Après un burn-out et une réorientation professionnelle, Lucie Gueyffier met son expérience au service du bien-être des personnes malades. Rue du Colibri, c’est un souffle de bien-être pour celles et ceux qui voient leur quotidien chamboulé par la maladie. Avec leur nouvelle collection, Lucie Gueyffier lutte contre l’endométriose. Rencontre à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’endométriose, le 28 mars.
Lucie Gueyffier, c’est une femme dont le parcours professionnel n’a pas été de tout repos. Après ses études, elle enchaîne les postes à responsabilités dans diverses entreprises. De la start-up à la méga compagnie américaine, tout y passe. C’est alors sans surprise que le burn-out arrive. Lucie tente de souffler et elle se rend compte qu’elle est à présent à un nouveau carrefour de sa vie. Elle décide alors de s’inscrire à un Master of Business Administration (MBA). Au cours de ce parcours, son chemin croise celui d’une autre femme, elle aussi en train de prendre un nouveau tournant dans sa vie.
Leur parcours s’assombrit alors. La nouvelle amie de Lucie apprend qu’elle est atteinte d’un cancer. Rapidement, comme des milliers de personnes dans son cas, son monde s’effondre. Si la maladie détruit la santé, elle peut aussi détruire l’image que le malade a de lui-même. Les différentes chimio, les traitements invasifs, maintenir le cap peut s’avérer difficile.
Bonjour, joli colibri !
Alors, les deux femmes, portées par leurs expériences professionnelles, décident malgré tout de s’unir pour venir en aide aux autres malades. Comment ? En créant une marque commune : « Rue du Colibri« . Le but de la marque est simple et plein de sens : permettre aux personnes malades de se sentir classes, élégantes, le tout en profitant d’un confort optimal.
Dans un premier temps, la marque se focalise sur des t-shirts, des manchons, bref des vêtements pour le haut du corps. Le but ? Rendre agréable le port de vêtements pour les peaux sensibilisées par les traitements de chimiothérapie. Par exemple, les manchons servent à camoufler les nombreux trous de perfusion !
Une nouvelle rencontre, un nouveau projet
Un beau jour de 2022, la marque Rue du Colibri est mise en avant par un média. Cette mise en lumière permet à de nombreuses personnes de découvrir leur initiative. Parmi ces personnes, une certaine Nathalie Lopez-Desroches approche les deux collaboratrices. Nathalie, comme 1 femme sur 10 en France, est touchée par l’endométriose. Elle adore l’initiative « Rue du Colibri » mais se désole de ne pas trouver de pantalons confortables pour les femmes souffrant d’endométriose.
En effet, l’endométriose rend la partie pelvienne très douloureuse, ce qui peut rendre difficile le port d’un pantalon s’il n’est pas adapté. De plus, elle peut également engendrer des ballonnements, ce qui peut vite devenir difficile à supporter.
Convaincue, Lucie Gueyffier se laisse porter par cette nouvelle opportunité. En octobre 2023, une campagne de financement voit le jour pour aider à lancer la fabrication du « Serenity Jean ». La différence de ce modèle ? Grâce à l’absence de fermeture éclair et avec des boutons situés sur le côté, la partie douloureuse n’est pas comprimée.
Pour l’instant disponible en précommande, le Serenity Jean sera disponible sur le marché à partir du mois d’avril.
« Le mental, c’est souvent compliqué quand on est en souffrance »
L’idée derrière le Serenity Jean, nous confie Lucie Gueyffier, c’est également d’enlever le côté « pantalon de grossesse ». Et pour cause: les ballonnements des femmes touchées par l’endométriose peuvent souvent être confondus pour des ventres de femmes enceintes. Cependant, 40% des femmes souffrant d’endométriose ont des problèmes de fertilité. De ce fait, être sans cesse mise face au fait de son incapacité à procréer peut rapidement devenir un poids supplémentaire pour le moral.