Chaque 21 juillet a lieu la Journée mondiale de la malbouffe. A cette occasion et quel que soit le moment, ne devrait-on pas s’interroger sur les effets de la malbouffe, autrement dit de l’alimentation trop grasse, trop sucrée notamment, non seulement sur la santé de nos enfants, mais peut-être aussi sur leur comportement ?
D’abord la malbouffe, la « junk food » c’est quoi ?
On définit par malbouffe une nourriture trop riche en graisses, en sucres et en sel, ayant un faible apport en fibres et en vitamines et bourrée de produits chimiques… Autrement dit, la majorité de la nourriture industrielle !
Maladies cardiovasculaires, surpoids voire obésité, diabète… on connaît les conséquences à long terme de cette alimentation sur la santé. Une équipe de chercheurs de l’université d’Auckland en Nouvelle-Zélande a également mis en avant une augmentation de 39% des risques d’allergies, d’asthme et d’eczéma chez les enfants et les adolescents qui consomment de la nourriture de type fast-food plus de trois fois par semaine.
Des effets sur le fonctionnement du cerveau
A l’heure actuelle, de plus en plus d’études montrent que la malbouffe peut affecter le fonctionnement du cerveau.
D’après des chercheurs de l’unité NutriNeuro de l’Inra Bordeaux, elle peut ainsi entraîner des problèmes de mémoire et des retards d’apprentissage notamment chez les adolescents. Des recherches effectuées par l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich sur de jeunes souris (et qui peuvent être transposées à l’homme dont la maturation) ont démontré qu’une alimentation trop riche en graisses perturbait massivement la maturation du cortex des adolescents. Après quatre semaines, les plus jeunes souris nourries au régime riche en graisses saturées présentaient déjà des troubles du développement. Et ce avant même avoir pris le moindre kilo ! Les souris adultes affichaient, elles, une prise de poids mais aucune anomalie cognitive. Autrement dit, attention : adultes et adolescents ne s’exposent pas aux mêmes risques en ingérant de la junk food.
En fait la junk food affecte plusieurs parties du cerveau. Dans son article consacré à ce sujet sur le site Futurasciences Nathalie Mayer explique que le cerveau est pris dans un cercle vicieux : quand on mange gras et sucré, il libère de la dopamine à forte dose, ce qui nous procure une sensation de bien-être. Mais pour ressentir un même niveau de satisfaction, nous aurons besoin de manger toujours plus gras et plus sucré. L’excès de sucre provoque par ailleurs une inflammation de l’hippocampe. Or l’hippocampe commande la sensation de satiété ! Vous voyez où on veut en venir…
Et au niveau du comportement ?
Selon Sylvie Kaye, naturopathe référente alimentation sur le blog Les supers parents, le comportement des enfants peut aussi être lourdement affecté par une alimentation « déballable, préparable, réchauffable, consommable immédiatement ». Car tous ces produits industriels, transformés regorgent de colorants, conservateurs, exhausteurs de goûts…
Sylvie Kane relate notamment une expérience menée il y a quelques années dans une école australienne. Pendant deux semaines ses élèves n’ont rien avalé qui contienne le moindre additif. Une vraie chasse aux E110 et autres exhausteurs de goût ! De l’avis des enseignants, les résultats ont été édifiants ; les enfants écoutaient mieux les instructions, n’étaient plus aussi impulsifs, réfléchissent avant d’agir !
Si cette expérience ne repose pas sur une démarche scientifique, elle a le mérite de nous faire réfléchir sur la composition de notre alimentation.
Adieu donuts ?
Faut-il pour autant interdire nos goûters d’anniversaire aux crocodiles gélatineux ? Et prétendre avoir oublié les chips chaque fois qu’on part en pique-nique ? Bien-sûr que non ! L’idée est d’éviter d’exposer nos enfants à la malbouffe, de tendre progressivement vers une alimentation plus saine.
Au Royaume-Uni les publicités pour la malbouffe ciblant les enfants, déjà interdites à la télévision, le sont depuis peu dans la presse et sur Internet. La France a commencé à suivre cet exemple. En décembre 2016 une loi a été adoptée qui interdira à partir de 2018 la publicité dans les programmes pour enfants de France télévision, notamment au motif que la quasi-totalité des spots diffusés dans les émissions pour enfants sont orientés vers des produits saturés en sucre ou en gras.
Bon, déjà, ça, ça pourrait nous aider !
Concrètement on fait comment ?
Evidemment, on n’a pas toujours le temps de préparer l’intégralité de nos repas nous-mêmes, de la pâte à pizza à la sauce tomates ! Et pas forcément la possibilité ni l’envie d’investir dans une yaourtière ou une machine à pain ! Mais on peut en revanche, très facilement, privilégier des aliments simples, non transformés, préférer ajouter soi-même des morceaux de fruits ou de la confiture à son yaourt nature, préparer soi-même ses légumes et faire ses propres compotes. Vos enfants ne savent pas qu’on peut en manger autrement qu’à la gourde ? Pas de problème, on trouve des gourdes à compotes à remplir soi-même dans le commerce ! En plus, c’est plus écolo !
Alors, si on s’y mettait ? Si on essayait de réduire petit à petit les mauvaises graisses, sucres et additifs de nos assiettes ? Du côté de l’équipe d’Hop’Toys on s’engage à réduire les glaces et les gâteaux au bureau et vous, à la maison, on vous invite à tester ces 7 recettes junk food « version saines » proposées par le blog Les supers parents. Au menu : hamburger, nuggets de poulet, pâte à tartiner… Qui a dit que manger sain n’était pas rigolo ?
Et pour vous aider à faire comprendre à vos enfants que tout est question de proportion, n’hésitez pas à afficher cette pyramide alimentaire dans la cuisine ! Les enseignants le font souvent en classe lorsqu’ils abordent l’alimentation et constatent que leurs élèves sont finalement assez contents de pouvoir vérifier qu’ils ont mangé sainement.
aURIEZ-VOUS LA R2F2RENCE OU UN LIEN DE LA VID2O QUE VOUS MENTIONNER ? MERCI
« Sylvie Kane relate notamment une expérience menée il y a quelques années dans une école australienne. Pendant deux semaines ses élèves n’ont rien avalé qui contienne le moindre additif. Une vraie chasse aux E110 et autres exhausteurs de goût ! De l’avis des enseignants, les résultats ont été édifiants ; les enfants écoutaient mieux les instructions, n’étaient plus aussi impulsifs, réfléchissent avant d’agir !
Bonjour Carole, vous trouverez plus d’infos par ici: https://www.les-supers-parents.com/impact-de-la-malbouffe-sur-les-enfants/