Chaque enfant, avec ou sans trouble DYS, peut s’épanouir en découvrant ses propres forces. 

Les enfants avec des troubles DYS (comme la dyslexie, la dyspraxie, la dysphasie ou la dyscalculie) possèdent des talents uniques et des compétences précieuses. La psychoéducation, avec des outils adaptés et bienveillants, offre une opportunité de mieux comprendre ces particularités tout en développant la confiance en soi.  

C’est quoi la psychoéducation ? 

La psychoéducation, c’est une approche qui permet à chacun·e de mieux comprendre ses forces et ses particularités, tout en apprenant des méthodes pour s’épanouir dans la vie quotidienne. Pour les enfants avec des troubles DYS, cette approche est particulièrement bénéfique, car elle leur donne les moyens de comprendre leur façon unique de penser et d’apprendre. En leur offrant des outils adaptés, la psychoéducation les aide à renforcer leur estime de soi, à affirmer leurs compétences, et à s’épanouir dans un environnement bienveillant. Ces outils peuvent également profiter à tous les enfants, car chacun a des besoins et des façons d’apprendre qui lui sont propres. 

Pourquoi avoir confiance en soi est important ? 

La confiance en soi est essentielle pour que chaque enfant, quel que soit son parcours, puisse aborder les défis quotidiens avec sérénité et exploiter pleinement ses capacités. Un enfant qui croit en ses compétences est plus à même de se persévérer face aux obstacles et d’adopter une attitude proactive. À l’inverse, un manque de confiance peut limiter l’envie d’essayer de nouvelles choses et freiner son épanouissement. Renforcer cette confiance, c’est offrir à chaque enfant, qu’il ait un trouble DYS ou non, les clés pour grandir en se sentant valorisé et capable. 

Le sentiment d’efficacité personnelle est un élément fondamental du développement de la confiance en soi. Il s’agit de la conviction qu’a un enfant de pouvoir réussir une tâche ou relever un défi. Plus ce sentiment est développé, plus l’enfant se sent encouragé à persévérer, même lorsque les situations sont difficiles. Renforcer ce sentiment permet à l’enfant de prendre conscience de ses forces, de devenir plus autonome et d’aborder les défis avec confiance. 

Voici 4 outils psychoéducatif pour travailler la confiance en soi

1. Apprendre à se faire confiance dans les relations avec les autres 

Les interactions sociales peuvent parfois représenter un défi. Mais avec des méthodes positives et bienveillantes, chaque enfant peut apprendre à se sentir plus sûr de lui et à renforcer ses relations. 

En pratique :

Le programme « Moqueries, non merci ! » aide les enfants à exprimer leurs émotions de manière positive et constructive. En apprenant à dire calmement : « Je préfère qu’on me parle gentiment », ils prennent conscience de leurs émotions tout en désamorçant les situations délicates. Ce type de geste simple favorise une gestion des interactions sociales avec confiance et bienveillance. 

Pour aller plus loin, le guide 75 trucs et activités pour prévenir l’intimidation et encourager l’affirmation de soi propose des jeux interactifs pour aider les enfants à s’affirmer. Ces activités leur permettent de s’entraîner à exprimer leurs besoins. Elles apprennent aussi à demander de l’aide, renforçant ainsi leur confiance dans des situations variées. 

2. Célébrer chaque petite victoire pour construire une estime solide 

L’estime de soi se construit jour après jour, en célébrant chaque petite réussite. Pour les enfants ayant des troubles DYS, chaque réalisation, aussi petite soit-elle, est une étape importante vers une plus grande confiance en eux. Ces petites victoires peuvent aussi être des moments forts pour tous les enfants, quelle que soit leur situation. 

En pratique : 

Le programme Estime de soi en construction permet aux enfants de visualiser leur progression. Chaque fois qu’ils accomplissent une tâche, comme organiser leurs affaires ou terminer un projet, ils ajoutent une « brique » à leur construction. Cette métaphore visuelle aide les enfants à voir leurs progrès et à comprendre que chaque effort compte. 

3. S’accepter et s’aimer pour mieux grandir 

Il est essentiel d’apprendre à accepter ses particularités et à valoriser ses forces. La psychoéducation permet aux enfants de mieux se connaître et d’apprécier ce qui les rend uniques. En plus, elle peut les aider à adopter une attitude bienveillante envers eux-mêmes. 

En pratique :

Le guide 100 idées pour comprendre et préserver l’estime de soi encourage les enfants à créer une « liste de réussites ». Elle permet de noter, chaque jour, trois choses dont ils sont fiers. Cet exercice simple les aide à se concentrer sur les aspects positifs de leur journée. Il renforce ainsi leur confiance en eux, et en leurs capacités. 

4. Des outils interactifs pour mieux comprendre et apprécier ses forces 

Les outils visuels et interactifs sont particulièrement efficaces pour aider les enfants à prendre conscience de leur potentiel. Ces outils permettent de visualiser les progrès et d’encourager l’exploration de leurs talents de manière amusante. 

En pratique :

La Roulette de l’estime de soi propose des questions invitant les enfants à exprimer leurs fiertés ou à découvrir leurs talents cachés. Par exemple, un enfant pourrait se rendre compte qu’il excelle en dessin ou qu’il est très doué pour organiser des jeux avec ses amis. Cet outil ludique permet à chaque enfant de mieux comprendre ses forces et l’encourage à explorer ses talents. 

La confiance en soi se développe tout au long de la vie, mais elle ne s’acquiert pas seule. Il est important d’offrir à chaque enfant, avec des troubles DYS ou non, des outils adaptés pour l’accompagner dans cette démarche. Des supports psychoéducatifs comme Moqueries, non merci !, Estime de soi en construction ou encore la Roulette de l’estime de soi sont des ressources concrètes et ludiques, qui peuvent permettre à chaque enfant d’explorer ses compétences, de s’affirmer et de renforcer son estime de soi. En les intégrant dans le quotidien de l’enfant, ces outils créent un environnement sécurisé et stimulant, où il peut s’épanouir à son propre rythme.  

>> À lire aussi : Guidance parentale et troubles DYS