La paralysie cérébrale influence le développement moteur et les activités quotidiennes. Une rééducation et un accompagnement adaptés vont permettre d’améliorer la qualité de vie de la personne concernée. La méthode HABIT-ILE est une approche innovante qui permet d’intégrer la rééducation dans le quotidien des enfants tout en travaillant de manière collaborative avec une équipe pluridisciplinaire. 

Une méthode de rééducation intensive

La méthode HABIT-ILE a été développée dans le but d’améliorer l’efficacité des interventions en rééducation pour les enfants présentant une paralysie cérébrale. Son concept repose sur des recherches et des pratiques issus de plusieurs domaines comme la psychomotricité et la psychologie.

Inspiration scientifique

Les fondements de la méthode reposent sur les recherches en neuroplasticité, qui démontrent la capacité du cerveau à se réorganiser et à créer de nouvelles connexions neuronales. Cela implique qu’avec un en entraînement, il est possible d’améliorer les compétences motrices et fonctionnelles des enfants.

Une approche basée sur les habitudes

Le nom HABIT-ILE met en avant l’importance des habitudes dans le processus d’apprentissage. La méthode vise à établir des habitudes motrices et émotionnelles positives, essentielles pour favoriser l’autonomie des enfants dans leurs activités quotidiennes.

Collaboration pluridisciplinaire

L’efficacité de la méthode repose sur une approche collaborative entre différents professionnels de santé, notamment des ergothérapeutes, des psychomotriciens, des orthophonistes, des psychologues, des kinésithérapeutes… Cette diversité d’expertises permet d’adapter les interventions en fonction des besoins individuels de chaque enfant.

Paralysie cérébrale de l'enfant

>> À lire aussi :  » La paralysie cérébrale de l’enfant ».

Les 6 piliers de la méthode HABIT-ILE

Habitudes

Il s’agit d’identifier les habitudes motrices que l’on souhaite développer. Cela peut inclure des compétences telles que s’habiller, manger ou gérer ses émotions. On va ainsi partir de la création d’habitudes. Celle-ci vont permettre de favoriser l’autonomie.

Actions

Cela consiste à définir des actions concrètes à intégrer dans le quotidien. Par exemple, apprendre à utiliser des ustensiles adaptés pour manger. Les actions doivent être significatives pour l’enfant et s’inscrire dans son environnement habituel. Il faut également que chaque étape soit adaptée aux besoins de l’enfant qui va suivre la rééducation.

Bénéfices

Chaque action doit être accompagnée d’une réflexion sur les bénéfices attendus. Cela peut inclure l’amélioration de la coordination ou de la confiance en soi par exemple. Il est d’ailleurs important de communiquer ces bénéfices à l’enfant pour renforcer sa motivation.

Intention

Clarifier l’intention derrière chaque action aide à donner du sens à l’apprentissage et à motiver l’enfant. Prenons l’exemple de l’enfant qui apprend à manger tout seul. L’intention n’est pas simplement qu’il mange tout seul, mais qu’il arrive à attraper une cuillère, puis qu’il apporte la cuillère à sa bouche et enfin qu’il mette les aliments dans sa bouche. Le découpage des apprentissages permet à l’enfant de gagner en confiance en lui et y aller petit pas par petit pas.

Temps

Établir un calendrier réaliste pour les exercices de rééducation est fondamental. Des sessions régulières, même courtes, peuvent avoir un impact significatif sur le développement des compétences.

Engagement

L’engagement des parents et des professionnels est fondamental pour le succès de la méthode. Créer un environnement positif et motivant encourage l’enfant à participer activement à sa rééducation.

Repas avec les Doddl

>> À télécharger aussi : « S’habiller seul : une étape clé de l’autonomie ».

Alexandra Valette, Cheffe de projet communication et influence.

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