Le jeu est l’un des fondements essentiels du développement de tous les enfants. Avec les jouets, les enfants apprennent à interagir socialement, à développer leur intelligence émotionnelle, à définir leurs habiletés motrices, à accroître leur conscience physique et à soutenir les compétences acquises en classe. Nous vous avons parlé plusieurs fois sur ce blog de la Slow pédagogie. Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir quelques critères à prendre en compte pour choisir des jouets pour les enfants.
Prendre en compte la jouabilité
Emprunté de l’univers des jeux vidéo, à l’origine, le terme « jouabilité » définit l’ensemble des possibilités interactives offertes au niveau de la convivialité, la maniabilité, la fluidité, etc. Transposé au monde du jouet, la jouabilité d’un jouet définit le potentiel de jeu offert. Le potentiel d’actions que l’enfant peut avoir avec le matériel.
Prenons l’exemple d’un jouet à piles qui a pour unique fonctionnalité de transmettre des connaissances par le biais d’un bouton. L’enfant, même s’il accédera à différentes informations comme l’alphabet, les chiffres, etc. ne fera qu’une seule action pour y accéder : appuyer sur un bouton. La jouabilité de ce jeu est donc très faible. Ce type de jeu sera plus rapidement délaissé, vite oublié et contribue peu au développement de l’enfant.
On retrouve cette idée de jouabilité dans les concepts de jeu libre et de Slow pédagogie.
Plus le matériel est simple, plus il a une grande jouabilité.
Méline Dutriévoz-Boyer, créatrice du concept de Slow pédagogie
>> À lire : « La slow pédagogie ou comment apprendre à son rythme »
Encourager le jeu libre
Il s’agit de proposer à l’enfant des jouets versatiles, qui n’ont pas une fonction définie. L’enfant peut y jouer de différentes façons et ainsi développer son inventivité, sa créativité. On laisse l’enfant explorer tout le potentiel de l’objet sans lui soumettre une utilisation.
Le jeu libre amène l’enfant à considérer des stratégies de résolution de problème. Il lui permet de structurer sa réflexion. Il l’invite à se fixer des objectifs et à trouver le meilleur moyen pour les atteindre.
En jouant sans aucune règle préétablie et en décidant du destin du matériel mis à sa disposition, l’enfant est véritablement acteur de son jeu. Il s’émancipe de l’aide de l’adulte, initie lui-même les moments de jeu et prend des décisions. Ce type de jeu permet à l’enfant de développer son autonomie et sa confiance en lui.
>> À télécharger : « Infographie : le jeu libre… d’imaginer »
Distinguer les apprentissages
Dans le concept de Slow pédagogie, afin de focaliser l’attention de l’enfant sur un concept d’apprentissage à la fois, il est préférable de proposer à l’enfant des jouets proposant des découvertes limitées ou une découverte unique. On trouve souvent des jouets destinés aux enfants qui proposent divers apprentissages : apprendre les couleurs et en même temps les ordres de grandeur, etc. Cela peut être confus pour l’enfant et être source de dispersion.
En proposant du matériel offrant une seule découverte à l’enfant, on lui laisse également la possibilité de choisir selon le moment quelle compétence il souhaite développer.
Cloisonner les apprentissages les rend plus clairs et plus conscients. Par exemple, les cubes de différentes grandeurs ont souvent différentes faces, apportant ainsi à l’enfant tout un tas d’informations. Une face avec des motifs, une face avec un chiffre, une face avec un dessin, etc. Mais si le but est d’apprendre les grandeurs, il vaut mieux privilégier des cubes d’une seule couleur, sans motif. C’est le cas de la tour rose Montessori par exemple.
Tour d’empilage rose Montessori : 10 cubes roses, de 1 cm à 10 cm, à empiler pour comprendre les notions de grandeur. Le contrôle d’erreur est visuel, mais aussi proprioceptif car les cubes sont pleins. Le plus lourd est donc aussi le plus grand. Un très beau matériel d’éveil selon la pédagogie Montessori qui développe la maîtrise du geste et la concentration. En bois. Dès 3 ans.
