE DU HANDICAP

Depuis septembre 2001, un atelier de PAO a vu le jour avec pour objectif de former huit jeunes à l’insertion en milieu protégé voire ordinaire. Cette formation professionnelle répartie sur deux ans est proposée par « l’atelier autonome de publication » du centre Saint-Jean de Dieu à Bruyère le Châtel.

Tous ces jeunes stagiaires ont d’importantes déficiences motrices accompagnées parfois de pathologie associées. Côté technique, ils apprennent dans un premier temps toutes les utilisations de l’ordinateur, ils se familiarisent avec les principaux logiciels, mettent en page les textes et images, ils sont ensuite amenés à réaliser des projets graphiques : papier à lettre, affiches, cartes de visite, publicité, etc. En plus de leur formation, des sorties sont organisées en relation avec leur activité : expositions, forums, rencontres… En seconde année, des stages en situation professionnelle de plusieurs semaines leur sont proposés.

Et ensuite, quels sont les débouchés ? Au mieux une intégration en milieu ordinaire, via l’Agefiph, le reste est une question de réseau, de contacts de démarches. Certains iront en atelier protégé ou en centre d’aide par le travail. L’un d’eux a d’ores et déjà trouvé un emploi en CDD, quant à ses camarades de stage, ils démarrent des stages en imprimerie et en maison de la presse.  »(source Lien social) »

Internet, une nouvelle façon d’apprendre

Selon Daniel Bougnoux, professeur à l’Université Stendhal de Grenoble III, la culture fondée sur le texte avait linéarisé la pensée, à commencer par notre regard forcé de parcourir la page d’écriture selon un ordre imposé. Cette discipline oculaire et mentale favorise le détachement, l’abstraction et les capacités d’analyse et de raisonnement. L’hypertexte fait voler en éclats cette première syntaxe, et le parcours devient plus libre, ou personnel : on picore, on navigue selon ses propres curiosités. En important des images et des sons autour des mots du texte, le Web enrichit sensoriellement nos messages, et permet également une certaine interactivité : le parcours de l’apprentissage devient à la fois plus personnel, et plus sensible – certains diront plus émietté, car c’est la fin du même programme pour tous.

Selon, Joël de Rosnay directeur de la Stratégie de la Cité des Sciences et de l’Industrie, la Villette, un des principaux dangers de « l’océan d’informations « sur lequel nous sommes en train de naviguer, est de subir une sorte de pollution par l’information, une « infopollution» nocive à l’esprit. Trop d’informations, trop de diversité, trop de richesse peuvent inhiber l’accès aux connaissances.»

Apprendre à trier, à mettre en perspective et à hiérarchiser l’information déversée en vrac, sera dans les années à venir un des enjeux pédagogiques majeurs.

Extrait de www.cite-sciences.fr

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