Grâce aux neurosciences cognitives (sciences qui abordent le cerveau en tant qu’outil de traitement de l’information), 4 facteurs principaux de réussite d’un apprentissage ont pu être identifiés : l’attention, l’engagement actif, le retour d’information (feedback) et la consolidation. On vous explique tout dans cet article.
L’attention : on filtre !
L’attention est ce qui nous permet de filtrer les informations qui nous semblent importantes, de les sélectionner et d’en moduler le traitement. Le système de l’attention se décompose en 3 systèmes :
- L’alerte : attirer l’attention de l’apprenant
- L’orientation : canaliser l’attention pour que les autres stimuli deviennent invisibles
- Le contrôle exécutif : inhiber un comportement indésirable qui ferait double tâche
Dès lors le défi des parents, professeurs, professionnels de santé est d’attirer (de bien orienter) l’attention sur la bonne information.
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L’engagement actif : on participe !
On comprend tout de suite dans le titre : un enfant qui ne fait pas, n’apprend pas ! Il faut que celui-ci soit actif et non passif. Il faut mobiliser l’enfant, lui donner l’opportunité de se tester, de s’invertir dans l’apprentissage.
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Le feedback : on expérimente !
Faire des erreurs, c’est normal et aussi indispensable ! En faisant des erreurs, on renvoie à notre cerveau des informations capitales pour améliorer la prédiction suivante. Vous me suivez plus ? Je vous explique ! Lorsqu’une personne réalise une action, le cerveau va réaliser des prédictions et intégrer des erreurs de prédictions : il lance une prédiction, reçoit des informations sensorielles, il compare la prédiction et les informations qu’il reçoit pour par la suite ajuster la prédiction suivante. Pour résumé, grâce au retour d’expérience, on va faire de nouveaux essais pour ajuster le tir jusqu’à ce que cela soit compris.
C’est en faisant des erreurs que nous apprenons ! Mais attention, il faut que cette erreur soit remarquée par l’apprenant et qu’elle ne soit pas sanctionnée pour ne pas créer de stress, car le stress est un inhibiteur d’apprentissage. Alors on va plutôt utiliser de la valorisation et des encouragements plutôt que des sanctions.
>> À lire : Non, l’erreur n’est pas synonyme d’échec et ne doit pas lui être assimilée !
Consolidation : on renforce l’acquis !
L’apprentissage n’est pas facile, vous pouvez le voir par exemple lors de l’apprentissage de la lecture. Au départ, le traitement est explicite, l’apprentissage est difficile au début et il n’y a pas d’automatisation. Pour la lecture par exemple, on va déchiffrer sans trop comprendre le texte au départ. L’attention est fixée entièrement sur la tâche à réaliser : lire dans cet exemple. Par la suite, le traitement devient implicite. Le cerveau, au bout d’un certain temps, parvient à une automatisation et donc à traiter implicitement la tâche initiale (lire) pour se concentrer sur la compréhension du texte.
L’enjeu ici est de réussir le transfert entre l’explicite et l’implicite.
>> À lire : encouragement ou compliment ?
Les 4 piliers de l’apprentissage en une infographie
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>> À lire : Neurosciences, ce qu’elles nous apprennent sur les enfants
Et en bonus, les 13 conseils pour mieux apprendre du neuroscientifique Stanislas Dehaene
Sources :
Stanislas Dehaene, Les quatre piliers de l’apprentissage, ou ce que nous disent les neurosciences, 7 novembre 2013, Paris Innovation Review
Article publié le 10 janvier 2018, mis à jour le 15 janvier 2021