Encourager l’affordance
L’affordance ou la « libre exploration », c’est laisser le tout-petit explorer librement son environnement et les objets qui s’y trouvent sans assigner à ceux-ci de fonction précise. Autrement dit, c’est permettre à l’enfant une découverte sensori-motrice riche en informations, très diversifiée, selon son besoin d’exploration du moment.
Le tout-petit est souvent attiré par les objets du quotidien (ustensiles de cuisine, boites, etc.) et cela fait partie de son besoin naturel d’exploration du monde qui l’entoure.
L’enfant n’attend pas d’un objet qu’il soit appelé “jouet” pour avoir envie de le manipuler et d’en comprendre son fonctionnement. Pour lui, tous les éléments qui l’entourent sont des sources d’éveil. Il est même plutôt frustrant pour le jeune enfant de se contenter de faux-semblants (casseroles de dinette ou toutes autres répliques d’objets de la vie quotidienne). Parce que les tailles ne sont pas réelles, ni les couleurs ni la fonctionnalité, il n’en veut pas ! C’est seulement après avoir pu toucher au réel que l’enfant accepte le monde imité, soit vers 3-4 ans généralement.
Méline Dutriévoz-Boyer, créatrice du concept de Slow Pédagogie
Pour favoriser l’affordance, il faut changer notre façon de voir le jeu, la découverte et se mettre au niveau du jeune enfant. Il faut garder à l’esprit qu’un adulte n’aura pas la même perception des objets qu’un tout-petit. Prenons l’exemple d’une chaise. La chaise standard est conçue pour motiver l’envie de l’adulte de s’asseoir dessus. Un tout-petit n’aura aucunement cette perception. Ce qu’il percevra lui, c’est cette envie irrépressible de grimper dessus ou de se cacher dessous !
>> À lire : « Petite enfance : affordance et libre exploration »
Quelques exemples de jouets adaptés à la Slow pédagogie
Wobbel standard : Un produit au design ultra simple et bien pensé qui se prête aux envies de tous les enfants. Cette planche d’équilibre n’a pas vraiment de fonction précise. Elle peut devenir balançoire, cabane, siège, pont… Chacun se l’approprie comme il veut : pour bouger et se défouler ou pour se reposer et lire ! En hêtre (FSC), peintures à base d’eau, liège naturel. Base recouverte de feutre pour protéger le sol. Couleur feutre : Aqua (bleu/vert d’eau). Taille 90 cm x 30 cm.
Arc-en-ciel en bois multicolore : Ce grand arc-en-ciel en bois multicolore est polyvalent et parfait pour les tout-petits comme les plus grands ! Ils débuteront en les empilant, les triant par taille, puis les utiliseront plus tard comme clôture pour animaux, berceau pour une poupée, un tunnel ou même un pont pour les petites voitures…!
Rochers de construction en bois : Les formes organiques de ces rochers en bois permettent une approche nouvelle dans la construction. Ici les pièces ont des formes inspirées de la nature qui encouragent les enfants, comme les plus grands, à utiliser leur imagination pour bâtir des constructions plus surprenantes les unes que les autres. Bois lisse, agréable au toucher.
Ensemble jouets d’éveil en bois : Voici un assortiment de 20 objets en bois permettant une première exploration tactile. Tous les jouets proposés ont des caractéristiques distinctes de formes, de surfaces et de tailles afin de stimuler la curiosité des enfants. Dès 10 mois.
Design pour tous
Nous ajouterons à la liste l’importance du design pour tous. Pour Hop’Toys, il faut aussi impérativement que le jeu ou le jouet soit inclusif, autrement dit qu’il réponde au concept du design pour tous. Son ergonomie, sa conception doit en permettre un usage par le plus grand nombre. Cette exigence va de pair avec notre objectif de socialisation. Nos jouets et supports encouragent l’interaction, l’ouverture aux autres en développant les compétences sociales, le partage et l’inclusion.
>> Découvrez tous nos critères de sélection « Garantie sélection Experte »
Vous avez désormais un petit aperçu des critères Slow pédagogiques à prendre en compte pour choisir des jouets. Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive ! Et pour vous, quels sont les critères les plus importants pour choisir un jouet ?
Article publié le 23 juillet 2021. Mis à jour le 7 mars 2022.